Daniel Gildenlöw, leader de Pain of Salvation

Road Salt Two, 8ème album studio des suédois de Pain of Salvation (et suite de Road Salt One sorti l'an passé), va sortir dans le commerce le 26 septembre via InsideOut. Pour fêter l'un des évènements de cette rentrée musicale, son leader charismatique (et homme à tout faire) Daniel Gildenlöw nous a accordé une entrevue téléphonique dépassant les 40 minutes. Et on ne peut pas dire que le bonhomme ne sait pas de quoi il parle, bien au contraire ! Jugez-en plutôt...

Ju de Melon : Bonsoir Daniel... Tout va bien pour toi ?

Daniel Gildenlöw : Les enfants sont couchés et j'ai ma tasse de thé avec moi, donc tout est parfait.

Nous voic quelques jours avant la sortie de Road Salt Two, ressens-tu un stress particulier avant de proposer ce nouvel opus à tes fans ?

Oh tu sais, une fois l'album fini, et en tant que musicien totalement impliqué dans le processus de production, je n'ai plus aucune autre exigeance en tête. Une fois cette date limite respectée, la date de sortie en elle-même, postérieure à tout cela, m'apparait comme abstraite. Ca fait un moment que j'ai l'album avec moi à la maison, je discute avec pas mal de gens qui l'ont déjà écouté, difficile pour moi de visualiser quand il sera mis en vente. Je n'y pense pas vraiment en fait... Mais, maintenant que tu le dis, je crois que je me sens un peu nerveux en fait ! (rires)

Désolé (rires) ! Mais du point de vue des fans qui eux vont découvrir l'album à sa sortie, est-ce que leur impatience te gagne ?

A chaque nouvelle sortie, je sais qu'il y a potentiellement quelques fans ou professionnels qui risquent d'être déçus car l'album sera différent de ce qu'ils attendent, éloigné du précédent, ou je ne sais quoi. Au fil des années, le côté critique s'est beaucoup développé avec des nouveaux média. Désormais beaucoup de gens peuvent facilement donner leur avis sur des blogs ou autre, et cela devient de plus en plus abstrait là aussi. Au final, il y a toujours un groupe de "fidèles" qui me vénère à chaque nouveau disque, et un autre qui va être déçu ou en colère. Pas facile de faire le tri tellement l'éventail de réactions peut être large, impossible de savoir parmi tout ça quelle serait la bonne analyse. Du coup, j'ai en quelque sorte appris à prendre du recul sur tout ça, je ne fais plus trop attention aux notes ou autres chroniques, j'essaye de m'isoler loin de ce système. Tu vois, on peut venir me dire "regarde, t'as eu 9/10 !" mais qu'est-ce que ça veut dire sorti de tout contexte ? Je me satisferais volontier d'un 5/10 si et seulement si aucun "mauvais album" n'obtenait plus. Car vois-tu, si j'ai un 9/10 et qu'à côté de ça un album que je trouve pas bon du tout reçoit la même note, il est difficile pour moi d'en tenir une estime quelconque. J'espère que j'ai été clair ! (rires)

Pain of Salvation 2011

Parlons de cet album un peu plus en profondeur... Road Salt Two donc, la suite logique et cohérente de Road Salt One mais avec un côté plus sombre, plus fluide dans la continuité. Est-ce avant tout pour cela que t'as décidé de le séparer en deux disques distincts ?

En fait j'ai décidé de le diviser en deux parties avant même de savoir quel matériel serait présent sur l'une ou sur l'autre. J'ai décidé cela par rapport au style de musique joué ici, un son plus direct et sans fioriture. Je voulais donc quelque chose de plus "court", un double album n'aurait pas été judicieux et aurait envoyé un message différent de celui que je veux faire passer. C'est une question de feeling, je voulais deux albums plus efficaces en un sens, pas un double opus qualifié de progressif juste pour sa longueur. Une fois cette division effectuée, j'ai réfléchi sur l'organisation du voyage musical que je voulais mettre en oeuvre et j'avais en tête un Road Salt Two plus équilibré, plus cohérent encore. Tout simplement parce que, comme dans tout film ou toute histoire en plusieurs parties, le spectateur espère un final qui rend les choses plus logiques, plus "concentrées" vers le dénouement. Road Salt est en quelque sorte perçu ainsi, comme une sorte de road movie en deux parties.

