Réveil tôt le matin pour aller assister à la troisième journée du MFVF !
DIARY ABOUT MY NIGHTMARES
On ouvre le bal avec le death metal des allemands de Diary About My Nightmares !
Ceux-ci, au début, semblent un peu perdus mais prennent leurs repères rapidement, pour au final bien investir la scène et livrer une musique de grande qualité ! Leur show est ravageur et le growl de la charmante Antonie ne manque pas de puissance ni de souffle, cette dernière ayant de belles capacités et prouvant que son groupe peut bien être une étoile montante dans le death metal. Les morceaux sont puissants et énergiques, et les 30 minutes accordées à nos voisins d'outre-Rhin passent très (trop) rapidement, du coup, on a envie de revoir la formation au plus vite car il faut bien reconnaître qu'elle a été très convaincante !
OPERATIKA
Le groupe enfin au complet (après moult bassistes) !
Le power/speed metal du combo ne plaira pas à tous, c'est certain, l'excès de guitare et de solos pourront agacer. C'est vrai que les 5 compères aiment la guitare et le montrent. Ce détail mis à part, il faut bien avouer que leur prestation est plaisante et maîtrisée, avec même une très bonne reprise de Dio, qui ne manque pas de titiller les âmes nostalgiques ! La musique est rythmée et ne manque pas de mordant, les refrains sont marqués, plus que sur leur premier album d'ailleurs. Au chant, la jolie Slava Popova est à l'aise, dans des contrées lyriques ou non, et elle est certainement le point fort du groupe.
En gros, si chaque personne présente n'aura pas forcément été emballée, leur professionnalisme est quand même louable et, personnellement, j'apprécierais de les revoir sur scène.
VELVETSEAL
Direction la Hongrie avec VelvetSeal !
Encore sur une note personnelle, n'ayant pas du tout apprécié leur premier effort Lend Me Your Wings, je n'attendais pas grand chose. Et ce fut donc une bonne surprise. Ce qui frappe de prime abord, c'est la bonne humeur des musiciens, heureux d'être là. Et ça ne va pas les empêcher de bien s'en sortir, avec un show bien ficelé, et des titres qui prennent plus d'ampleur sur scène, bien que certains n'étant pas trop fait à l'épreuve du live (l'éponyme "Lend Me Your Wings" définitivement médiocre). La jolie Gabee, elle, est une chanteuse compétente, qui s'en sort également mieux sur scène, même si, de temps à autre, elle se laisse aller à quelques faussetés (mais rien de bien grave). Elle est plutôt présente sur scène, et très souriante. En gros, une formation qui réussit l'épreuve du live.
TRIOSPHERE
Enorme claque !
Les norvégiens et leur mélange power/heavy/prog déménagent sur scène ! Une musique d'une grande puissance, avec des riffs ravageurs, le tout mené par la superbe chanteuse/bassiste Ida Haukland dont la voix éraillée est typique du heavy. Et quelle frontwoman ! Charismatique, souriante, elle est heureuse d'être là, et le fait savoir. Et cela passe aussi par une superbe maîtrise vocale, et des morceaux taillés pour la scène, qui ne sont absolument pas répétitifs et que l'on garde en tête bien longtemps ! Le show passe bien trop vite, on ne se rend pas compte à la fin que les 40 minutes sont déjà passées, car on aimerait que cela ne s'arrête pas, et que le concert dure encore ! Dommage que les scandinaves soient encore trop méconnus dans nos contrées car ils ont un talent à l'épreuve des chocs, capable de s'imposer comme l'une des références du genre. Triosphere est un combo qui est encore jeune, mais très professionnel et excellent sur scène.
Réellement, ils ont ce qu'il faut au niveau du talent pour pouvoir s'imposer comme des grands du style. Il va falloir laisser les années faire leur travail, et un peu la chance, aussi. Parce que ce serait une injustice de ne pas compter dans 10 ans Triosphere comme une référence. Magistral et bluffant pour un groupe n'ayant que 2 albums.
