The Wretched End – In These Woods, From These Mountains

Attention! Il y a du CV là-dedans! Les virtuoses sont de retour.

Tout d’abord rien qu’en regardant la pochette on imagine d’où ils viennent. Ensuite avec le titre de l’album In These Woods, from These Mountains on est pratiquement sûr que la Norvège vient de nous sortir de ses entrailles un nouveau groupe. Mais ici ce ne sont pas des petits gars qui viennent juste d’ouvrir la porte de leur cabane. En fait The Wretched End est composé tout simplement de Nils « Dominator » Fjellström connu pour tenir les baguettes dans Dark Funeral entre autres, de Cosmo au chant et à la guitare qui officie aussi dans Mindgrinder et Windir et de Samoth qu’on ne présente plus (Emperor, Zyklon). Il faut tout de même reconnaître qu’on les avait un peu oubliés alors qu’ils avaient déjà sorti deux albums dont le dernier, Inroads, datait de 2012.

The Wretched End


Leur black metal est complexe, bien chiadé, avec une batterie démonstrative, des sons de guitare à la limite du faux et une voix en adéquation avec le reste comme en déverse « Dead Icons ».

Sur « Primordial Freedom »  on ne peut nier que la voix ainsi que son phrasé n’est pas sans nous évoquer celle d’Ihsahn. Même les chœurs passent bien tant la musique est bien foutue, spartiate, directe et vindicative. L’expérience des musiciens transpire des pores de la forêt dont la brume s’élève des cimes de la montagne qui orne la pochette.

Coup de tonnerre sur « Old Norwegian Soul » puisque « l’âme » inquiétante des voix graves déversées sur le titre ne sont que celles de l’invité de marque Attila Csihar (Mayhem, Tormentor). Et ce malgré des chœurs transperçants des notes dissonantes et stressantes qui nous font penser à du « bon » Borknagar. Les invités ne sont pas oubliés sur cet album puisque sur les blasts de « Burrowing Deep » on retrouve une litanie, œuvre d’Einar Solberg, chanteur et claviériste de Leprous où des riffs écrasant par leur lourdeur nous ouvrent l’horizon sur des accélérations impardonnables.

Sur la fin et d’une façon plus subtile et ce malgré un travail de chaudronnier « Dewy Fields » offre à Lars Sørensen (Dunkel:heit, Mezzerschmitt et Red Harvest), l’opportunité de nous faire écouter l'adaptation inattendue de la bande du Bel Canto. Tout est possible de nos jours !

Pouvons-nous sur « Generic Drone » parler de drone black metal ? Ca existe ? Pas encore et pourquoi pas ? Bref, c’est oppressant et ce malgré des chœurs qui devraient lisser le tout comme sur l’écrasante basse d’ « Atheos ».

Quand à « The Decline and Fall » il propose une structure complexe, du black math metal donnant l’impression d’observer un magma se déplaçant lentement et inlassablement vers votre voiture dont les pneus commencent à fondre.

Bref, l’album est varié et ce malgré des musiciens qui auraient pu rester dans leurs travers mais qui ont tout de même tenté d'emprunter des chemins d’écoliers, vers leur propre plaisir.

 

Lionel / Born 666

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NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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