Lionheart (+ Desolated + Fallbrawl + Wolfpack) au Gibus Live (18.02.16)

Soirée typée hardcore en ce soir du 18 février 2016 au Gibus Live, avec près de quatre groupes parés pour la guerre. Mais lorsqu'un concert commence avec plus de vingt minutes de retard, on sait pertinement que les sets vont en pâtir, et pas au désavantage de la pire formation. Cette impression s'est avérée juste. 

 

Wolfpack


Le premier groupe à entrer sur scène est Wolfpack, formation française ayant tout juste sorti un album, None Above/None Equal, signé chez Eulogy Recording. Appelés pour remplacer le groupe Kublai Khan, qui a dû annuler sa venue, c'est vers ce dernier que nos pensées se tournaient à mesure que le set progressait.

Si les musiciens n'ont rien à se reprocher, on reste mitigé devant la musique que nous offre Wolfpack. Une musique somme toute assez classique, voire même brouillon. Hadrien le chanteur se démène, mais la voix se veut quelque peu absente. Paris est loin d'être la première date de la tournée et si on peut mettre ça sur le coup de la fatigue, il n'en demeure pas moins qu'il essaie de rattraper le coup par une gestuelle et une présence indéniable.


Mais le chant et l'accent anglais sont encore quelque peu fébrile. N'oublions pas qu'ils sont français, et que c'est à la maison qu'ils jouaient ce soir. Hadrien se plaint d'ailleurs de ce public, qui ne bouge pas assez selon lui. Si ses paroles cherchent à motiver les troupes, le ton employé est quelque peu limite, et on regretterait presque cette attitute. Car ce n'est pas en comparant les dates précédentes, en sous entendant que l'ambiance en France est nulle, que la salle va se motiver. On a tout de même vu quelques vaillants bouger pendant le set des Français, qui joueront près de vingt minutes.
 

Fallbrawl


Wolfpack laisse la place à la formation allemande Fallbrawl. Sur le papier, on a affaire à un groupe à l'expérience indéniable, dont l'album Chaos Reign, est sorti il y a quelques mois de cela. C'est d'ailleurs plusieurs chansons de celui-ci que vont nous offrir les Allemands.

De suite, l'ambiance se veut plus bouillante. Il est vrai que les fans sont un peu plus présents. Néanmoins, la salle n'est pas pleine et les mosh existent mais ne sont pas unanimes.

Leur set débute par "Omega". La lourdeur des riffs est bien palpable en live. Le chanteur assure au  micro avec une certaine aisance. Pourtant, cette voix taillée pour le beatdown hardcore des Allemands est moins bien ressentie ce soir qu'en studio. Néanmoins, le leader se veut charismatique, attirant les projetteurs sur lui. Il est vrai qu'il en impose et qu'il est reste plutôt juste vocalement.



Les titres s'enchaînent, laissant à peine le public souffler. Pourtant, on reste quelque peu stoïque. Car les dix titres présentés par les Allemands ne sont ni bons ni mauvais. Leur prestation est correcte mais ne nous transcende pas.

Après près de quarante minutes, Fallbrawl quitte la salle sur "All Will Suffer", le temps de faire souffrir une dernière fois physiquement les plus courageux.

 

Desolated


Il est 20h45 quand les garçons de Desolated montent sur scène. Le retard est donc toujours probant et il sera rattrapé. Au détriment du set des Anglais.

La formation démarre fort. L'énergie est là, et surtout la présence du chanteur est totale. Il est d'une maitrise déconcertante et le public est en osmose total avec le groupe. Des fans se ruent vers le devant pour crier au micro.

Immédiatement, on sent que l'ambiance a changé et que la soirée commence enfin à prendre une tournure des plus agréables. Car les gars de Desolated sont loin d'être des novices. Ils étaient déjà venus l'année dernière avec... Lionheart justement.
 


La performance est au rendez-vous, le son propre et les compositions s'enchaînent. Un titre comme "Death By My Side" provoque la folie dans les rangs parisiens, et permet aux musiciens de montrer qu'ils en ont sous le pied.

Jusqu'à ce qu'on comprenne que le set des Anglais a été écourté. Bien plus que prévu. A peine trente minutes de jeu et les voilà qui quittent la scène. Car il y a toujours un perdant dans ce genre de situation, et ça n'arrive jamais à celui qui le mérite. Mais on retiendra tout de même que Desolated a  clairement haussé le niveau ce soir, après deux premières parties... loin d'être convaincantes.

 

Lionheart


Mais les vrais rois ce soir, ce sont bien Lionheart. Le retard ayant été à peu près rattrapé, les Américains montent sur scène pour renverser sans détour le Gibus Live. "Pain" retentit et l'ambiance monte de suite crescendo. Chanson d'ouverture de leur nouvel album, Love Don't Live Here, ce choix est judicieux car il ouvre direct les hostilités face à une foule qui s'est définitivement réveillée.

Rob Watson en impose, davantage encore quand il enlève le haut. Ce mastodonte prend littéralement toute la scène pour lui. Les courageux ne cessent de monter rejoindre le groupe avant d'enchaîner les slams, une constante pendant tout le set du groupe.



Les titres se succèdent à une vitesse folle, avec notamment la présence d'anciens titres, comme "Rest In Power" ou "Brother's Keeper", qui sont tous les deux des indémodables et qui sont repris en coeur par la foule.

Le nouvel album est également mis à l'honneur ce soir, notamment avec la bombe "Love Don't Live Here". On en prend plein les oreilles avec un son à couper le souffle. Rob Watson est épaulé magistralement par les deux guitaristes qui assurent les choeurs, permettant au chanteur de se mouvoir et d'en mettre davantage plein la vue par sa puissance vocale et scènique.

La soirée ne pouvait également se passer de "Keep Talkin", premier tube révélé par Lionheart avant la sortie de leur opus. Un véritable hymne, aussi bien en studio qu'en live.

Le chanteur prendra un moment pour remémorer les tragedies de novembre, et fera aussi un discours sur l'importance de poursuivre ses rêves. Il remerciera ensuite le public d'être venu, clamant que sans lui, Lionheart ne serait rien. Le genre de discours qui fait toujours mouche et que l'on apprécie.
 


La bonne entente. C'est aussi ça que l'on ressent durant ce concert, qui se joue entre amis. Un des guitaristes de Lionheart prendra la place du chanteur est inversement sur le fameux "LHHC", alimentant ce petit grain de folie qui existe durant leur prestation.

Leur set se conclut sur une dernière chanson, "From Nothing", et l'on retiendra que Lionheart est aussi brut en live qu'en studio. Le groupe ne fait pas dans la dentelle, va droit au but, et ça marche.

Une bonne humeur qui fait plaisir à voir, et à entendre de la part des quatre groupes, c'est ce que l'on retiendra de cette soirée. Où chaque groupe a un peu participé à chaque prestation, le chanteur de Fallbrawl étant venu se joindre au set de Wolfpack ou encore le bassiste de Desolated au set de Fallbrawl. Loin d'être le concert de l'année, il entretient cette scène qu'est le hardcore, qui a encore une longue vie devant lui.

Setlist : 
1. Pain
2. Hail Mary
3. Rest In Power
4. Pure Anger
5. Love Don't Live Here
6. The Truth
7.Rat
8. Keep Talkin'
9. Undisputed
10. Lifer
11. Brother's Keeper
12. Relentless
13. LHHC
14. From Nothing

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