Il est vrai que ce Road Salt Two parait plus cohérent et avec des chansons plus liées entre elles comparativement au Road Salt One où par exemple on avait une chanson un peu ovni comme "Sleeping Under the Stars"... Du coup, cela m'amène à une question, est-ce que tu as enregistré toutes les chansons de ces deux albums lors d'un seul processus ou y a-t-il eu plusieurs étapes ?

Ta remarque est amusante et intéressante car la premère chanson que j'ai enregistrée pour ces deux albums fut justement "Sleeping Under the Stars". Et pour être franc, elle n'était pas prévue pour figurer sur Road Salt. Cependant je n'étais pas non plus certain de ce à quoi allait ressembler l'album à cette époque, et c'est en enregistrant d'autres morceaux que je me suis rendu compte, en y revenant dessus souvent, qu'elle aurait sa place. Ensuite je me suis fixé comme point de départ conceptuel que la vie pouvait être perçue comme une route, et c'est ainsi que j'ai commencé à écrire en ayant cette idée en tête. C'est amusant parce que j'ai cette "vision" depuis que j'ai 11 ans... et inconsciemment cela a guidé mon côté artistique et ma façon de composer. Ainsi, à l'âge de 36 ans, j'ai enfin réalisé que je n'avais pas trop changé, à une époque de ma vie où les choses n'étaient pas évidentes : quelques points de désaccord avec mon bassiste, des problèmes financiers chez notre label, la recherche d'un nouveau batteur... Il me fallait donc une nouvelle énergie car j'avais peur que les sacrifices faits jusque là n'auraient servi à rien. J'étais rendu à un point où je me demandais si je n'allais pas plus me consacrer à ma famille ou à mes amis et mettre ma carrière un peu plus en retrait...

Cet album est en quelque sorte une thérapie si je comprends bien...

Plus ou moins, disons que j'ai voulu témoigner de comment a été, selon moi, ma vie depuis que j'ai 11 ans. 25 années pendant lesquelles j'ai suivi une route précise, sans alternative, avec un but précis et sans jamais ralentir. J'étais en mission. Ce double album est donc une pause introspective et rétrospective, comme si je faisais le point sur ma vie et sur cet objectif que j'ai en tête depuis que je suis gamin. Il est important de savoir d'où tu viens et où tu vas, et ainsi de redéfinir tes objectifs, de revenir sur chaque décision que tu as prises et ses conséquences. Au lieu de continuer son chemin, il faut savoir parfois s'arrêter et de se demander où on va et dans quel but. Tout le concept de Road Salt tourne autour de ce questionnement personnel, même si bien évidemment je m'autorise quelques libertés fictionnelles afin de créer les meilleures histoires possibles. C'est pourquoi dans certaines chansons tu peux trouver des histoires à part concernant des personnes fictives qui sont le miroir de ce que je ressens et de cette situation. Cet album représente l'heure du choix auquel nous sommes tous un jour confrontés... Bref, quand tu penses à tout ça, la chanson "Sleeping Under the Stars" prend finalement toute sa place sur l'album, son histoire rentre très bien dans le concept puisqu'elle parle d'un sacrifice à faire avant de prendre une décision. Elle permet indirectement à l'auditeur de se questionner sur ses propres choix.

Pour en revenir à ta question, la plupart des chansons ont été en fait enregistrées au départ alors que je n'étais pas certain de savoir où elles finiraient par atterrir. Ensuite, une fois ces morceaux écrits et mis en son, je me suis naturellement posé la question de savoir où aller pour le premier album, quelle direction prendre. Ainsi je me suis concentré sur la moitié d'entre elles qui se sont retrouvées sur Road Salt One. Ensuite, l'album sort, on part en tournée, et je reviens vers les autres morceaux en ayant de nouvelles idées pour Road Salt Two. Par exemple, j'ai enregistré "Eleven" après Road Salt One. Après, vient une période où tu as besoin d'un break, après quelques travaux sur la production, le mixage, quelques retouches etc... Je me suis donc accordé une semaine de repos en essayant de me sortir Road Salt de la tête, quelques jours pour écrire de la musique sans pression et sans me demander où et quand ces chansons sortiraient. En fait, pendant cette semaine qui était donc censée être off, j'ai écrit et enregistré "1979", "To the Shoreline" et "Through the Distance". J'ai même réussi à les mixer dans ce laps de temps... et je me suis dit qu'en fait elles seraient de parfaites candidates pour Road Salt Two ! Amusant non ? C'est ce qu'on appelle l'intuition, et quand tu te laisses guider par elle tout peut arriver. C'est un peu dans ces mêmes conditions que j'avais écrit "Undertow" et une grande partie de Remedy Lane à l'époque. Au final donc, 4 chansons ont été écrites après Road Salt One... et bizarrement j'ai mis de côté les chansons "Gone" et "If You Wait" qui étaient censées sortir sur la deuxième partie, car elles n'entraient plus dans la structure de l'album. J'ai donc dû les laisser de côté, non sans peine d'ailleurs...

