Hegemon au Hellfest 2016

Dimanche, 11:05 – Temple

Cela ne doit pas être une mince affaire lorsqu’on se produit pour la première fois sur les planches du Hellfest. On doit sûrement serrer les fesses avant d’y accéder. Le stress doit monter depuis quelques jours et puis à un moment, il faut prendre son courage à deux mains, saisir ses instruments et foncer… et en quelques secondes, l’ambiance aidant, ça passe comme une lettre à la Poste. C’est ce qu’ont dû vivre les musiciens d’Hegemon avant de monter sur scène.


Hegemon


Entre passage brutaux et belles mélodies bien placées, on peut dire que c’est absolument ce qu’il nous faut pour débuter un dimanche sous les meilleurs auspices - surtout quand on n’a plus un cachet de Doliprane au fond des poches et qu’on a encore les dents du fond qui baignent.

Les montpelliérains d’Hegemon maîtrisent l’équilibre entre grosses accélérations black metal et passages épiques qui transforment la Temple en landes imaginaires, où il fait bon de guerroyer pour défendre nos terres âprement arrachées à l’ennemi. Ils savent garder la flamme d’un esprit pagan tout en plaçant des mélodies suivies de grosses accélérations black metal. Nicolas, le pied sur les retours semble scruter l’arrivée des ennemis à l’horizon, mais a l’air aussi heureux en percevant comment le public, qui commence à arriver, réagit à la musique rondement bien ficelée d’Hegemon. Leur dernier album The Hierarch, sorti en fin d’année 2015 après de longues années d’attente, est bien défendu devant un public qui apprécie la manière dont les morceaux sonnent dans la vallée de Clisson.


Hegemon


Avec les Français on ne s’ennuie pas une minute tant la musique est variée, riche en breaks et en lignes mélodiques savoureuses. Les plages orchestrales enregistrées nous guident entre chaque titre, pendant que la Temple se remplit sérieusement sur les derniers titres.
 

Hegemon


Dans le public un mec en échasses apparait, se promenant au travers des premiers rangs : fatigue ou délire d’un samedi soir trop arrosé ? C’est comme ça qu’un troisième jour de festival doit commencer.


Lionel / Born 666

 

Photos : © 2016 Lionel / Born 666
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.

 

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