Svölk – Svölk ‘Em All


Une tempête de sable est un phénomène météorologique qui se manifeste par des vents violents entraînant le transport des particules de sables dans l'atmosphère par le processus de saltation. Ces phénomènes sont courants dans les grandes plaines d'Amérique du Nord comme dans le Désert de Mojave entre Los Angeles et Las Vegas, terres arides de prédilection du « Desert Rock ».

Avec Svölk on passe ici dans une tempête de neige car ce Stoner nous vient des plaines enneigées de la Norvège. Avec ce sublime Svölk 'Em All, teinté d'influences non dissimulées mais ô combien jouissives, nous sommes transportés dans une tempête de neige.

Ici la neige poussée par les vents crée des amas de « poudres »  où la visibilité nous fait perdre toute notion de repère et on se retrouve rapidement dans le Blizzard. Les norvégiens de Svölk viennent donc de signer sur le label Napalm Records qui ressort leur premier album (celui autoproduit et sorti par le groupe en 2009 sous le nom de Svölk) dans une version augmentée de 3 titres.

Ils jouent du « Bear Metal », c’est eux qui le disent ! Un mélange de Stoner, de Metal avec une attitude de Redneck nordique… tout un programme.
 

Svölk


Une bonne occasion donc de découvrir le True Norwegian Bear Metal !! Ils ont même la tête de rednecks américains. Ils ont l'attitude car ça, dans le Metal, c'est inné. Tu l'as ou tu ne l'as pas. On a beau avoir du talent, si l'attitude ne suit pas on aura du mal à continuer.

Quelle puissance se dégage de ce combo ! La voix de Knut Erik Solhaug fait partie des voix les plus puissantes que j'ai entendues dernièrement. Il joue dans la cours des grands tant son chant flirte avec la puissance et les intonations de ses illustres prédécesseurs.
 

Svölk


Quel groove on a avec « 52 » et son intro au Bandjo. Ça vous tombe dessus sans crier gare. Dès la première écoute, ce titre reste dans votre tête pour le restant de votre vie. On enchaine avec « This Is It » possédant des riffs et des refrains tout droit sortis de la NVOBHM, mais avec un chanteur d’une classe pareille ils peuvent tout se permettre. Et là, encore, un break plombé et la voix digne de Janne "JB" Christoffersson de Grand Magus vient vous caresser dans le sens des poils.

Les guitares de Martin Østerhaug et de Jengt Castral sur « Anchor » nous rappellent la règle de l’élaboration d’un bon riff élevé en fut de Jack Daniel’s. Les mélodies sont très Heavy, ainsi que les solos ultra soignés.

Le sublime « Sweet Agony » commence un peu comme un vieux Riot de la grande époque avec un Rhett Forrester pour se terminer sur une rythmique à la Spiritual Beggars époque Mantra III avec un son bien gras. L’influence de ce dernier se fait aussi ressentir sur « Miss Alcohol » avec une basse vrombissante de Thomas Østerhaug proche d’un Honcho et des phrasés de riffs dignes des premiers Black Sabbath.

Avec « 12 Times the Pain » on nage à nouveau dans du Desert Rock avec un toucher de batterie de Jørgen Seger Haave savamment maîtrisé. « End of Days » est d’une lourdeur pachydermique maîtrisant toutes les ficelles d’un bon titre respectueux des anciens maître du Stoner perdus dans les fumés opiacées d’une tornade de psychotropes.

« Inferno » possède un riff d’intro d’un côté que n’aurait pas renié un Helloween, mais une plombeur d’un Lamb of God de l’autre pour déboucher à poil au milieu des 80’s dans la NVOBHM… à ce moment là j’ai l’impression de me réécouter un bon vieux Savage. Titre brillant évoquant tout ce qu’on aime dans le Hard. « Dead:30 » est sans concession  vous labourant un champs de betteraves de 10 Ha en moins de temps que certains pour faire tomber le peignoir.

Les 3 nouveaux titres sont plus Stoner avec toujours de puissantes mélodies au groove jouissif.  Même sur « Time for the Dying » ou « Warm Within » très puissants on ressent l’agressivité d’un James Hetfield aux phrasés acérées comme un lame de rasoir.

L’album se termine en beauté avec « Overload », riff entêtant d’une classe internationale nous poussant à nous incliner devant une telle majesté avec un break tout en émotion.

C'est une musique pour des Marshall calé sur 11. Et cela m’étonnerait que les Bears rentrent en hibernation cet hiver. C'est un groupe qui mérite une place parmi les grands, là-haut au firmament des puristes du Hard Rock sans concession !


Lionel / Born 'Em All

Svölk - Svölk 'Em All (2011)

01. 52
02. This Is It
03. Anchor
04. Sweet Agony
05. Miss Alcohol
06. 12 Times the Pain
07. End of Days
08. Inferno
09. Dead:30
10. Time for the Dying (Bonus Track)
11. Warm Within (Bonus Track)
12. Overload (Bonus Track)
 

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NOTE DE L'AUTEUR : 9 / 10



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