Death DTA (+ Bodyfarm) au Ninkasi Kao à  Lyon (24.04.2016)


La salle du Ninkasi Kao à Lyon afï¬chait presque sold-out ce dimanche 24 avril pour la réception du «groupe hommage» d’un des plus grands groupes de death metal de tous les temps, Death.

 

Bodyfarm


Il ne faut pas oublier que la date du concert à été repoussée d’un mois afin que Steve DiGiorgio et Gene Hoglan de Death DTA puissent assurer leur rôle au sein du mythique groupe de thrash, Testament. De ce fait, la première partie initialement prévue, qui ne pouvait pas assurer cette date du 24 avril, a donc été remplacée par Bodyfarm. On a donc un petit arrière goût amer quand on repense qu’on aurait du voir Obscura défendre son magniï¬que Akroasis ce soir là.

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Mais pas le temps de râler, 20h pétantes et les chanceux de Bodyfarm entament leur set à l’intérieur d’un Ninkasi plutôt chaud et prêt à en découdre dans le pit. Par chance le death metal mélodique old school des néerlandais fait sortir Obscura très rapidement de nos têtes et détruit tout sur son passage. Bodyfarm présente une musique très rapide et violente, avec la chance, encore une fois, d’avoir un son plutôt correct qui permet au public d’apprécier pleinement leur prestation.

Bodyfarm est un jeune groupe puisqu’il a été créé en 2009. Il a néanmoins déjà sorti un EP suivi de trois albums, dont le dernier en novembre 2015. C’est celui ci, Battle Breed, que le groupe est venu défendre ce soir. Et la chose est très bien faite. La voix de Thomas Wouters est impeccablement puissante et régulière. Il assure aussi très bien la rythmique avec Bram Hilhorst aux guitares, Quint Meerbeek à la batterie puis Alex Seegers à la basse. Le seul petit bémol se trouvera peut-être sur les solos de guitares assez répétitifs, simples et mal assurés pour la plupart.

Bodyfarm était donc un bon second choix de première partie puisqu’il a chauffé la salle à blanc avant l’arrivée de Death DTA sur scène.

 

Death


Comme annoncé par Sounds Like Hell Productions, Death vient fouler les planches du Ninkasi Kao à 21h20. Et oui, nous dirons bien «Death» en parlant de Death To All puisque le drapeau derrière le groupe afï¬che clairement le logo de Death, seul, sans autre rajout. C’est donc un Death sans le grand Chuck Schuldiner qui est face à nous ce soir. Mais en toute honnêteté, lorsque le groupe entame «The Philosopher», il est très facile d’imaginer que le bon Chuck est sur scène tant Max Phelps assure ce rôle à la perfection, aussi bien guitaristiquement que vocalement, et même dans sa posture.

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La tournée s’appelant «European Thought Patterns», Death ne représentera pas uniquement l’album Individual Thought Patterns, sorti en 1993, mais bien la totalité de la discographie du groupe. C’est pour ça qu’après «The Philosopher», l'enchaînement se fait sur «Leprosy / Left To Die», un medley des deux chansons provenant toutes deux du second album du groupe, Leprosy. Et ça restera ainsi tout le concert.

Steve DiGiorgio ofï¬cie ce soir en tant que bassiste virtuose comme on le connait, mais aussi en tant que porte parole du combo. Il prend donc la parole pour la première fois au bout de quatre chansons. Il parle bien entendu du groupe, en disant que c’était l’occasion de faire revivre la musique du regretté Chuck Schuldiner et que ceci était possible grâce à nous, les fans, qui nous nous déplacions pour assister à de telles représentations. Ensuite il annonce la prochaine chanson en disant que celle-ci déï¬nit parfaitement le génie de Monsieur Schuldiner. C’est «Overactive Imagination» qui démarre.

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Deuxième représentant du splendide Individual Thought Patterns, tout est assuré impeccablement, même le solo néoclassique est parfaitement exécuté par Bobby Koelble. S’en suit «Trapped in a Corner» sur lequel Steve DiGiorgio fait faire une incroyable promenade à ses doigts sur le manche de sa basse à six cordes. C’est vraiment impressionnant de voir un tel musicien en action. Si cet album est génial c’est en partie grâce à lui et ce son de basse fretless que l’on entend à répétition sur chacun des morceaux.

