Napalm Death – Utlitarian


Après 30 ans de carrière, Napalm Death sort son 14ème album Utilitarian le 27 Février 2012 chez Century Media. Les leaders et inventeurs du Grindcore/Deathcore reviennent avec une grenade dégoupillée.

Que nous réserve donc la bande anglaise sur ce nouvel opus ? Un changement brutal ou la suite logique d'une aventure déjà bien avancée ?

 

Napalm Death

Comme le dit Barney dans notre entretien, le premier titre « Circumspect » est un peu ce qu’on appelle « The Calm Before the Storm », c’est une sorte d’intro car l’album est « très analytique, très introspectif » et permet de prendre des forces avant la suite, car on est sûr que l’on va en prendre plein la tête pour 46 minutes et 16 titres. Car Napalm est toujours aussi prolixe.

« Errors in the Signals » vous remet dans le droit chemin, son strident, mots crachés à la gueule de ceux auxquels ils sont adressés. Ça tabasse, ça  court, ça turbine. Pas étonnant que Barney tourne comme un lion en cage lorsqu’il est en studio, comme il est sur scène car on ne l’imagine pas sagement assis devant son micro derrière sa baie vitrée en train de lire ses nouvelles paroles inscrites sur un pupitre. Non, on le sent respirer, reprendre son souffle pour nous balancer ses mots.

Ici on retrouve les thèmes qui sont chers au groupe, dans la pure tradition des gars de Birmingham : les problèmes sociaux, la culture en générale et les aspects politiques du monde dans lequel on vit, la dégération de notre société (« Everiday Pox »), l’environnement (« Order of Magnitude »), le sexe (« Gad Reflex »), et la vie de tout les jours d’une personne banale (« Colision Course » et « Think Tank trials »).

 

Napalm Death

Le groupe est resté un peu plus longtemps en studio pour une fois et cela se ressent dans certains arrangements.

Jamais Napalm Death ne s’est senti aussi bien et ce malgré ceux qui diront toujours qu’ils ne proposent plus rien de neuf. Peu importe car ce qu’on aime dans Napalm c’est la recette… et cet esprit, ce son, ces rythmes, ces riffs : grâce à eux, on a su au fil du temps s’en familiariser : La familiarité est l’apprentissage des esprits. (Vauvenargues).

Les riffs tordent l’espace temps dans un déluge de violence comme sur « Opposites Repellent » ou « Everyday Pox » ou le saxophone de John Zorn vient pousser des « cris » stridents, tordus, provoquant…

Barney parait très énervé par le monde qui nous entoure où il est de plus en plus difficile de se faire une place dans cet univers à la dérive dans une crise économique mondiale. Sa voix écorché sur le punkisant « The Wolf I Feed » où la voix de Mitch nous fait penser à un Ozzy plaintif. D’ailleurs cette partie était destinée à Barney mais comme ce dernier a trouvé la ligne mélodique réalisé par le guitariste parfaite il n’a pas voulu intervenir pour la changer.

 

Napalm Death

« Nom de Guerre » ne fera pas de prisonnier avec l’intensité proposée sur ses 1’06’’ ! Pour les inconditionnels vous aurez toujours des petites perles de Grind brutaux comme « Analysis Paralysis » et son riff tranchant et incisif. L’amplitude donné au guitares avec « Orders of Magnitude » transforme un Wall of Death en tsunami de viande ou bien un « Protection Racket » qui bouleverse un Circle Pit en tornade.

Napalm s’est ici inspiré de l’utilitarisme, c'est-à-dire la théorie selon laquelle une bonne action entraîne toujours une bonne conséquence…et si ce n’était pas ça tout simplement le Rock : un bon album est toujours suivi d’une excellente tournée !

 

Lionel / Born 666

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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