Wildpath (+ Adrana) à  la Scène Bastille (19.02.2012)

Les concerts locaux, c'est le top ! On est enfin en mesure de voir des groupes français qu'on avait envie de découvrir scéniquement après qu'ils aient sortis d'excellents albums. C'est le cas d'Adrana et de Wildpath et ça tombe bien, ils ont décidés de se réunir pour une affiche à Paris (du coup ça me fait un prétexte pour me déplacer !).

Trève de blabla, place au report.

ADRANA

Les hostilités débutent avec, en provenance de Tours, le quintet Adrana qui se présente en tenue médiévale, histoire de se restituer dans le contexte de l'histoire narrée par ces musiciens.
La formation démarre les hostilité avec « The Frozen Path », morceau qui musicalement pourrait à peu près synthétiser ce qui allait arriver par la suite, c'est à dire composition plutôt efficace et rapide (power metal oblige), mais avec une dimension progressive, dont la musique du combo est, en général, imprégnée.

Et sur les 45 minutes qui sont accordés, les français vont faire preuve de toute leur dextérité et de leur talent au long des divers morceaux, tous tirés du second opus en date The Ancient Realms, par des compositions soigneusement ficelées, aux partitions complexes mais qui ne perdent pas d'intérêt, et ne perdent pas leur auditoire par la même occasion. Mais pourtant, celle qui brillera de son charisme, son coffre et sa justesse, c'est la chanteuse Anaé, qui ne démérite pas et se classe parmi les meilleures vocalistes lyriques du metal. Elle s'essaye à différents tons : la candeur et l'innocence sur « Prison of Memories », ballade portée par toute l'émotion contenue dans sa superbe voix, mystérieuse sur « Revelation », et même au rire sardonique qui dévie en un très court petit growl sur « Obsidian Collapses » (qui samplera la voix death masculine), elle nous prouve que son éventail de tons est plus que large.

Léger regret côté occupation de la scène et communication. Si, grâce aux interventions de la frontwoman, on comprendra que l'on passe d'un royaume à un autre, cette dernière nous présentant l'histoire de la princesse Adrana, les autres musiciens, eux, sont beaucoup plus statiques et restent encore trop sur leur partition, ne prenant pas en compte l'espace dont ils disposent. De plus, les garçons ne communiquent pas avec la foule, c'est bien dommage. Cependant, ils jouent très bien, le clavier de Grhyll ne se fera parfois pas entendre convenablement mais sa partition est agréable, et la guitare se fait incisive lorsque nécessaire (« The Bow and the Beast » ou « Obsidian Collapses » par exemple).

En guise de conclusion, que dire ? Adrana sait jouer, et prouve qu'ils ont un très grand talent. Tout comme le groupe qui va suivre (hé oui plus de suspense), ils ont vraiment les armes pour s'imposer sur la scène internationale. Plus qu'à espérer la reconnaissance.

Setlist :

Fall of an Iced Dusk (introduction)
The Frozen Path
Revelation
The Old Guardian
Prison of Memories
Burning Horizon
Over the Past
Poison
The Bow and the Beast
Obsidian Collapses

Et maintenant, place à la tête d'affiche : Wildpath


WILDPATH

Le moins que l'on puisse dire, c'est que le power/speed symphonique du combo parisien est ravageur, de part sa puissance et son énergique, c'est communicatif et ça fait plaisir car l'entrain se ressent !

La bonne humeur des musiciens y est pour beaucoup. Chacun parle avec le public, se font quelques petites blagues qui sont loin d'être lourdes, même si le fait que leur fan club se soit déplacé en masse devait faciliter la tâche par rapport aux premiers venus qui étaient, pour beaucoup, encore des inconnus. On sent qu'ils sont heureux de jouer ce soir et que retrouver leur public est un bon moment, public qui, bien sûr, leur rendra tout cela et se montrera réactif quand la formation ira chercher le public.

Par contre, là où on émettra quelques petites réserves, c'est sur le chant. Non pas que Marjolaine soit une mauvaise chanteuse, très loin de là. Son timbre, pas très éloigné de celui d'Heidi Parviainen (Amberian Dawn), avec une certaine touche de fragilité et communicateur d'émotions, est beau. Mais sa voix manque encore de puissance et, du premier rang, on ne l'entend pas toujours très bien, un peu noyée au milieu des autres instruments (même reproche au clavier, il peinera à se faire entendre – décidément c'est pas le jour des claviéristes). Et parfois, dans les hautes montées, elle peine de temps en temps à être juste. Mais ces quelques points ne gâcheront pas sa prestation d'ensemble, convaincante.

Constance Amelane (Rebirth, ex-Whyzdom) fera également son apparition sur « The Raven » et « Poker Face », où elle se livrera à un duel vocal avec Marjolaine. Sa voix est plutôt complémentaire avec celle de la frontwoman, et tout comme le groupe, elle affiche clairement son bonheur d'être présente sur scène, et son sourire donne la pêche. Même si elle ne sera pas toujours juste, elle rattrape cette petite faiblesse par son énergie et son entrain, qui donnent envie de bouger avec elle, volant presque la vedette à Marjolaine qui, pourtant, ne manque pas non plus de bonne humeur ! D'ailleurs, ses tons graves sur la reprise de Lady Gaga sont surprenants mais bons, du plaisir pour les oreilles. L'autre petite surprise vocale viendra de Nicolas qui interviendra sur « Crystallized », et celui-ci chante bien. Par contre, on entendra moins les grunts d'Olivier, dommage.

Pour la première fois, Wildpath joue « The Elf, the Man and the Muse », par leur meilleure piste, mais elle rend bien. Celles qui marqueront le plus seront « Timeworn » en ouverture qui permet de se placer aisément dans l'univers du combo, « Crystallized », « The Raven » et « Poker Face » grâce aux diverses voix, « The Craft » qui est une très bonne composition et « Prophecies of Light and Darkness », speed comme il se doit, où Marjolaine n'a pas à rougir de sa prestation de qualité !

Après une heure et demi, une bonne partie de titres provenant du dernier opus en date, on est convaincus que Wildpath est un groupe qui mérite la reconnaissance, tout comme Adrana, car les deux ont fait preuve d'un grand professionnalisme, d'une recette élaborée et d'une joie d'être là qui fait chaud au cœur.

Setlist :

Intro
Timeworm
X
Black and White
Dive
Grinnin’ Sanity
Ghost Memories
The Craft
Everlasting Wish
Underneath
Shadow Dance
The Raven (avec Constance Amelane)
Crystallized
The Elf, the Man and the Muse
Prophecies of Light and Darkness
Dark Mass
Buried Moon
PokerFace (avec Constance Amelane)

Pour ma part, j'ai hâte de revoir ces deux groupes !

Merci à Nightguest d'Heavylaw pour les photos !
 

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