Cruachan au Hellfest 2016

Vendredi, 12h15 - Temple

Alors que certains se dirigent vers les stands de restauration afin de prendre des forces, d’autres poursuivant leur marathon de concerts, se rendent sous une Temple déjà bien remplie. Ce sont les Irlandais de Cruachan, dont la dernière venue en France remonte au Cernunnos Pagan Fest VIII, que le public vient acclamer. Soit, il aurait été dommage de ne pas assister à la prestation de ces preux guerriers, plutôt rares dans nos contrées, s’imposant comme l’une des formations fondatrices du folk metal.

Kilts, tuniques et autres tenues celtiques et traditionnelles, on ne peut s’y tromper. Ici, les Irlandais célèbrent leurs racines, la force du guerrier, la bataille, mais cela, tout en gardant un esprit de fête. Au-dessus de leurs têtes, les célèbres lights formant des crucifix inversés projettent un éclairage rougeoyant.

Cruachan


Les Irlandais distillent donc un folk metal pur, des notes de heavy et de black metal, le tout, accompagné d’instruments traditionnels propres à leur style de prédilection, pour notre plus grand plaisir. Six membres sur scène, et ainsi, une belle diversité instrumentale. Violon et flûte, pour ne citer qu’eux, viennent agrémenter la musique, déjà riche, des membres de Cruachan.

« Born for war » sonne comme une hymne, « à la bataille, la victoire, aux vikings », telle que le lancera Keith Fay, chanteur et fondateur du groupe. Sur scène, les musiciens lèvent fièrement le poing, tels de vaillants guerriers, et bientôt, seront suivis par un public répondant par la réciproque. Le bassiste, torse peinturluré, ne cache pas son plaisir et headbangue généreusement, chevelure voletant au rythme de la musique de sa troupe.

Cruachan


Malheureusement, le violon apparaît tantôt trop en retrait, tantôt particulièrement audible. Malgré ce défaut, certains ondulent et dansent joyeusement à son rythme. Le flûtiste n’est pas en reste, et apporte cet aspect festif si plaisant, marque de fabrique du groupe. Flûtiste et violoniste se donneront même la réplique dans un moment de complicité, pour un résultat du plus bel effet.

Les guitares, massivement écrasantes, couvrent le violon, et parfois la voix du chanteur principal. Si le plaisir est là, la déception est de mise, et l’enthousiasme, quelque peu gâché par ces problèmes de son.
Bientôt, pourtant, la présence d’un chant féminin vient palier, le temps des derniers titres du groupe, à cette déception. Ainsi, c’est Rachel Lally, apparaissant dans le clip « Blood for the Blood God », qui apporte finesse et fraîcheur à la prestation des Irlandais, ondulant sans s’arrêter, sautillant parfois bras levés, comme habitée.

Du haut de ses 24 années de carrière, Cruachan aurait mérité, en plus d'une scène plus adaptée à sa configuration, un temps de set un poil plus long, qui lui aurait permis d’exploiter et de mettre en valeur son potentiel.

Cruachan


Si Cruachan est indéniablement l’un des groupes fondateurs du folk metal, la prestation des Irlandais ne demeure toutefois par à la hauteur de leur talent et de leur richesse musicale ; la faute à un son brouillon, voire mauvais, pour une grande partie du concert… Cruachan jouant "seulement" 30 minutes, on reste sur sa faim, à la fin (sic) de ce set, en se disant que le son ne leur a pas rendu justice, et que, dans de meilleures conditions, ce concert n’aurait été que plus appréciable et agréable.

Photos : © 2016 Thomas Orlanth
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.

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