Vreid – Sólverv

Sólverv n'est pas juste un album : c'est la définition de nos vies et de notre héritage. Nous sommes liés depuis l'enfance, et ce lien est aujourd'hui plus fort que jamais. Nous luttons contre l'intemporel, et notre musique nous fait perdre toute notion du temps.”Hváll

C’est ce qu’on peut lire dans la bio qui accompagne le nouvel album des Norvégiens nominés aux Grammy Awards. Avec leur septième album, les brigadiers de Vreid reviennent à leurs racines avec des titres aux dissonances froides et des mélodies frénétiques et guerrières. Inspiré par l'héritage du bassiste Hváll dans lequel il a puisé son inspiration dans les vallées norvégiennes de Sogndal, où ses ancêtres se battaient et périrent pour préserver leur précieuse terre.

Les racines : « oui », mais aussi le fait qu’ils avaient ressuscité durant quelques concerts en 2014 l’âme de Windir, 10 ans après la disparition de son leader Valfar  et de bien mettre les « / » au milieu des « O » en rappelant au monde du metal que Vreid était bien né suite à ce drame et que les anciens membres de Windir pouvaient désormais garder la flamme du groupe emblématique.

Vreid


Et c’est de cela que l’on va ressentir tout au long de cet album épique, oubliant les anciens thèmes concernant la seconde guerre mondiale chères à Vreid pour partir guerroyer dans la vallée de Sogndal comme sur « Haust » qui plante les bases de l’album en digne héritier avec accélérations, temps de repos, voix écorchée à base de laine de verre, côtés symphoniques majestueux, multitudes de plages différentes et des changements de rythme brillamment orchestré. Sans oublier « Når byane brenn » et son gros son de synthé « à l’ancienne » en véritable ode au passé, morceau épique, ça sent le sang pouvant. Et la capacité de Steingrim de pouvoir au travers d’une rythmique nous évoquer une marche forcée de soldat parti au front.

Bien sûr avec le titre éponyme on retourne aux bases du Sognametal (terme inventé par Valfar pour désigner leur black/viking metal épique à la sortie de 1184, nom que l’on retrouve aussi sur les dates effectuées en 2014 « Vreid/Sognametal ») en hommage à Windir : marche militaire, côté atmosphérique, mettant en avant le côté identitaire.

En revanche « Geitaskadl » sonne plus dans l’esprit de Vreid (morceau choc, puissant, rapide et doté d’un break orchestral) ; ou « Ætti sitt fjedl » plus black n’ roll mais restant froid et mélodique dans les chœurs valeureux de ses musiciens tout en gardant cette touche haineuse dans la voix de Sture Dingsøyr.

Quand à « Storm frå vest » c’est un titre plus black metal qui garde dans les mélodies un côté tout de même viking avec des envolées de guitares grisantes.

On termine par lemorceau le plus long de l’album avec « Fridom med daudens lang » et son alarme au début, titre épique avec une monté en puissance : les guerriers se jaugent de loin avant le massacre. La basse dicte la stratégie musicale du morceau avant l’assaut final.

Pour rappel, affin de coïncider avec la sortie de cet album et surtout les 10 ans du label Indie Recordings, Vreid sera en tournée européenne avec Keep of Kalessin et Vredehammer en octobre/novembre. Ils passeront notamment le 10 novembre au Divan du Monde de Paris et le 11 au Kulturfabrik d'Esch-sur-Alzette au Luxembourg.

Au fait, n’est ce pas dans cette vallée de Sogndal qu’on avait retrouvé le corps sans vie de Valfar le 17 janvier 2004, alors qu’il était porté disparu depuis trois jours?

 

Lionel / Born 666

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NOTE DE L'AUTEUR : 9 / 10



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