En parlant de basse, Steve entame un solo avant d’enchaîner sur un mix «Raining Blood / Black Magic» de Slayer qui fait très plaisir, même si on est venus pour du Death. La reprise se termine sur un nouveau solo de basse de Steve. Ayant promis de passer par tous les albums, Death entame «Lack of Comprehension» puis «Flattening Of Emotions» tirés de Human, le 4ème album du groupe. Death jouera aussi un medley «Spiritual Healing / Within The Mind» puis reviendra faire un tour sur Individual Thought Patterns avec «Destiny».

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Ce concert est vraiment très intéressant, émouvant, violent et amène un vent de nostalgie sur un public absorbé par la prestation quasi-parfaite du groupe. Steve DiGiorgio reprend le micro pour nous remercier une énième fois puis pour introduire les deux prochains morceaux. Bobby Koelble qui assure la guitare aux côtés de Max Phelps ce soir est le guitariste qui a enregistré l’album le plus important de Death, à savoir, Symbolic. C’est Steve lui-même qui annonce Symbolic comme l’album le plus important pour le son de celui-ci, le travail musical sur l’aspect progressif des chansons et de l’avancée qu'il représente dans la discographie de Death.

L’enchaînement «Symbolic» puis «Zero Tolerance» est donc le bienvenu ce soir, le public est vraiment déchaîné, et encore le mot est faible. Le concert se termine sur «Bite The Pain» et «Spirit Crusher», très attendus eux aussi. En même temps, vu la merveille progressive et technique qu’est The Sound of Perseverance, il est normal d’être en grande attente des morceaux de cet album dans un tel concert. Les titres sont parfaitement exécutés puis le groupe se retire de la scène avant de revenir pour un rappel de trois morceaux, et pas des moindres.

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Pour commencer ce rappel, c’est un medley Scream Bloody Gore qui est joué avec «Zombie Ritual / Baptized in Blood», puis c’est au tour du fameux «Crystal Mountain». Enï¬n Death se retire pour ne plus revenir, avec «Pull The Plug».

Il est très difï¬cile de faire un simple live report en se contenant à ne parler que du concert car chaque chanson jouée, de chaque album représenté mériterait un paragraphe complet pour dire à quel point ce genre de musique, ce genre de composition, cette façon de jouer à cette époque sont formidables et importantes. Mais ce qu’il y a de sûr c’est que ce soir là, les quatre musiciens sur scène ont réussi à faire honneur à un groupe aussi mythique que Death, et Chuck sait que c’est difï¬cile.

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Le ressenti sur l’ensemble du concert est très bon. L’objectif du groupe de faire revivre Death est à la fois une excellente idée et une pure réussite. Une excellente idée pour les fans de l’époque, nostalgiques de ne plus pouvoir assister à des shows d’un des meilleurs groupes de death metal, pionnier du genre et novateur en tous points. Mais aussi une bonne idée pour les fans plus jeunes n’étant pas nés assez tôt pour assister à un concert de Death avec le fabuleux Chuck Schuldiner.

La pure réussite quant à elle vient du fait que le groupe composé de membres ayant participé à l’écriture de différents albums de Death arrivent à faire renaître le groupe d’une manière honorable en live et surtout avec un show bien carré que ce soit au niveau de l’interprétation des morceaux et au niveau du son donné à ceux-ci. Max Phelps étant le seul à n’avoir participé à aucun album du groupe est cependant un excellent choix pour «remplacer» Chuck. Même posture en tenant sa guitare très haute, un chant très similaire à celui de Schuldiner et c’est bon, on est partis.

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Merci à Sounds Like Hell Productions et Garmonbozia Inc d’avoir permis à environ 500 fans de (re)vivre un un tel concert.

Photos : Eric OZIRITH.COM / Facebook : OZIRITH.COM Live Photography
Toute reproduction est interdite sans l’accord du photographe.

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