MgŠ‚a au Hellfest 2016

Dimanche, 16:45 – Temple
 


« ... des flingues de concours et la puissance de feu d'un croiseur ! » Michel Audiard

Un festival, c’est vaste et complexe, mathématiquement incompréhensible quant à la circulation et au déplacement des festivaliers, qui de 1 gramme à 7 grammes arrivent à ne pas s’entrechoquer. Il y a ceux qui se déchirent la tronche dès le jeudi avant l’ouverture, pour ne plus rien voir ou entendre du festival et de dormir par terre recroquevillés dans l’urine comme dans le ventre de leur mère. Il y a ceux qui pensent aller à la fête à la saucisse en se déguisant en banane dans le seul but de se retrouver en photo dans Ouest France. Et il y a l’espèce la plus énigmatique, pas encore analysée à ce jour, qui achète un pass 3 jours mais qui reste autour de sa tente, la sono à fond en écoutant les groupes qui se trouvent à peine à 500 mètres (mais là en vrai).

Quand à ceux qui se retrouvent en ce dimanche sous la Temple ils ne voudraient en aucun cas être ailleurs que devant les énigmatiques Polonais de Mgla, qui vont nous faire rentrer en transe grâce à la maitrise chirurgicale qu’ils appliquent à leurs riffs.  


MGLA


Nous sommes toujours impressionnés de les voir arriver, tous habillés et encagoulés de la même manière sous leurs perfectos. Comme à Paris au Petit Bain en mars dernier, ils ne diront pas un mot entre leurs morceaux, ce qui forcera encore le respect envers un groupe qui n’a pas besoin d’en faire trop. Ils se contentent seulement de nous rendre dingues avec leur musique surchargée en émotion et ce côté planant stratosphérique, dans un esprit (et je dis bien « esprit ») stoner.

Ils possèdent également une grosse puissance dans leurs riffs acérés, qu'ils ponctuent par une rythmique fine, intelligente, le tout sans être bourrin et en sachant toujours mettre en avant les toms et les cymbales de batterie.


MGLA


Festival oblige, on a une setlist moins conséquente que celle de la date parisienne, avec des titres essentiellement tirés de leur dernier album Exercises in Futility, et de With hearts Toward None (2012). Ceci permet à ceux qui les découvrent pour la première fois de saisir l’univers du groupe : cette noirceur profonde, ces mélodies hypnotiques, ces riffs répétitifs et étouffants interprétés par des musiciens inquiétants et statiques.

A ce rythme là, on n’a pas fini d'entendre parler de Mgla, d’autant qu’ils vont encore repasser par notre pays à la rentrée. Qui en veut encore ? Ne levez pas tous les mains en même temps, je n’arrive pas à compter…
 

Lionel / Born 666

Photos : © 2016 Lionel / Born 666
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