Daniel Gildenlöw (Pain of Salvation), 2011

Et est-ce que la chanson "1979" est très personnelle pour toi ou bien ranconte-t-elle une histoire plus "fictive" ? Après tout, tu n'avais que 6 ans à l'époque... (rires)

Quand j'ai démarré le concept de Road Salt... ou devrais-je même dire quand j'ai créé cette créature qu'est Road Salt (rires), j'ai de suite décidé de supprimer toute frontière entre l'aspect autobiographique et le côté fictif des histoires qui la constitueraient. Tout simplement parce que chaque histoire fictive ici dépeinte aurait quelque part ce côté personnel et contiendrait une partie de moi. C'est toujours ce qui se passe quand tu écris un livre, fais un film ou crées de la musique : le résultat final a toujours ce côté proche de l'artiste si celui-ci s'implique totalement. Mais le "contraire" est également vrai, chaque oeuvre autobiographique peut se voir altérée car tu te concentres forcément sur certains aspects, avec une certaine subjectivité et un point de vue qui t'est propre. Et inconsciemment tu en fais presque une fiction. J'avais déjà expérimenté cela avec Remedy Lane, une histoire personnelle qui prend vit "à part" et qui se crée sa propre âme au fil du récit. Quand tu écris sur toi, tu libères forcément quelque chose que jamais tu ne peux reprendre par la suite... Dans Remedy Lane, mes émotions de l'époque se sont transformées en "produit", en un album unique, et je ne peux reprendre contact avec elles que lorsque je joue ses chansons en live. Ce qui n'est jamais facile... Quand j'écris ainsi, je me mets complètement à nu.

Pour en revenir à "1979", c'est un peu de tout ça... en surface, c'est l'histoire d'une relation entre deux enfants, un peu comme sur "Through the Distance" d'ailleurs. Evidemment ceci est tiré d'expériences personnelles que je ne situerais pas pour autant en 1979, mais cette chanson est aussi centrée sur une certaine évolution de notre société à travers le temps. Quand tu grandis, tu apprends des choses, l'innocence s'estompe et tu deviens plus "sage" en quelque sorte, plus froid peut-être... en tout cas tu ne vois plus les choses de la même manière, tu ressens moins cette "magie" de l'enfance. L'aspect nostalgique est ici très important mais "1979" montre surtout deux enfants qui ont grandi et évolué en même temps que la société a changé. Beaucoup de ces changements ont eu lieu dans les années 70, et c'est pour cela que j'ai voulu "situer" cette chanson dans cette période... un moment clé en ce qui me concerne, car comme je le dis au début du morceau : "The 60s were gone but they so lingered on". Tout ce qui s'est passé dans les années 60 a influencé les années 70 ; cette liberté, cette fraîcheur... 1979 marque donc un point de rupture, les années 80 à l'époque étant pleine de promesses, que ce soit au niveau de la richesse ou de la sécurité. Une décénnie plus "contrôlée" que les années 70, moins basée sur l'innocence mais encore avec ses espoirs... C'est un peu compliqué à expliquer avec des mots, j'avoue (rires), mais je ressens un peu les choses ainsi. Le titre prend donc tout son sens pour moi même si je n'avais que 6 ans à l'époque, il me reste tout de même pas mal de souvenirs de cette époque... pas forcément de cette année précise, mais entre 1978 et 1983 disons. Sauf qu'il fallait que cette chanson soit très 70s dans ma tête.

Parlons de la chanson finale "The Physics of Gridock" et de son final en français dans le texte, est-ce que t'as écrit les paroles avec l'aide de Léo Margarit ton batteur ?

