Nils Courbaron, guitariste de T.A.N.K

"Quand nous montons sur scène, nous avons envie de péter des gueules"

Violemment et sûrement, T.A.N.K devient une référence en matière de metal tricolore. Ayant choisi cette belle année 2015 pour sortir son troisième album, le combo s’apprête à prendre la route pour une belle tournée où il assurera la première partie de Soilwork. Impatient et satisfait, Nils Courbaron revient dans cette interview sur son groupe, ce nouvel album et, bien sûr, la musique.

Salut Nils et merci pour cette interview. Troisième album pour T.A.N.K, quel est votre objectif et quel a été ton implication dans la création de Symbiosis?

L'objectif est tout simplement de faire plus fort qu'avant, toucher encore plus de gens et élargir notre public. La concrétisation, c'est la tournée que nous allons faire cet hiver avec Soilwork, nous ne sommes pas peu fiers ! C'est ma première participation sur un album avec le groupe et c'était vraiment cool. Avant ou après mon arrivée, T.A.N.K a toujours été une démocratie, nous avons tous nos influences et nous apportons chacun notre « touche ». Je trouve que c'est cela qui fait la richesse de certains de nos morceaux. Par exemple, mes influences musicales sont différentes de celles du batteur mais nous trouvons toujours un terrain d'entente et ce brassage musicale et ce travail d'équipe dans nos compos est pour moi une grande satisfaction ...

Nouvel album et nouveau Guitariste, Charly. Est-ce que Symheris a travaillé sur Symbiosis?

Je tiens à le préciser, Symheris est crédité sur l'album et a participé à son enregistrement. Quant à Charly nous sommes ravis. C'est un mec ultra motivé et nous avons hâte de vous le présenter sur scène. Nous avons fait un concert au Pub ADK il y a quelques temps et c'est vraiment un mec très talentueux. Quand je suis rentré dans  T.A.N.K j'étais surtout le guitariste rythmique, Symheris tenait à garder son statut de lead, et avec Charly j'ai trouvé cette espèce de complémentarité, nous allons pouvoir nous partager les solos et ça va vraiment être fun.

Avez-vous fait des changements dans votre façon de travailler?

Comme je te l'expliquais au début, nous n'avons pas changé grand chose, nous restons dans cette esprit de démocratie. Parfois, l'un de nous apporte un bout de morceau parfois un morceau complet... Il y avait des choses assez compliquées sur Spasms of Upheaval, mais dans le processus d'écriture rien n'a particulièrement changé. Je suis assez féru de groupe comme Symphony X, et donc pas mal de tapping. Peut-être est-ce l'une des rares différences actuellement. Le batteur est un grand fan de Meshuggah, il a beaucoup participé à cet album, c'est quelque chose qui me plaît beaucoup aussi. Je crois que Symbiosis est dans la continuité des précédents mais en plus technique.

La chose que nous avions en tête était d'enregistrer nos propres instruments, cela avait plusieurs objectifs. Financiers tout d'abord, car enregistrer tes grattes toi moi-même c'est de bonnes économies. Et c'était aussi et surtout pour travaille notre son car nous voulons un son monstrueux, quand nous montons sur scène, nous avons envie de péter des gueules (rires) et nous voulons que le son soit aussi proche possible que celui que nous avons en studio. Nous l'avons donc mixé et masterisé au Dome Studio à Anger et c'est David Potvin qui s'en est occupé et le son défonce.

On trouve donc le morceau Blood Relation, chanté en duo avec Björn Strid de Soilwork, peux-tu nous en parler?

En fait c'est un morceau qui a été composé par Raph Pener (chant), nous pensions qu'à ce mec pour collaborer sur ce morceau. Nous avions déjà pensé à lui sur Spasms of Upheaval, mais il n'était pas disponible. Le morceau correspondait parfaitement à Björn, c'est une chanson faite pour deux chanteurs, elle explose vraiment. Il a fait ses prises voix en studio, en Suède.

On note également un peu de calme avec "Nihil" et une explosion accompagné d'un chant féminin avec "The Edge of Time"...

"Nihil" c'est une interlude, c'est une nappe instrumentale qui embraille direct avec "Blood Relation", qui est un morceau qui commence direct dans ta tronche, le calme avant la tempête. "The Edge of Time" nous l'aimons beaucoup, il est très complexe (rires). Nous ne sommes pas dans le délire de 3000 notes à la seconde, c'est de la technique rythmique. Quand nous avons fini de le composer nous nous sommes dit « ouf, celui là il sera à la fin ». Sur Symbiosis nous avons voulu essayé certaines choses, avec ces interludes et nous nous sommes dit, « pourquoi ne pas mettre une voix de nana ? ». Sa voix est excellente, elle apporte un côté « sirène » que j'adore.

Nous avons droit à une très belle année 2015 riche en sorties tricolores, que penses-tu de la scène française de ces dernières années?

Je trouve qu'il y a de plus en plus de belles choses qui se font. Je pense à Gorod qui déboite et qui tourne un peu partout, je pense aussi à Loudblasts Stéphane Buriez et Une dose 2 metal, nous avons la chance d'avoir cette émission en France, The Arrs qui se débrouille vraiment bien... Le gros problème en France, c'est que nous n'avons pas la chance d'avoir assez de médias qui parlent de metal, à la différence des médias scandinaves par exemple. Pouvoir vraiment avancer sans nous mettre de bâtons dans les roues avec toutes les conneries que tu peux voir et entendre dès qu'il y aun festival de metal. Je ne peux pas dire si la flamme était en train de s'éteindre ou de se rallumer, mais en France il y a des choses cools.

Un peu la même question mais concernant votre genre de coeur: Le death mélodique.

C'est vrai que c'était génial dans les années 90 mais, au bout d'un moment,  je pense que cela commençait à tourner en rond et qu'aujourd'hui ils prennent des risques pour se renouveler. Je pense à Opeth qui sont passés dans un délire plus rock et beaucoup apprécient ce qu'ils font maintenant. Après, ça ne regarde que moi, mais certains changent et ce perdent et d'autres ne bougent pas trop comme Arch Enemy.

L'heure est donc au live, peux tu nous parler un peu de la grosse tournée à venir, et, surtout, de votre amour du live étant donné l'énergie qui déborde de vos prestation? Une chance de vous voir au Hellfest, d'ailleurs?

C'est exactement ça, c'est notre carte de visite. C'est quelque chose que nous aimons vraiment. J'attends impatiemment d'être au pays du death melo, la Suède, pour la première date de notre tournée. Va vraiment, vraiment falloir assurer, nous allons ouvrir pour Soilwork et en Suède ! J'ai envie de faire toutes ses dates et des les jouer à fond. J'attends évidemment aussi le Trabendo pour le retour en région parisienne. Nous allons jouer tous les jours, le rythme va être très lourd. Pour les festivals, on espère vraiment pouvoir faire le Hellfest. Quand tu le fais une fois tu n'as qu'une envie, le refaire, peut-être cette année.

Nous commençons le 27 Novembre en Suède puis nous passerons par l'Allemagne, l'Italie, la Hollande, la Belgique et la tournée s'achève en France . N'hésitez pas à retrouver nos dates sur notre site internet www.thinkofanewkind.com ou sur le facebook du groupe.

Je te laisse les mots de la fin, des remerciements peut-être?

Déjà merci aux gens qui ont aidé à la naissance de cet album, à sa construction et son financement. Merci à vos lecteurs, c'est grâce à eux que le metal en France, qui a du mal à se faire connaître, peut vivre.

Photos : © 2015 Nidhal Marzouk  / Yog Photography
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.
 

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