Setlist :
Ignition
Driven
Human condition
Onwards Pt II (Decadent One)
The Road Less Travelled
Worlds Apart
Trinity
Watcher
Sunriser
SYSTEM DIVIDE
Voilà un combo venu pour envoyer du lourd !
Et cela va autant séduire que faire fuir, car le mélange de System Divide est plutôt osé. Ne se positionnant pas comme une simple formation de death mélodique avec une chanteuse et un chanteur pour le growl comme Deadlock, les américains vont balancer la sauce de manière bien plus brutale, tendant même vers le grind. Pas étonnant car le chanteur n'est autre que Sven de Caluwé, qui officie entre autre dans Aborted. Pas n'importe quoi, donc. Celui-ci livrera d'ailleurs des growls qui en rebuteront une bonne partie, ceux n'étant pas habitués à ce type de chant très extrême. L'israëlienne Miri Milman (ex-Distorted) viendra calmer le tempo, enfin, pas toujours, car elle aussi sait faire dans la puissance. Son timbre de voix est d'une grande beauté, chaleureux, ce qui constraste pas mal avec la voix du frontman. La musique bourrine derrière, et ne ralentit pas forcément le tempo à l'arrivée de la jeune femme, qui est parfaitement capable de se faire entendre lorsque l'accompagnement est dur. En clair, à l'image de son nom, le groupe divisera, mais il faut leur reconnaître beaucoup de professionnalisme.
MIDNATTSOL
Les allemands/norvégiens auront été sacrifiés de moitié, pause déjeuner.
Mais la fin de leur set est plaisante : Carmen a une jolie voix, pas toujours au top justesse mais agréable, moins linéaire et plus convaincante que sur CD. Les morceaux passent bien aussi sur scène, mention spéciale à "En Natt I Nord" très jolie. Bon, je ne vais pas pouvoir tout détailler, mais le groupe est pro et carré, et ils jouent bien. Les fans sont heureux et c'est bien ce qui compte le plus, après tout. Un set convenable dans l'ensemble.
STREAM OF PASSION
Magnifique.
Que ce soit les titres, extraits en particulier du second et du troisième album (ce seront les deux mis en avant dans la prestation), la voix de Marcela ou la présence des musiciens, ce qualificatif va pour tout. Sans compter Therion, les néerlandais vont livrer LE concert du Dimanche, cela ne fait aucun doute ! Charismatiques, les membres du groupe bougent beaucoup, ne se contentant pas de rester statiques, dans leur coin. Marcela également, elle headbangue et communique, cela fait plaisir à voir, d'autant que son large sourire en dit long sur son plaisir d'être sur scène. Et ses trois armes sont toujours bien avec elle : 1) le violon, qu'elle utilisera sur quelques titres, pour une jolie touche, 2) sa voix, toujours aussi exceptionnelle, remplie d'émotion et parfaite techniquement, 3) sa beauté, qui irradie la scène.
En clair, un groupe à voir absolument s'ils passent prêt de chez vous, car croyez-moi, vous ne serez en rien déçu ! Et l'ovation de la foule en dit long sur l'excellence du show.
DRACONIAN
Un très bon set !
Bon, évidemment, les suédois sont en mode promo, donc niveau titres, ce sera beaucoup du 4e album finalement. Le growl d'Anders est toujours aussi bon, et donne sa touche sombre à la musique. Celui-ci est d'ailleurs très présent scéniquement, ce qui fait plaisir à voir. Quant à Lisa, elle chante aussi très bien, presque tout le temps juste (les fausses notes étant rares, rassurez-vous), et, surtout, elle semble beaucoup bouger sur scène, headbanguant deux fois plus que le reste des musiciens réunis, ce qui peut faire bizarre sur du doom. Draconian mise beaucoup sur l'ambiance, et elle sera là ce soir, envoûtante et énigmatique, exactement ce que l'on peut attendre d'une formation de la trempe de ce groupe. Si les déçus du nouvel opus pourront être sceptiques avant le concert, ils seront séduits après, car même ceux-ci rendent magnifiquement bien une fois interprétés sur la scène.
