Øystein G. Brun, guitariste et fondateur de Borknagar

Borknagar sortira son 10ème album studio le 22 janvier 2016 via Century Media, son nom : Winter Thrice. Le fondateur du groupe, Øystein Garnes Brun (Guitares) nous en parle d’autant que l’album marque le retour du premier chanteur Kristoffer Rygg, a.k.a. Garm, invité sur deux morceaux, il nous raconte que l’album est aussi un équilibre entre les dix albums réalisés par le combo oscillant entre atmosphères progressives et metal plus expérimental.

"Le son est bon, ça enregistre, allons-y…"

Lionel / Born 666 : Bon la question auquel aucun musicien ne peut échapper : peux-tu nous présenter ce nouvel album Winter Thrice?

Øystein Garnes Brun : C’est notre dixième album, il sort en 2016 l’année de notre 20ème année de carrière. C’est important d’autant que notre premier chanteur Garm est de retour dessus pour y chanter sur deux titres.

Lionel : Avec un évènement pareil dans une carrière vous allez surement nous sortir quelque chose de spécial ?

Øystein : On en à parler mais on n’a encore rien de prévu pour ça, 2 ou 3 festival comme le Wacken, With Full Force et le Graspop, mais je n’ai pas prévu quelque chose de spécial pour l’occasion, pour le moment on est concentré sur la sortie de l’album, ensuite on verra pour les shows de l’été prochain. Mais bon, on va voir ce qu’on peut y faire.

Borknagar


Lionel : Etant donné l’évènement, existe-t-il un message sous latent dans Winter Thrice ?

Øystein : Il n’y a pas de réel message, on a plutôt écrit les morceaux comme ils venaient. Mais bon Winter Thrice parle de la mythologie nordique. C’est plus une approche sur la fin de la vie vue par la mythologie. C’est plus le fait de perdre quelque chose ou quelqu’un. Il n’ y a donc pas un réel message dedans.

Lionel : Bon j’espère que ce n’est pas le dernier car il y a un titre qui s’appelle « Terminus »

Øystein : (rire) non ce n’est certainement pas le dernier. Du moins je l’espère. Mais tu sais que dans notre deuxième album The Olden Domain il y a avait un morceau qui s’appelait « The Dawn of the End » ce qui est à peu près la même chose. C’est plus une référence à nos anciens albums. Je pense qu’il est intéressent dans ce nouvel album de montrer des références en relation avec ce qu’on a fait par le passé. Et si tu regardes bien la pochette de l’album tu y trouveras des éléments qui trouveront réponses à tes questions ainsi tu comprendras les connexions qui existent entre les différents albums.
 

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Lionel : En 2012 on a eu le retour de Vortex sur Urd et maintenant on a le retour de Garm. Tu as une explication en ce qui concerne ces retours ?

Øystein : En fait, j’y avais déjà songé pour notre précédent album en ce qui concerne une participation au niveau vocal pour Garm. Pour ce nouvel album on était au milieu de la production lorsque et je me suis dit comme il avait participé au premier album on va lui demander si il serait intéressé pour faire quelque chose à nouveau. Je lui ai laissé un message. Ensuite quelques jours après il m’a rappelé, on a pas mal parlé et il m’a dit qu’il était intéressé. Ça été une excellente collaboration entre nous. C’est une personne charmante.

Lionel : Est-ce que cela a changé la vision de l’album étant donné qu’il est encore plus progressif que ce que vous avez fait jusqu’à présent ?

Øystein : Oui dans un sens bien sûr qu’il l’est par rapport à notre précédent album Urd. Beaucoup de choses ont changé, on l’avait enregistré en Suède, la façon de travailler à changé, la production des titres que l’on fait nous-mêmes, notre vision aussi bref beaucoup de choses ont changé. Tu sais on fait un merveilleux boulot, un excellent job d’enregistrer des albums.

Lionel : Donc on peut dire que vous avez définitivement délaissé le black metal étant donné que cet album est à 99% progressif…

Øystein : (Silence) oui je ne sais pas quand on fait un album on n’a pas de plan prédéterminé, ça arrive comme ça. Mais on a encore des éléments qui font partis du black metal parce qu’on a grandi dans cet univers au début des années 90 et beaucoup des musiciens ont joué dans des groupes référents à cette scène. Bon bien sûr on est six dans le groupe et bien sûr que parfois ont a des éléments de passages progressifs, c’est logique. Et pour moi, ma perception c’est que l’on ne se pose pas des questions en ses termes, on fait la musique que l’on trouve bien au moment où on l’enregistre sans se dire si c’est tel ou tel genre musical.
 

