RavenEye au Hellfest 2016

Dimanche – 11h05 – Mainstage 1

Avec seulement un petit EP un compteur – et un album qui arrive prochainement, certes – on ne pouvait qu’être surpris de voir RavenEye pointer le bout de ses guitares au Hellfest, a fortiori sur sa plus grande scène. D’autant plus que les compositions proposées sur Breaking Out sont plus axées rock à l’ancienne que metal, et que l’on craignait que le reproche principal fait à la sortie de l’album ne se ressente sur scène : le manque de patate des morceaux. Mais bon, si Slash lui-même vante les mérite du groupe sur scène, c’est qu’il y a bien quelque chose qui se cache derrière RavenEye… Et très honnêtement, le guitariste au haut-de-forme a finalement bien raison !

Les festivaliers se remettent tranquillement de l’intensité des deux premiers jours du Hellfest sous un beau soleil, assis ici ou là dans la pelouse encore intacte. Et le son de RavenEye se prête particulièrement à cette ambiance matinale : on peut le dire, les programmateurs clissonnais ont eu le nez creux ! Mélodies mélancoliques, son baveux et délicieusement rétro, voix cassée bien léchée : tout est réuni pour réveiller les fans en douceur, et les faire profiter de cette belle matinée d'été.

D’autant que le son est bon pour ce set, voire même très bon, chose assez rare au cours du week-end pour le préciser. Et RavenEye profite bien de cette mise en valeur pour exprimer tout son potentiel, principalement autour de son guitariste et leader Oli Brown, qui accapare toute l’attention. Il monte d’ailleurs à quelques reprises sur les épaules de son bassiste, pour mieux être vu lors de ses solos endiablés.

Ce qui frappe en premier lieu, c’est l’énergie dégagée par les morceaux, par rapport à leurs versions studio. C’est bien plus couillu, l’ampleur du son y gagne allègrement celui-ci étant plus massif, malgré le fait que seuls trois musiciens composent le groupe. Le groove est plus qu’au rendez-vous, et ne rend la prestation que plus authentique et plaisante aux oreilles de tous.

Au milieu de la quasi-intégralité de l’EP, ce sont trois morceaux du très prochain premier album de RavenEye qui sont glissés. Ainsi, avec "Come With Me", "Hero" et "No Bodies Souls", on a un aperçu assez précis de la direction que prendra le groupe avec ce premier long format. Et comme nous l’avait confessé Oli Brown en interview il y a quelques mois, le contenu est plus heavy, plus lourd et plus direct. On ne s’en plaint pas, et on en profite pour apprécier d’autant plus le grain de voix particulier d’Oli.

Ce grain se fait très agréablement rétro sur le single en puissance "Hey Hey Yeah", qui malgré une dynamique légère et gentille, fonctionne à merveille et met en valeur les qualités vocales du frontman. Le set s’achève sur les habituels "Breaking Out" et "You Got It", les plus rock’n’roll de la courte discographie des Anglais, qui mettent en avant une énergie débridée et une sensibilité évidente. Face à un Oli qui plaque les accords en tapping pour garder la main droite libre de saisir son mciro, la foule réagit massivement en dépit de sa faible densité, et offre à RavenEye les applaudissements qu’il mérite. Chapeau bas messieurs, vous avez fait l’unanimité dans un environnement a priori hostile !

Setlist :
Get It Started
Hero
Come With Me
No Bodies Soul
Hey Hey Yeah
Breaking Out
You Got It

 

Photographies : © Nidhal Marzouk 2016
Toute reproduction interdite sans autorisation du photographe

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