La musique de Draconian a une vraie aura qui transcende le format CD pour, jouée sur scène, transporter d'autant d'émotions. A revoir au plus vite.
Setlist :
The Drowning Age
The last hour of ancient sunlight
Heaven laid in tears
Deadlight
Seasons apart
Bloodflower
Elysian Night
VISIONS OF ATLANTIS
Enregistrement d'un DVD.
C'est donc une prestation sérieuse qui doit se tenir ce soir, celle d'1h pour faire le premier DVD de VoA et, en même temps, présenter le nouvel EP Maria Magdalena. Sauf que malheureusement, c'est une pointe de déception qui ponctuera la prestation des autrichiens. Pour commencer, leur musique ne semble pas adaptée à un temps si long et devient un peu monotone sur la longueur, ce qui est fort dommage. Mais LE point qui fâche, c'est le chanteur Mario Plank qui semble avoir énormément de mal à assurer une prestation convenable. Manquant de vigueur et de justesse, il doit encore beaucoup travailler pour espérer, de sa voix heavy, transcender les compositions, devenant presque un fardeau. A côté de cela, la grecque Maxi Nil s'en sort très bien, avec beaucoup de justesse et d'émotions et rattrape le travail de son compère. Son interprétation des anciens morceaux comme des nouveaux est bonne, cela ne fait aucun doute (même si on émettra des doutes sur "Lost"), et elle s'impôse vraiment en frontwoman de talent.
Le nouveau morceau "Maria Magdalena" est en revanche très moyen, n'annonçant pas le meilleur pour le reste de l'EP. Et après avoir beaucoup aimé Delta, j'attendais leur prestation mais je reste très mitigé. Heureusement qu'il y a Maxi Nil.
Setlist :
At the Back of Beyond
Elegy of existence
Last Shut of Your Eyes
Wing Shaped-Heart
Reflection
Maria Magdelena
Lost
The Poem
New Dawn
Seven Seas
Passing Dead End
Memento
THERION
WOW !
Une véritable mise en scène, les suédois ne manquent pas de théâtralité (en invitant la danseuse Johanna par exemple, qui était déjà là au Hellfest avec Orphaned Land, ou en enchaînant les chanteuses), mais aussi de beaucoup de talent ! Thomas étant absent ce soir, le chant masculin sera assuré par Snowy qui s'en sort dignement, un bon vocaliste en remplaçant un autre. Le chant lyrique de Lori Lewis est stupéfiant. L'américaine est très à l'aise et fait des merveilles, une frontwoman qui ne démérite pas et se révèle parmi les meilleures du genre. Au chant féminin plus "rock", la nouvelle venue, la jeune Linnéa Vikström, fille de Thomas du même nom, assure bien son rôle, elle aussi. Pas autant de présence que Lori, mais une voix grave et forte qui colle très bien à la musique. Une bonne remplaçante à Katarina Lilja, en somme. Musicalement, c'est toujours aussi époustouflant, encore plus que sur album, et on est totalement pris dans l'ambiance fantastique et spectaculaire délivrée par Therion. Les 90 minutes passent à une vitesse incroyable et on aimerait que cela ne s'arrête que bien plus tard tant cela semble court, en particulier quand on est dans l'ambiance. En plus, il y a une vraie complicité entre les membres qui est assez plaisante à observer, d'ailleurs.
Therion, c'est vraiment à voir. Difficile de le décrire. Foncez.
Setlist :
The Rise of Sodom and Gomorrah
Schwarzalbenheim
The Wild Hunt
Clavicula Nox
Ljusalfheim
Typhon
Kali Yuga, Part 3
Lemuria
The Wand of Abaris
Muspelheim
The Perennial Sophia
Wine of Aluqah
Call of Dagon
Ginnungagap
Son of the Sun
To Mega Therion
Summer Night City
Ce MFVF IX sera donc ponctué d'excellents shows et de groupes à revoir ! Un festival à ne pas manquer pour les adeptes du metal à chant féminin !
Et bravo à l'organisation pour faire se dérouler ce spectacle sans encombre !
Photos de Diane Rx