Steel Panther – Balls Out

En recevenant le nouveau Steel Panther, nous étions prêts dans la team à nous poiler et nous fendre la gueule tout en jouissant d'un gros rock metallisé bien maîtrisé. Le premier opus (du moins sous cette appellation) du groupe étant une véritable tuerie à ce niveau, on n'en attendait donc pas moins avec cette nouvelle mouture intitulée Balls Out et parue le 31 octobre chez Universal.

"This is the future, year 6969" ... Rien que l'intro annonce la couleur. Mais... Je ne vais point développer l'album en détails pour l'instant. Pourquoi ? Car nous avons reçu la lettre d'un admirateur averti qui a pu écouter ce nouvel album et qui a tenu à s'offusquer quelque peu de la teneur de certains propos. Un homme qui décide cependant de ne pas révéler son identité et qui parle ici d'un potentiel plagiat voire d'une certaine diffamation.

La Grosse Radio Metal étant intègre et honnête (ah bon ?), nous avons décidé de publier ce qu'il considère comme un droit de réponse aux divers propos des pervers californiens.

"Bonjour,

Tout d'abord veuillez excuser les éclaboussures d'eau sur cette lettre, je sors de la douche... Quant aux autres taches, je préfère ne pas en dire plus. Si vous voyez ce que je veux dire.

Je tenais donc à réagir publiquement au communiqué musical du groupe américain dit de "hard rock/glam metal" Steel Panther. La panthère d'acier, si on traduit en français. Déjà je m'offusque profondément quant au nom choisi par ces jeunes gens, ceci étant un sobriquet que l'on m'attribuait régulièrement lors de mes vacances à Bangkok. Là aussi je ne préfère pas m'étaler sur le sujet, je ne suis pas là pour raconter ma vie, ces jeunes effrontés le faisant malheureusement mieux que moi.

Un de mes anciens conseillers m'a dont fait parvenir ce disque CD à son retour d'un voyage à New York, ne pouvant plus trop me rendre là-bas pour des raisons purement personnelles (je vous dispense de détails). Que le titre générique de cette sortie s'avère être Balls Out, passe encore, je ne vais point les accuser de m'espionner lorsque j'enfile mon peignoir. Mais qu'ils parodient ainsi ma vie après les évènements récents qui ont touché mon âme au plus profond, ceci je ne peux le concevoir.

Lorsque la première chansonette annonce le titre "Supersonic Sex Machine", je ne peux que crier au scandale. Comment ont-ils pu deviner que ceci était l'un de mes surnoms trouvés par une de mes conquêtes en Grèce, une secrétaire d'un certain ministre que j'avais rencontré par hasard sur place lors d'un voyage d'affaires ? Il y a des hasards qui ne trompent pas. Il me semblait bien que j'avais quelques ennemis nombreux sur place mais cela dépasse l'entendement. Reste à savoir comment Steel Panther a eu l'idée et l'envie d'écrire un hymne à ma gloire, ceci sans au préalablement me consulter.

Je m'interroge également sur le morceau "17 Girls in a Row", témoignage plutôt déroutant d'un passage que j'ai effectué dans un grand hôtel à Lille. Je vois que ces messieurs sont bien renseignés, je me demande avant tout si tout ceci n'est pas une conspiration orchestrée par un certain Nicolas S. en vue d'une certaine échéance prévue en 2012. Cependant, une autre affaire préalable a suffit depuis pour m'en écarter, et n'y voyez ici aucune métaphore incongrue.

Je passe allègrement sur les épisodes "Why Don't You Trust Me" et "It Won't Suck Itself", mots (un peu coquins je l'accorde) que j'ai prononcés il y a quelques mois dans un Sofitel à New York à une ravissante femme de ménage. Non mais vous m'auriez compris si vous aviez vu ses gros... Enfin, trève de sous-entendus, je ne suis pas ici pour me défendre à ce sujet, même si cette demoiselle s'avérait être au final une véritable "Gold-Digging Whore" vu les plaintes inqualifiables qu'elle a osé déposer depuis.

Par ailleurs, je ne peux que me gausser du titre "Just Like Tiger Woods" placé au beau milieu de ces histoires me visant personnellement. Comment peut-on, ne serait-ce que de loin, m'associer à cet amateur de bas étage ? Ces "hole in one" ne sont que broutilles, je pouvais m'enchainer les 18 trous d'un vrai parcours érotique en une soirée lorsque j'avais son âge. Mon épouse peut encore en témoigner, elle pourra d'ailleurs vous confirmer que je suis toujours le roi du "Weenie Ride" évoqué en conclusion très Disney de cet opus.

Trouvant ce procédé quelque peu inadmissible et une façon quelque peu malhonnête de faire de l'argent sur mon dos, je ne félicite pas les dénommés Steel Panther. Je prends acte et je me réserve de déposer une plainte avec ma compagne Anne S., qui se sent une nouvelle fois bafouée par de telles allégations. Aussi vrai que 2 et 2 font 4, ce n'est pas à un vieux singe (bonobo de préférence) économiste qu'on apprend à faire la grimace. Surtout au moment du déballage final, si vous voyez où je veux en venir.

Cordialement et préférant garder l'anonymat,

Dominique S-K."

Steel Panther

Mais qui peut bien être ce "DSK" ? En recevant cette missive, je me suis dit : "Bon, allez, autant en faire profiter nos amis auditeurs et lecteurs non ?" ... D'autant plus qu'il est rare d'avoir ainsi des pigistes inattendus et (visiblement) de luxe. Certes, il n'en dit pas grand chose musicalement de cet opus, mais y a-t-il vraiment de quoi être surpris par une offrande aussi glam/hard rock/heavy qui ne cherche en aucun cas l'originalité ? Tout réside donc dans le fun et le visuel de ses 4 jeunes gens au pouvoir humoristique très osé.

Evidemment, ceux qui n'ont pas aimé Feel the Steel (et ses hymnes en - gros - paquet tels que "Death to All But Metal" ou "Asian Hooker") n'aimeront pas plus ce Balls Out. C'est graveleux à souhait même si cela reste musicalement de bonne facture, un peu moins percutant et inspiré que son prédécesseur certes mais globalement percutant et efficace. Après tout on n'en demandait pas moins à Michael Starr (rien à voir avec Joey) et ses amis. Retenons quand même le speed "Supersonic Sex Machine", le très entraînant "It Won't Suck Itself" et l'hymnesque façon Kiss-Aerosmith "That's What Girls Are For" parmi les très bons moments franchement à la hauteur.

Voici un album taillé (hmmm) pour les amateurs des Mötley Crüe ou Cinderella d'antan, la modernité et la puissance d'une certaine frâicheur vigoureuse apparente en plus (même si les membres de Steel Panther ne sont pas non plus des débutants, loin de là, son leader n'étant nul autre que Ralph Saenz, ancien chanteur des L.A. Guns, et fêtant cette année ses... 46 ans !). A se procurer pour passer de bons moments musicaux simples sans prise de tête, entre speed-rock in your face-ballades bien ciselées, et tant pis si cela frustre l'ami Déliquant Sexuel Kamikaze qui nous a contacté.
 

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NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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