The Sword – High Country

The Sword prend aujourd’hui un virage plus « classic rock » influencé par la musique américaine avec High Country, son 5ème album en 12 ans de carrière. Il sort sur le label Razor & Tie et a été enregistré sur leurs terres, à Austin, il est produit par Adrian Quesada et mixé par J. Robbins.

Une intro danse « Unicorn Farm » comme pourrait nous sortir un Muse en manque d’inspiration et puis ça décolle comme un orgasme avec « Empty Temples » possédant toute la simplicité et la puissance d’un bon titre qui nous fait vibrer de suite. L’équilibre est parfait comme un bon cocktail en été, la basse vrombit faisant hérisser les poils de nos bras. Du bon gros rock US qui fait tilt ni trop acide ni trop sucré.

The Sword


Le titre « High Country » a ce pouvoir d’évasion ; tels de petits indiens à la queue leu leu on retourne aux sources à la recherche de nos aïeux musicaux. On allume des feux de camps, on danse autour des flammes. L’esprit 60’s, 70’s revient, la communication avec les légendes est établie (« Ghost Eye » a aussi cet éclair de géni bien 70’s, gros, gras, classe.) Les Creedence Clearwater Revival peuvent être fiers de leur influence pendant que Janis Joplin et Jimi Hendrix se marrent sur leur nuage épais qui les maintient en pesanteur. La quête spirituelle continue avec « Tears Like Diamonds » et son refrain des plus jolis. Sur cet album The Sword nous promène au grès dès paysages d’une Amérique profonde comme sur « Seriously Mysterious » qui possède une put*** de rythmique et la voix du preacher J. D. Cronise nous demandant de le suivre dans son église. Tels des robots on rallie la cause sans même réfléchir une seconde. L’intelligence des américains est de nous mettre des petites touches de guitares qui donnent cette couleur légère à un morceau qui aurait été pataud sans cet ajout. Sur « Suffer No Fools » l’esprit du désert et des grosses bécanes restent toujours là terminant comme un faux live (instrumental), tout comme avec « Early Snow » stoner, groovy, l’orgie décibélique continue. On se peint le corps avec de la boue alors que la section de cuivres démarre.

Délicatesse et lourdeur, « Mist and Shadow » représente bien nos sentiments à l’écoute du titre. Pop et planant dans un brouillard d’opiacés. La basse de Bryan Richie ronronne et donne ce coté cocon à ses notes dans lesquelles on a envi de se recroqueviller. Magique ! Comme l’imagé « Dust » qui possède la beauté d’un levé de soleil à travers un nuage de poussière sur la 66 !

The Sword


Quand au titre « Agartha »,  c’est un interlude qu’on aurait pu trouver chez Gainsbourg dans L'Homme à tête de chou et « The Dreamthieves » lance des chœurs comme avec Chicago ou America : divin, on atteint la substantifique moelle de la musique américaine.

Jusqu’à la dernière note du dernier morceau « The Bees of Spring »  on restera émerveillé par tant de clairvoyance, de génie, du savoir faire d’un groupe qui a su absorber, assimiler tout ce que la musique américaine a fait de sublime durant ces 60 dernières années pour nous en faire un résumé des plus brillant.

Dans la suite logique de la sortie de ce nouvel album, The Sword se lancera dans une tournée de 25 dates qui passera par la Scandinavie, l’Europe, et la Grande-Bretagne. Cette série de concerts commencera le 21 août au Pstereo Festival à Trondheim, en Norvège et se terminera le 19 septembre à Bristol en Angleterre. Le groupe fera une halte à Paris le samedi 12 septembre à la Boule Noire.

Lionel / Born 666

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NOTE DE L'AUTEUR : 9 / 10



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