Le Naheulband à  Dijon-Marsannay (1.10.2011) + Soirée 10 ans de Chaos à  Paris (7.10.2011)

Le phénomène qui expliquerait le mieux ce concert du Naheulband à Marsannay, près de Dijon, est la distorsion temporelle. En effet, outre le fait que j’ai l’impression d’être en parfait décalage chronobiologique depuis deux semaines (tiens déjà deux semaines ? Ah oui, je suis en retard !), il faut savoir qu’un concert du Naheulband perturbe toujours le fonctionnement normal de l’organisme.

Ceci dit, cela me permet d’innover en proposant un live report incluant un groupe de danse folklorique traditionnelle du Morvan dans la rubrique Live Report Metal.

Belyscendre:

Décalage temporel oblige (et aussi un peu à cause de la construction d’un tramway qui rend la circulation à Dijon totalement chaotique), j’arrive en retard pour Belyscendre, qui a ouvert cette soirée festive. Ceci dit, ils n’ont joué qu’une bonne demi-heure, du coup, je n’ai raté qu’une dizaine de minutes au final. C’est tout de même dommage, car j’étais très curieux de voir ce side-project de quatre membres du Naheulband : Lys (alias Lili la Guerrière), Cendre (alias Lady Fae), Ancelin (alias Tony Beaufils de Qantice) et Franck (alias Knarf).

Belyscendre, c’est un peu du Naheulband en plus sérieux, sur de la musique traditionnelle. D’ailleurs, comme nos joyeux lurons savent tout faire et s’adaptent à tous les styles, John Lang rejoins la scène, en tant que guest star.
Les voix enchanteresses de Lys et de Cendre parviennent à merveille à nous transposer dans un passé merveilleux. En tout cas, c’est de cet instant que doit provenir mon décalage temporel.
J’avoue toujours être surpris de ne pas entendre un grognement métal, après une envolée lyrique, mais c’est normal nous sommes bien devant un groupe folklorique, et non pas folk metal ! Ca fait du bien aussi parfois de se reposer les oreilles et ouvrir son âme aux mélodies magiques des temps perdus…

L'interview perdue:

Après, une petite pause que j’ai mise à profit pour discuter quelque peu autour d’une bière avec quelques Naheulbandiens de passage, j’ai eu l’occasion de compléter l’interview que j’avais réalisé au Motocultor avec l’indispensable absent : j’ai nommé Knarf.

Je vous livre donc ici cet add-on nécessaire, qui fera parfaitement office d’intermède spatio-temporelle :

Thomas : Qu’est-ce que ça t’as fais de ne pas être dans le dernier interview du Naheulband pour la Grosse Radio ?

Knarf : J’étais vraiment très déçu que tu n’ais pas pris sur toi de venir me voir avant, parce que normalement, les gens qui ne me voient pas sont très très malheureux. Et donc, moi ce que j’aurais aimé, c’est que tu fasses un peu d’efforts, parce qu’aujourd’hui, je suis vachement déçu, et quelque part je me dis que je vais peut-être t’en coller une tout de suite.

Thomas : Alors, rappelle-moi, c’est toi qui joue le Nain ?

Knarf : C’est ça ! J’avais du flip. (répondant à un fan passant par là) Chaussette !!!

Pendant ce temps, une jeune fan essayait désespérément de se faire dédicacer un livre par le susmentionné Nain. Quelle idée aussi de s’adresser au membre réputé le moins sympathique du groupe. J’en ai profité pour lui poser quelques questions, ce qui me permettait également habilement de faire diversion, afin d’éviter que Nain ne s’énerve.

Thomas : Alors, pourquoi tu es fan ?

Fan anonyme : Parce que !

Thomas : « Parce que», ça mérite un tout petit effort. Parce que ???

Fan anonyme : 42 !
(ah oui, si elle donne la réponse à la grande question sur la vie, l’univers et le reste…)

Knarf : Et bien voilà !

Fan anonyme : un gnome des forêts du nord unijambiste, dansant à la pleine lune autour des 12 statuettes enroulées dans du jambon ouvrira la porte de Zaral Bak et permettra l’accomplissement de la prophétie.

Oui, effectivement, il n’y a pas de doute, elle est fan. Mais vraiment. Parce que tout de même, citer de mémoire la Prophétie du retour de Dlûl, il faut vraiment être fan, et donc un peu cinglé aussi… Comment ça, je la connais aussi? Ah oui, mais moi, c’est pas pareil,ça vient du fait qu'un bon journaliste doit se documenter…

Les Enfants du Morvan:

Revenons au concert.
Le groupe de danse folklorique traditionnelle Les Enfants du Morvan vient d’entrer sur scène. C’est d’ailleurs assez amusant de les voir innocemment évoluer sous la bannière du Chaos du Naheulband.
Très honnêtement, ce n’est pas trop mon genre de musique, mais il faut reconnaître qu’ils savent chauffer une salle.
Il faut dire que le public très hétéroclite venu pour le Naheulband est assez enclin à se laisser entraîner dans des danses endiablées (« enchaosées » devrai-je dire).