Ca aurait été simple et malin de ma part de demander à Léo de m'écrire des paroles en français... mais évidemment non, cela ne s'est pas passé comme ça, pas avec Daniel qui aime bien se compliquer la vie voyons (rires) ! Franchement, il me manquait des paroles pour conclure ce morceau, je n'arrivais pas à trouver les bonnes idées... Souvent, quand je veux écrire un texte, je me mets en mode prose et je laisse aller mon imagination sur papier, sans me prendre la tête sur les rimes ou la syllabisation. Ici, c'était presque plus un problème de feeling ou de "vibe", je n'arrivais pas à produire les bons mots surtout en anglais. Jusqu'au moment où j'ai essayé du "français de cuisine", des mots que je connaissais associés sans vraiment de sens... là j'ai senti un truc ! Tu sais, c'est une chanson assez éclectique et multi-directionnelle, je sentais qu'il fallait une fin un peu à part... donc le français collait parfaitement. Sauf que je ne parle vraiment pas français... simple détail (rires) ! Heureusement j'avais quelques notions qui remontent à il y a plusieurs années, je me rappelais de quelques mots... c'est comme ça que je fonctionne souvent, mon cerveau va plus se rappeler de trucs étranges sans importance que de choses utiles. Il y a donc eu cette époque de ma vie où j'ai failli apprendre le français, alors certes je ne me souvenais plus trop de la grammaire ni des petits mots de liaison mais le vocabulaire est un peu resté. J'ai donc choisi des mots que j'aimais beaucoup à la base, qui m'attiraient, et j'ai essayé d'en faire quelque chose au niveau de l'expression. A partir de là, j'ai essayé de "connecter" le tout avec des mots en anglais, j'ai utilisé un traducteur sur mon iPhone, et après beaucoup de frustration - notamment au niveau des rimes ou du rythme, car de l'anglais au français ça passe rarement bien - j'ai réussi à trouver de bonnes choses. J'ai pas mal tâtonné et insisté mais je suis parvenu à dire ce que je voulais dire, non sans mal. Et c'est seulement à ce moment là que j'ai contacté Léo (rires)...

C'est quand même fou comme histoire ! (rires)

J'avoue, mais m'imposer de tels défis c'est un peu une maladie chez moi. Je ne peux pas m'en empêcher, dès qu'un gros obstacle se présente devant moi j'essaye de le contourner seul en y mettant tout mon coeur. C'est un peu comme les mots-croisés, faut que j'aille au bout tout seul, et si je demande de l'aide à quelqu'un c'est comme si je n'allais pas au bout des choses. Franchement, je m'attendais à ce que Léo me dise des trucs bizarres sur le résultat final, mais finalement il a été agréablement surpris et m'a dit "Comment t'as fait ça ? Tu ne parles même pas français et c'est parfait !" (rires)... ma femme a eu la même réaction d'ailleurs, après 20 ans de vie commune je l'ai surprise comme jamais (rires) ! Je ne saurais comment expliquer, dès que je me mets dans cet état d'esprit de défi ultime j'arrive à produire des choses inattendues. Bon par contre niveau phonétique, Léo a relevé une petite erreur, je ne sais plus où... car oui j'ai enregistré ça sans conseil non plus, et après c'était trop tard pour changer : les joies de tout faire en rush et sans filet ! (rires)

Daniel Gildenlöw (Pain of Salvation), 2011

Changeons de sujet et parlons de live. Dans quel état d'esprit es-tu avant d'attaquer cette grosse tournée qui s'annonce avec tes compatriotes d'Opeth ?

Beaucoup de gens me posent cette question et me demandent si ce n'est pas une "regression" que de jouer ainsi en première partie d'un autre groupe... Franchement, je ne pense pas, en fait je vois cela comme une chance supplémentaire de jouer devant de "nouveaux gens" qui ne vous connaissent pas encore très bien. C'est quelque chose de primordial de nos jours où l'industrie de la musique souffre beaucoup, il devient crucial d'attirer un nouveau public. Pour te parler de ce genre d'expérience, lors de la dernière tournée nous avions fini avec quelques dates en première partie d'Apocalyptica en Angleterre... une combinaison assez inattendue quand on y pense, mais c'était nécessaire du fait qu'il est assez difficile de booker des dates au Royaume-Uni (bien que ceci devrait s'arranger sous peu avec un nouveau partenariat, mais je ne peux en dire plus pour le moment). Au final, c'était un nouveau défi pour moi, j'ai donc accepté et on a pris le risque de jouer devant des fans assez différents... faut dire que les concerts d'Apocalyptica ont leurs 5 premiers rangs remplis de filles gothiques qui n'attendent qu'une chose : voir leurs héros jouer torse-nus sur leur violoncelle (rires) ! Pendant tout le set de Pain of Salvation, on les a senties quelque peu amorphes, et c'était un véritable pari pour moi que d'attirer au moins le regard et l'attention d'une d'entre elle chaque soir. Et ça a marché, notamment avec une pendant "Kingdom of Loss", nous avons réussi à la "transifurer". Voilà ce que j'aime lorsqu'on joue en première partie, peu importe le public en face... Nous savons que nous pouvons toucher les gens, nous nous donnons à fond sur scène dans ce but unique. Lorsque nous avons eu cette opportunité avec Opeth, je n'ai pas hésité une seule seconde.

