Perturbator – The Uncanny Valley


In the valley of the Perturbator
 

Dangerous Days avait été une surprise pour beaucoup, justement parce qu'il mettait tout le monde d'accord : fans de metal, goth, new wave, electro…. Réalisant le pont dansant entre Vangelis et John Carpenter, les pulsations vénéneuses de Perturbator les amènent tous sur la piste, faisant de lui la coqueluche des festivals metal de tous horizons. Il est souvent difficile pour un artiste de se défaire de l'aura d'un album de cette stature, ou du moins de faire aussi bien. Et pourtant, The Uncanny Valley réussit brillamment le défi.

Dès le sample façon mitraillette de "Neo Tokyo" et son battement sulfureux, on sent que James Kent est là pour frapper un grand coup. Dan Terminus et Carpenter Brut avaient déjà marqué les esprits en 2015 avec leurs sorties respectives, mais The Uncanny Valley retient encore plus l'attention. Clairement, il y a tout pour plaire sur cet album : du rythme dansant à haute dose, mais aussi des chansons ambiantes et posées, plus dans la veine de Terror 404 et surtout I Am The Night. C’est donc un album qui réunit le meilleur des différents aspects de la musique de Perturbator, en plus d'inclure certaines de ses chansons les plus aggressives à ce jour comme "The Cult of 2112".
 

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Une fois le martèlement binaire de "Death Squad" passé, perdez vous dans les brumes synthétiques de "Femme Fatale" ou encore "Sentient", avant de vous faire réveiller par l'assaut à l'arme blanche "She Moves Like a Knife". Les plus attentifs auront remarqué que ce titre était déjà joué en concert par Perturbator depuis un moment, il a donc passé l'épreuve la plus difficile : celle de l'écoute du public. Justement parce qu'il séduit sur tous les plans, The Uncanny Valley est probablement le travail le plus abouti de Perturbator, allant envoûter l'auditeur pendant plus d’une heure, sans impression de trop plein…

 


Le charme opère encore jusqu'aux dernières notes de la chanson-titre, une longue pièce aux forts relents progressifs, un autre témoin de la maturité de composition grandissante de James Kent. C’est, d’un certain point de vue, ce qui rend l’album plus convaincant que son prédécesseur, dont l’effet coup de poing se dissipe sur la fin par un manque de dynamique, qui se retrouve comblé sur The Uncanny Valley. Par ailleurs, Ia production et les arrangements sont encore plus soignés qu’auparavant. On peut noter un travail remarquable sur le son et les ambiances, lesquelles sont on ne peut plus variées, propices à faire évoluer le climat de l’album de ses accalmies jusqu’à la prochaine explosion.
 

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Après le succès impressionnant de Dangerous Days, Perturbator aurait pu se contenter d'appliquer la même recette pour satisfaire son public et continuer de remplir les salles… Pourtant, bien loin de se laisser aller dans la facilité, James Kent propose une oeuvre aux contours sensiblement différents, nous prenant à revers à de multiples occasions. Ainsi, chers metalleux encore sceptiques face au succès de Perturbator : prenez votre mal en patience. Car The Uncanny Valley ne va faire qu'enfoncer le clou.

Chronique par Tfaaon (Facebook)

Photo par David Fitt © 2016

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NOTE DE L'AUTEUR : 9 / 10



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