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Lionel : As-tu ressenti de nouvelles influences ces dernières années?

Øystein : Ahahah (rire) je ne sais pas, je n’écoute pas trop de musique et je ne me laisse pas influencer de cette manière. Ces dernières années j’ai écouté pas mal de Porcupine tree mais de toute façon j’essaye de trouver moi-même ma propre inspiration dans de nombreux style de musque. Je reste ouvert d’esprit, j’aime la musique dans toute sa diversité. J’écoute puis j’aime et ensuite je me rends compte seulement de ce qu’elle est (par rapport à son genre musical). Mais bon je trouve que le dernier Leprous (Baard Kolstad le batteur joue dans le groupe) est un album excellent, brillant…

Lionel : Winter Thrice est donc un résumé de votre carrière ?

Øystein : Oui je suis assez d’accord avec ce point de vu. Ça reste logique avec ce que l’on a fait par le passé. Oui on y retrouve de nombreux éléments de ce que l’on a pu faire sur nos différents albums. Je pense qu’il était important que l’on procède ainsi à ce stade de notre carrière. Tout le monde était d’accord sur ce fait. Il était important de montrer d’où l’on venait, nos racines. Il était important de montrer l’équilibre entre le passé ce qu’on a fait et ce quoi on aspire. Et cela fonctionne bien. C’est comme dans la vie en général, tu as toujours besoin de savoir vers où tu vas par rapport d’où tu viens. Tu dois te nourrir de tes erreurs pour avancer, de te ressourcer dans ton histoire, des atmosphères que tu as crée pour créer à nouveau pour le futur…

Lionel : Ton meilleur moment durant cet enregistrement ?

Øystein : Tu sais pour moi c’est lorsque tout est pratiquement terminé, les enregistrements se sont bien passés, il ne reste plus qu’a finaliser les détails. J’aime ce moment, c’est un sentiment que j’aime ressentir. Il y a aussi d’autres moments comme lorsqu’on travaille sur un nouveau titre que tu as crée et que le morceau ce finalise. C’est un des points forts aussi, c’est un moment glorieux.

Lionel : D’ailleurs est-ce que Borknagar a le temps d’improviser en studio ?

Øystein : Tu sais comme c’est notre propre studio on peut se le permettre, on essaye des enregistrements différents, on change des passages…oui on a le temps de faire pleins de choses différentes et d’improviser.

Lionel : Sans parler du temps que vous pouvez passer en studio et de trouver toujours d’autres moments pour tous vos autres projets (Cronian, Arcturus, ICS Vortex, Solefald, Vintersorg,  Leprous…)...

Øystein : (rire) Oui on est comme ça en Norvège, on est des mecs professionnels, on ne planifie pas obligatoirement trop à l’avance mais on fait en sorte de travailler sur ces nombreux projets. Ce n’est pas un énorme problème pour nous à part pour Leprous car le groupe tourne énormément.

Lionel : On peut donc attendre un nouvel album pour Cronian pour bientôt ?

Øystein : Oui pas encore finalisé mais oui on a beaucoup de matériel pour le finaliser pour 2016 dans mon studio. On verra, je ne sais pas encore lorsqu’il sortira mais ça va le faire.

Lionel : …et la première édition du Fall of Summer en 2014 ?

Øystein : C’était un très bon show je pense. De note côté en tant que musiciens on a énormément apprécié notre prestation. J’étais étonnée du professionnalisme qu’avaient déployé les organisateurs pour cette première édition. C’était très bien organisé et ainsi on a pu faire un bon concert. J’espère y retourner l’année prochaine. Et tout cela sans parler de l’atmosphère qu’on y ressentait avec cette plage derrière une scène ; vraiment génial ! Superbe endroit pour un festival.

Lionel : Vous aviez eu le temps de voir d’autres groupes ?

Øystein : Oui effectivement j’ai eu le temps de voir certaines prestations. J’ai vu Carcass, Sodom aussi. J’adore ces deux groupes en plus. On était en backstage avec le Jack et la bière (rire)

Lionel : Dernier mot ?

Øystein : Prenez votre temps pour écouter l’album et rendez-vous d’ici peu avec nous sur les routes…

Photos live: © 2015 Lionel / Born 666
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.
 

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