Ellipse (+ Amnasty et Age Of Divinity) à  La Cantine de Belleville (28.12.2015)

Entre deux tranches de foie gras et de bûches, entre Noël et la nouvelle année, Paris reste fortement éveillé et c’est le cas en ce lundi 28 décembre puisque se déroule à La Cantine de Belleville une soirée 100% française et à forte consonance hardcore qui voit les Nantais d’Ellipse assurer le rôle de tête d’affiche dans une bonne ambiance.

 

Age Of Divinity


Jeune groupe crée en 2014, Age Of Divinity s’inscrit dans une mouvance metalcore/deathcore assez classique. La formation occupe l’entièreté de la petite scène de La Cantine de Belleville et on peut s’apercevoir que quelques personnes dans la salle sont venues spécialement pour eux. C’est toujours un moment fort que de voir des jeunes formations se démener sur scène. Le quintet nous offre des titres pas encore dévoilés de façon officielle au public hormis "This World Will Never Be Saved". Rien de bien neuf sous l’horizon que ce soit musicalement ou vocalement. Au chant, Noam, alterne entre chant crié et chant classique (pas forcément une réussite d’ailleurs) pendant que ses compères nous lance un metalcore influencé par les US et l’Australie. On sent que Maximilien (guitare lead) a pas mal jeté ses oreilles sur August Burns Red dans ses leads qui bien que relativement techniques et rapides n’amènent pas un charme fou. Pour le reste, un bon point pour la batterie de Tanguy qui est précise et carrée.
 

Amnasty


C’est ensuite au tour de la formation Amnasty de prendre place sur scène pour ce qui s’avère être le tout premier concert du combo ! Et pour une première, ils peuvent être fiers d’eux tant ce fut un plaisir à voir et à écouter de la fosse. Le groupe se revendique comme « metalcore mélodique » même si ça ressemble plus à du bon hardcore US des familles avec effectivement une forte propension aux riffs mélodiques. Au chant, Damien nous sort sa plus belle personnification de Vythia (Rise Of The Northstar) avec un accent anglais à couper du beurre mais cela a son charme d’autant plus que le frontman – et cela vaut aussi pour l’ensemble du groupe – possède une véritable joie de vivre qui fait plaisir à voir !

Avec un EP, Human Disasters, à leur actif, Amnasty nous propose chacun de ses titres et on sent que le travail d’écriture est solide. D’ailleurs, mention ultra spéciale à Grégoire (lead guitar) qui nous balance des solos ultra précis et chiadés que ne renieraient pas le groupe dont il porte le tee-shirt, Meshuggah.

Bonne première prestation d’Amnasty qui mérite qu’on s’attarde un peu plus sur eux.
 

Ellipse


La Cantine de Belleville ne semble pas être venue spécialement pour Ellipse mais qu’importe pour les Nantais, ils ont toutes les cartes en main pour mettre la concurrence à terre grâce à la sortie récente de leur tout premier album, A Nos Traitres. Une véritable bombe qui lorgne entre metal mélodique et hardcore mélodique porté par la voix de Claire, que nous avons déjà chroniqué (et adoré) sur La Grosse Radio.


Au programme ce soir, Ellipse va nous jouer l’intégralité de l’album et dans l’ordre exact. Alors que cela est très rarement une bonne idée, c’est au contraire ici très important parce que les interludes sont un véritable moteur et permettent encore plus de chapitrer de manière intelligente la musique du combo.

Handicapée par une genouillère, Claire est moins virevoltante que d’habitude mais qu’à cela ne tienne c’est vocalement qu’elle va nous époustoufler parce que la différence entre le CD et le live est quasiment imperceptible. Une véritable prouesse qui prouve bien que l’idée d’avoir un son très brut sur l’album était la bonne chose à faire quand on voit le rendu extraordinaire sur CD. Et que dire du duo RobinJohan (qui en plus de nous gratifier d’un magnifique style vestimentaires tous les deux) qui envoie la purée comme jamais entre riffs hardcore, leads planants et techniques et breakdowns massifs, toute la panoplie y passe et c’est un régal. Avec sa basse à 6 cordes, Arthur n’est pas en reste en nous proposant un jeu très groovy à l’antipode de tout ce que peuvent nous proposer les bassistes du metalcore et ses consorts. Et enfin, bien que caché par ses compères en raison de l’étroitesse de la scène, Florian aussi participe à la déferlante musicale que nous propose Ellipse.

Dans le public, quelques personnes bougent mais la plupart des gens sont attentifs. Peu importe, je vis la musique et la prestation d’Ellipse comme ce qu’elle est, celle d’un groupe qui est la meilleure révélation de 2015, qui avec son premier album vient de démontrer que ce n’est pas parce qu’on fait du hardcore qu’on doit rentrer dans un moule mais qu’on contraire avec des influences variés, il est possible de sortir une bombe – et en plus en français bordel.

Comme sur le CD, quelques titres sortent un peu plus du lot et notamment cette triplette "A Nos Traitres" – "Ascension" – "Dans la Gueule du Loup". Chacun des membres du groupe est content d’être là et de partager ce moment avec le public. On les sent heureux de jouer les titres de ce premier album tant attendu, la joie de voir les fruits de tant d’années de travail payer sur scène !


En guise de digestif, Ellipse nous ressort un titre de son EP avec "Portraits" qui nous envoie donc un titre beaucoup plus rentre-dedans et qui montre aussi l’évolution de la musique en quelques années.

Après une cinquantaine de minutes, il est temps pour Ellipse de tirer sa révérence au public parisien après une mission très largement accompli. A bientôt les Nantais !
 

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