Asylum Pyre – Spirited Away

Me voici de retour aux affaires après une pause. Et quoi de mieux pour recommencer que la chronique de nos français d'Asylum Pyre?
Mais si, Asylum Pyre, premier album Natural Instinct? en 2009, second album Fifty Years Later en 2012, une première partie de Doro notamment... Ca y est vous remettez?

Les deux albums sus-cités étaient pour ainsi dire très bons et je vous renvois à leurs choniques respectives pour vous en assurer.
Ici, il s'agit de discuter de leur troisième album, Spirited Away, sorti le 23 octobre 2015 chez Massacre Records pour la seconde fois.
 

Si les deux premiers albums traitaient d'un thème très dans l'air du temps, l'écologie, le troisième s'aventure vers des contrées plus reculées et moins faciles d'accès : l'esprit. Le rendu sur la pochette est d'ailleurs superbe.

Pas de genre prédominant encore une fois, Johann Cadot et ses acolytes aiment encore et toujours brouiller les pistes. Tantôt heavy, tantôt prog, tantôt symphonique, il y a à boire et à manger sur cette nouvelle offrande de douze pistes.

S'il paraît plus inégal que ne pouvait l'être son grand frère Fifty Years Later à la première écoute, il convient de persévérer car c'est dans la durée que cet album tend à s'inscrire. Vous avez déjà pu découvrir il y a quelques semaines le titre "Only Your Souls", mis en vidéo suite au crowdfunding lancé par le groupe. Titre très "in your face", on peut y entendre le son résolument plus moderne et futuriste de cet album.

Les claviers joueront un rôle prépondérant dans ce ressenti. Tout le long de l'album, Armandar fera des merveilles et les ambiances se construisent autour des guitares incisives de Johann et Didier Chesneau, invité pour l'occasion sur l'album et chez qui le groupe a enregistré son troisième album.
Les musiciens sont tous en forme, Vynce le batteur est énergique et sera capable de jouer tous les styles imposés sur les chansons, du blast à la ballade.

Un mot sur la chanteuse Chaos Heidi (dont vous pouvez retrouver l'interview réalisée récemment ici), véritable caméléon vocal, qui démontre ici, et encore plus que sur Fifty Years Later, sa puissance vocale et sa versatilité. C'est elle en effet qui fait une bonne partie des chants saturés et growls avec Johann en support. Ce dernier n'est pas en reste et chante plus que sur le second album, en interpêtant notamment la sublime ballade aérienne qui clôt l'album, "Fly" et qui n'aurait pas démérité sur l'album Ghost du Devin Townsend Project.

Vous avez bien lu, du chant saturé se trouve sur un album d'Asylum Pyre, et c'est une nouveauté bienvenue, tant elle est maîtrisée et bien amenée (pour preuve la composition alambiquée "Soulburst" où le piano calme les parties saturées). Cela pourra rebuter au départ et c'est pour cela que je vous encourage à persévérer dans l'écoute de cet album.
Peu de morceaux à part encore une fois, même si chacun traite d'un sujet particulier et tournant autour du thème central de l'album, à l'image du réussi "At My Door", évoquant le sujet délicat de l'autisme. Je pourrais en citer plus mais ce serait vous spoiler. Je vous encourage à acheter cet album dès sa sortie !

Si l'on devait citer les morceaux plus faibles, la ballade "The White Room" ne dégage pas autant qu'un "Fifty Years Later" par exemple. La chanson "Shivers" est plus passe-partout et dénote par rapport au reste de l'album. Mais la qualité est malgré tout au rendez vous, c'est bien produit, le son claque, cet album a le droit de les propulser sur la scène internationale !

Encore un très bon coup de la part de nos parisiens. Rendez-vous aux concerts !

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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