Ribozyme – Presenting the Problem

Autant vous l'avouer de suite : En écoutant cet album j'ai fait une découverte car je ne connaissais point ce combo venu du froid et parrainé par le label Indie Recordings.

Selon Wikipédia, Ribozyme est un mot valise : « formé à partir des  mots acide ribonucléique et enzyme » et désignant « des ARN qui possèdent la propriété de  catalyser une réaction chimique spécifique. ».Vous avez compris ? Non? Rassurez-vous moi  non plus (il y'a peut-être des scientifiques dans le coin ceci-dit), mais il est question un peu  plus loin dans l'article d'ADN et là j'avoue que ce terme chimique me parle plus pour définir  le style pratiqué par Ribozyme car ce que j'ai entendu sur ce disque m'a rappelé d'autres  groupes et l'un en particulier à la démarche musicale similaire : Shihad, combo néo-zélandais auteur de quelques albums mélangeant, avec bonheur parfois, Metal Alternatif,  Indus, Punk et Noise.

C'est à peu près ( il n'y pas d'influences Noise sur Presenting The Problem ) le cas aussi avec  Ribozyme, groupe norvégien formé du batteur live d'Audrey Horne, entre autres, né en 1998  et ayant sorti déjà 4 albums. A croire que Shihad a laissé des traces au pays des vikings et  des peinturlurés maléfiques.

Ribozyme 2012
 


Cette cinquième offrande, à la production très léchée, propose donc des morceaux aux  ambiances variées  et aux influences diverses qui est susceptible de plaire autant aux  trentenaires ayant connu les grandes heures du Grunge ( et ayant rangé quelque part leur  vielle chemise de bûcheron dans l'espoir de la ressortir en cas de « Midlife Crisis » ) qu'aux  fans de Nine Inch Nails et d'Indus Rock en général. Allons-y pour un petit track by track afin de mieux saisir la progression de l'opus.

Tout commence par un riff puissant et dissonant qui introduit Presenting The Problem, morceau qui donne son titre à l'album, où la voix mélodique du guitariste chanteur Kjartan  Ericsson prend des intonations à la Dave Grohl sur les couplets et évoque Hermano sur le refrain avec ses accents à la John Garcia. Bonne entrée en matière.

Lending A Fever le titre qui suit, à l'atmosphère plus heavy, quant à lui nous fait penser à Volbeat avec toujours ce mélange puissance/mélodie et ses parties de guitare Lap Steel. A noter aussi un break assez stoner en milieu de morceau et un solo bien placé.

Le troisième titre Leverage  est plus agressif dans son approche avec cette voix un peu  trafiquée.A noter la présence de parties de saxophone ( jouées par Jørgen Munkeby du groupe de « Black Jazz » Shining) aux sonorités hystériques et qui donne au morceau un côté  plutôt déjanté.
Over The Glavanized  qui suit rappelle plutôt Filter avec son côté « cold » assez accentué par  des nappes de claviers, et ses quelques programmations, et nous introduit vers la face plus Indus,  et sombre, de Ribozyme.

Caskets continue dans cette lignée et rappelle Nine Inch Nails, ce titre est cependant plus  mélodique que le précédent avec son groove froid ( comme l'est le vent de Norvège ) et 
mécanique, sans oublier des petites arpèges pas désagréables sur le refrain. Ce morceau  est une bonne respiration au milieu de l'album.

 

Ribozyme 2012


 

L'aspect « seattleien » de Ribozyme se fait entendre avec la sixième plage Downside Advantage  qui évoque un peu le dernier album d'Alice in Chains voir Stone Temple Pilots ( qui,  rappelons-le, n'était pas de Seattle mais de Californie, comment ça on s'en fout ? ) et n'est pas désagréable pour entamer la deuxième partie de  Presenting The Problem.

Le tempo se fait plus rapide avec Scale of Values, une chanson à dominante Power/Punk et qui  voit la présence aux backing vocals de Fredrik Saroea du groupe Datarock ( formation  électro rock connue pour son titre Fa-Fa-Fa utilisé dans une des publicités vantant les mérites d'une célèbre marque de soda ) et qui me fait un peu penser à du Therapy?.

La huitième piste, quant à elle, Rewatched débute sur un riff bien lourd et par son atmosphère  évoque une fois de plus Alice In Chains, à noter le solo de guitare très soigné.

On continue dans la lourdeur « grungie » avec Paid in Graves aux ambiances plus nuancées  mais qui est pour moi le morceau le moins intéressant de l'album par son côté inachevé ( la fin  du titre est vraiment frustrante ).

Puis, vient le moment de sortir de l'univers de Ribozyme avec la plage finale The Bricks Went  Flying  ( attention de ne pas en prendre une dans la figure, ça fait mal une brique qui vole ), un  morceau sombre et au tempo très lent, presque Doom, à l'atmosphère pouvant rappeler le  Katatonia des derniers albums avec cette voix plaintive.La présence d'un piano ( notamment sur  les dernières secondes du morceau très réussies ) accentue le côté mélancolique qui caractérise  cette chanson. Une belle façon de conclure.

A l'arrivée, ce Presenting The Problem ( à la durée idéale et qui ne comprend pas de remplissage  ) n'est pas l'album de l'année, juste un sympathique disque qui permet de passer un agréable  moment et qui dévoile ses charmes au fil des écoutes. Peut-être Ribozyme fera-t-il mieux la  prochaine fois ? On lui souhaite. A encourager.

Tracklist:

  1. Presenting The Problem
  2. Lending A Fever
  3. Leverage
  4. Over The Glavanized
   5. Caskets
   6. Downside Advantage
   7. Scale of Values
   8. Rewatched
   9. Paid in Graves
  10.The Bricks Went Flying

Web:
www.ribozyme.no
www.facebook.com/ribozyme
www.myspace.com/ribozymenorway
www.youtube.com/ribozymenorway
www.twitter.com/ribozymenorway
 

Jef De La Lune
   

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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