Nazghor – Death’s Withered Chants

« Rentrez mes frères dans mon église, l’orgue nous appelle à nous abriter car l’orage commence à tonner… » c’est ce qu’on ressent lors des premières notes de « Hymnum Mortis »…

La Messe peut ainsi commencer, ça part dans tous les sens avec « Requiem Black Mass », c’est bon signe et c’est divin. On accroche dès la première écoute. Chaque musicien est à son poste et fait le job, la voix est parfaitement éraillée comme il faut, les guitares dotées de riffs ensorcelant sans parler de la section rythmique qui a rompu ses chaînes depuis longtemps. Il s'agit d'une musique merveilleuse où chaque break, chaque petits changements arrive à point nommé. Cela n’est pas sans nous faire penser à un Watain, avec ce riff magique étourdissant qui revient tout au long du morceau.

Nazghor n’en est pas à son premier coup d’essai puisque Death's Withered Chants est déjà son cinquième album en seulement trois ans !

Nazghor


Ils savent soigner les intros comme celle proposée sur « Under a Venomous Spell » avant une attaque de riffs qui plante les bases du titre avec les mélodies d’une voix possédée et un mid-tempo exaltant. C'est également le cas avec celle de « Complete Unholyness » aussi inquiétante avec ses chœurs que l’instrumental « Aeternum Regno Diaboli » et son piano ronronnant, maléfique angoissant, on doit être prisonnier au sein d’un puits sans fond …

Avec « Craft of the Nihilist » on atteint des sommets d’un black/death nuancé, allégé par ses riffs stridents mais mélodieux qui viennent ponctuer chaque fin de phrase, poussée par un solo spectral de toute splendeur.

Sur « Road to Dead Meadows » les riffs grésillent tel un essaim de frelons asiatiques venus décapiter nos tympans.

Pas besoin de blaster à vau-l'eau, ils gèrent les mid-tempos comme celui de « Inheritance of the Cross » suivi d’un décrochage black ‘n roll vreidien du plus bel effet mais avec une gamme de rythme aussi vaste que des unités sur l’échelle de Richter.

Nazghor


Avec « Empire of Graves » Nazghor rend un hommage à un autre groupe suédois, Dissection, tellement cela y ressemble, ça sent le Somberlain mais on leur pardonne car c’est parfait.

Les musiciens de Nazghor sont des architectes musicaux, ils savent placer les poutres, les murs porteurs, les structures épaisses, lourdes et rassurantes, pour ensuite se transformer en architectes d’intérieur, travaillant sur les stucs, la déco, les détails qui font qu’un titre ne devient pas beau mais exceptionnel.
 

Lionel / Born 666

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NOTE DE L'AUTEUR : 10 / 10



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