Le Naheulband:

Une pause bière plus tard, le Naheulband entre sur scène à sa manière. C'est-à-dire en réglant tant bien que mal les instruments, et comme le dira John Lang plus tard, « le réglage du son se fera comme d’habitude sur les premières chansons ». Bref, le concert débute par l’entrée « surprise » du groupe, qui était déjà sur scène depuis dix minutes, avec « la vie d’aventurier », « un boulet dans le groupe » puis un peu de publicité pour « les épées Durandil ».

S’enchaînent ensuite tous les classiques : "A l’aventure compagnons", "les chaussettes du nain", qui laissent place aux "revendications monstrueuses". Clémence, la Prêtresse de Dlûl est à l’honneur sur un morceau instrumental au violon « session à carnadoe ».

Ensuite, devant une salle de plus en déchaînée (il y avait même des gens qui dansaient dans le grand couloir d’entrée avec des membres des Enfants du Morvan), le Naheulband nous fait l’honneur de présenter en avant-première une chanson qui paraîtra sur le prochain album « maître du donjon ».

Nous revenons ensuite à "la complainte de la serveuse", "crevetola", "même pas mage", puis "Noël en Mordor", repris à tue-tête par un public enthousiaste.

"La Marche Barbare" révèle au public la nature profonde de son âme. Et comme si la soirée n’était pas encore assez festive, le "laridé du poulet", "massacrons nous dans la taverne" s’enchaînent dans une ambiance fiévreuse. Ca tombe bien, rien de tel qu’un petit médicament, avec "les bonbons chiantos", suivi d’une adaptation d’"en passant par la Lorraine" (en passant par la lorien avec mes chiantos, chanté par Ghislain).

"Les pirates mauves", "la polka du ménestrel", se succèdent avant de finir en "et sprotch !"

Il est temps de faire appel à la guitare-démon maniée de main de maître par Tony Beaufils, pour un morceau d’inspiration power métal "la bataille de Zoug Amag Zlong". La tension retombe grâce à un vaste sort de Dlûl, (qui rappelons le si cela était nécessaire, est le dieu du sommeil et de l’ennui) marquant la fin du concert avec un impressionnant public qui s’endort docilement sur le sol.

C'est aussi l'occasion aux organisateurs de la soirée (de l'association Phoenix Rising et du bar bien connu par le milieu métal et gothique dijonnais, l'Antre II Mondes), de souhaiter leurs meilleurs voeux pour les 10 ans d'existence du Donjon de Naheulbeuk, avec un gâteau d'anniversaire de circonstance.

Evidemment, il y a eu un rappel qui permettra de "sauver les rôlistes", de laisser s’exprimer "le troll farceur" et de rendre hommage à "mon ancêtre Gurdil".

Les spectateurs en redemandant, nos troubadours du Chaos ont dû se résoudre à jouer "then bugger off, you bastards" pour faire passer efficacement le message que là, vraiment, le concert allait prendre fin !

Décidemment, les concerts du Naheulband me font toujours l’effet d’une grosse claque à travers la tête ! 
Si jamais vous en avez l'occasion, je vous conseille vivement d'essayer la musique chaotirolistique, que vous soyez rôliste ou simplement désireux de passer une bonne soirée de délire ! Si ces fous s'arrêtent près de chez vous, courrez vite acheter une place, vous ne le regretterez pas !

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Soirée "10 ans de Chaos"

Quand je me réveille de ma stupeur post-chaotique, je constate qu’une semaine s’est écoulée on ne sait où.
Je me retrouve devant un bar parisien, le Mad Maker, où je reconnais des oreilles d’elfe me confirmant que je suis bien au bon endroit. En effet, le 7 octobre marque les « 10 ans de Chaos » du Donjon de Naheulbeuk. Je ne m’étendrais pas sur ce qui s’est passé à cette soirée, peut-être aussi en raison des 4 ou 5 pintes que j’y ai ingurgité, mais sachez qu’une soirée commémorative de ce type ne peut pas se dérouler normalement.
Entre un concours d’anecdotes de jeux de rôles, des projections de fan-vidéos, le tournage d’un futur clip de "Sauver les rôlistes", une dégustation d’une tarte de Lili la guerrière et une clé USB en tirage limitée bourrée de trucs chouettes… Que dire, sinon vivement l’an prochain avec les 10 ans du Naheulband.

Ce qui est bien, c’est qu’avec tout ce qui a été fait autour du Donjon de Naheulbeuk, il y a aura les 10 ans de quelque chose chaque année, pendant encore un sacré bout de temps !

Thomas "Orlanth"

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