A l’occasion de la tournée Europe in Blood Part 2 du groupe de thrash canadien Annihilator, nous avons pu nous rendre sur la seule date française de la tournée. Damage Done Prod essaye encore une fois de faire plaisir aux fans de metal de la région lorraine en proposant cette soirée unique, dans la belle salle Le Gueulard à Nilvange (57). Pour les accompagner dans cette tournée, les australiens de Mason. Retour sur une soirée sous le signe du thrash !
Mason
La salle n’est pas vraiment remplie lorsque Mason arrive sur scène, cela n'empêche pas les Australiens de nous en mettre plein la vue dès le début du set, en envoyant un bon thrash metal old school. On sent très grandement les influences des grands noms du style, à l’instar de Kreator ou Testament, dans les différentes compositions proposées par le groupe. C’est rapide, ultra carré, on retrouve bien toutes les caractéristiques du thrash, avec des rythmiques bien pensées et mises en avant. Tout cela enchante le public déjà présent, qui commence à se chauffer.
Après Warhead, le premier album du groupe, Mason est venu tester en live les compos du prochain album intitulé Unmerciful, et il faut dire que ça fonctionne plutôt bien. Saluons la technicité vocale et guitaristique de Jimmy, le chanteur, qui arrive à débouler les rythmiques à une vitesse impressionnante tout en restant précis et percutant dans son chant. Le jeu du batteur Nonda est aussi à souligner : très rapide et à la fois très varié, le tout exécuté avec une sérénité déconcertante. Le bassiste et le guitariste lead contribuent à rendre le show vraiment vivant, et les différents soli sont bien pensés et bien exécutés. La structure des morceaux était assez semblable et prévisible, mais cela n’a pas entaché le plaisir du public.
Le groupe s’amuse vraiment sur scène et partage son énergie avec le public en n'hésitant pas à le faire participer. L’énergie est communicative, le côté à la fois agressif et parfois plus mélodique dans les rythmiques a complètement remporté l’adhésion des thrasheux présents dans la salle. Peu de fautes sur cette première partie. Le groupe a su jouer son rôle de chauffeur de salle comme il se doit.
Setlist :
Eradicated
Tears of Tragedy
Wretched soul
Burn
Product of Hate
Warhead
Impervious
Cross this Path
Annihilator
A peine le temps de boire une bière que déjà un sample de « Murder » résonne dans la salle. Une rangée de vestes à patch s’est solidement installée devant la scène qui est maintenant bien remplie pour accueillir les Canadiens d’Annihilator. Après une première tournée « test » suite au départ de Dave Padden et les différents changements de line up, on sait à quoi s’attendre, à savoir un concert qui promet d’envoyer.
Et on commence très fort, avec « Suicide Society » et « King of the Kill » dans la foulée, il n’y a pas de meilleure mise en jambe pour les fans, qui y répondent joyeusement. Le son est parfait ! Ce n'est pas toujours le cas en concert, mais en l’occurence c’était vraiment le cas ce soir, la basse n’est pas noyée, la batterie n’est pas trop présente, aucune des deux guitares ne prend le pas sur l’autre, et on entend le chant clairement et distinctement : chapeau aux ingés son ! En plus de ça, Jeff Waters et sa bande font vraiment le show, ça bouge, ça plaisante, ça sourit, et Jeff parle français quasiment à chacune de ses interventions. On passe vraiment un bon moment, et la setlist est pensée pour que Jeff puisse chanter sans trop sortir de sa tessiture habituelle. Nous aurions aimé un peu plus de variété dans la selist, mais difficile de choisir quinze morceaux dans une discogrpahie aussi riche que celle d’Annihilator. Dommage que Jeff se serve systématiquement du public pour chanter les passages trop compliqués pour lui, mais le chanteur a réussi à tourner ça sur le ton de l’humour, et les fans sont ravis de donner de la voix sur les classiques du groupe, donc on ne lui en tient presque pas rigueur.
Le set continue et on ne voit pas le temps passer. Le groupe déroule un show impressionnant ponctué d’interventions comiques de Jeff, et du jeu précis de ses compatriotes. Pour preuve l’interlude « Chicken and Corn » inattendu en plein milieu d’un « Brain Dead » très mélodique, où le public pogotera joyeusement. Après un solo de batterie court mais efficace donné par le « baby » Fabio Alessandrini, Jeff Waters annonce une chanson « que vous ne connaissez sûrement pas » tout en enchaînant nonchalamment sur un « Alison Hell » qui déchaine les foules !
Après un combo magique « Phantasmagoria » / « W.T.Y.D » et « Human Insecticide » en guise de conclusion (sans le temps de faire une pause pour faire le traditionnel rappel, jugé inutile par Jeff), les fans sont réellement aux anges. Ce soir, Annihilator a renforcé son statut de géant du thrash metal, malgré le line up instable et les performances vocales parfois limites du chanteur. Le groupe a encore de belles années devant lui tant on passe des purs moments de thrash en leur compagnie.
Setlist :
Murder (sample)
Suicide Society
King of the Kill
Creepin’ Again
Annihilator
No Way Out
Set the World on Fire
No Zone
Syn. Kill 1
Brain Dance (interlude Chicken and Corn)
Alison Hell
Second to None
Phantasmagoria
W.T.Y.D
Human Insecticide
Merci à Damage Done Prod.
Crédits photos: Des Photos au Poil
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