Envisages-tu cependant une tournée en tant que tête d'affiche par la suite ?

Oui, bien sûr, elle se fera l'an prochain. On reviendra en France, ça j'en fais la promesse.

Une dernière question, quel sera selon toi l'avenir de Pain of Salvation à plus ou moins long terme ? Toujours de nouvelles pistes musicales à explorer ?

A vrai dire je n'en ai pas la moindre idée pour le moment. D'habitude j'arrive à me surprendre moi-même sur le sujet autant que je vous surprends vous, donc cela reste à voir (rires)... Je pense cependant que cette attirance pour un son intimiste, old school et direct va perdurer encore quelque temps, même si je ne peux pas en être certain. A l'heure où je te parle, je pense conserver ce son, j'ai développé une assez grande allergie contre tout ce qui est moderne au niveau des grosses productions. Par contre, en ce qui concerne la direction musicale à proprement dit, je n'ai pas encore d'idée particulière.

Ce que tu dis est amusant car beaucoup d'artistes partagent ton point de vue à ce sujet, notamment Glenn Hughes que j'ai eu la chance d'interviewer il y a quelques semaines...

Je pense qu'au final c'est un peu logique, il y a un certain retour aux sources. Quand j'y pense, c'est une chance que le projet Road Salt ait été un peu retardé (j'ai pratiquement tout écrit en 2008) car je n'aurais peut-être pas eu la même approche à l'époque. Du coup ces deux albums sont probalement sortis au bon moment.

Il est malheureusement temps de conclure cette plaisante discussion, as-tu quelques mots à rajouter pour les fans français ou autres ?

Ce que j'apprécie avec les français c'est qu'ils me semblent plus à même d'apprécier ce que nous faisons. Dès que j'écoute de la musique française, je la sens comme plus ouverte d'esprit, plus "classieuse", couvrant un éventail d'influences assez large. C'est étrange car dès que je regarde MTV en France, je vois pas mal de choses qui me plaisent... Pareil à l'Eurovision, souvent vos chansons sont un peu différentes et avec une vraie personnalité, chaque année j'espère que vous allez gagner. Il y a quelque chose d'alternatif et de frais en France, c'est pour cette raison je pense que nos fans français sont encore plus connectés à la musique de Pain of Salvation que les autres. Je pense sincèrement que nous partageons les mêmes bases et que nous sommes sur la même longueur d'onde. J'ai donc très hâte de revenir jouer dans votre pays.

Il est vrai que l'on recense pas mal de fans français de Pain of Salvation, ne serait-ce que dans mes contacts personnel par exemple... même si évidemment aucune chanson n'est diffusée sur la FM.

Oui, ça j'imagine bien...

D'ailleurs le show à Paris avec Opeth est déjà sold out, et je pense que la présence de Pain of Salvation a accéléré ce processus...

Ca ne me surprendrait pas en effet ! Mais nous reviendrons en 2012, pas de souci...

Daniel Gidenlöw (Pain of Salvation), 2011

En tout cas bonne chance pour la sortie de l'album et à bientôt !

Merci à toi !

Un génie ? Très certainement, voici comment on pourrait qualifier l'ami Daniel. A la fois sûr de lui, touchant, passionné mais éminemment sympathique, le chanteur-compositeur de Pain of Salvation sait comment faire vivre sa musique. Et nul doute que ce Road Salt Two (déjà chroniqué ici) saura une nouvelle fois satisfaire un grand nombre de fans. 
 

close

Ne perdez pas un instant

Soyez le premier à être au courant des actus de La Grosse Radio

Nous ne spammons pas ! Consultez notre politique de confidentialité pour plus d’informations.



Partagez cet article sur vos réseaux sociaux :

Ces articles en relation peuvent aussi vous intéresser...

Ces artistes en relation peuvent aussi vous intéresser...