Defiatory – Extinct

Defiatory est un petit nouveau sur la scène thrash, se revendiquant de la Bay Area et avec pour influences Metallica, Megadeth ou encore Exodus, le combo suedois sort son premier album. Avec de telles influences, le moindre faux pas peut s’avérer fatal. Il est maintenant temps de décortiquer Extinct.

Avec son démarrage en trombe, Defiatory semble avoir en tête de tout écraser sur son passage. Dès les premières notes, on se rend compte que le combo distille un thrash bourrin et sans compromis. C’est rapide, précis  mais la structure des morceaux a tendance à toujours être la même ce qui, après trois morceaux, finit par ne plus étonner et pire encore on sait quand le refrain va arriver, parvenant à tout anticiper.

Le groupe ne cherche ni la technicité, ni à surprendre et enquille les riffs qui malheureusement sont tous faits dans le même moule. c’est dérangeant lorsque l’on sait qu’ils sont influencés par les pontes du thrash américain et cela devient plus flagrant sur les deux premiers morceaux : "The final Conflict" et "Reaper". La rythmique est la même ainsi que le phrasé. L’impression d’écouter le même morceau est très forte.

Ces deux morceaux sont tout de même très intéressants à écouter puisqu’ils mettent en avant des défauts certains mais aussi des qualités. La principale étant que la musique de Defiatory dépote. C’est bien simple les 37 minutes de l’album sont remplies de blast à tout va, de solos maîtrisés et d’un chant au petits oignons. Simplicité et efficacité sont les maîtres mots.

La production sans être mauvaise n'est pas au niveau de ce que l'on est en droit d'attendre en 2016. Lors des parties de blast le son devient brouillon et les instruments peinent à ressortir proprement. Vocalement, le niveau du chanteur est excellent, avec une voix hurlée granuleuse,lorgnant vers le death et qui pour le coup ressort très bien. On notera même une touche à la Vader du meilleur effet.

L'un des morceaux les plus marquants, "Extinct", démarre sur les chapeaux de roue, avec de beaux morceaux de bravoure, des parties de blast à s’en a faire péter les tympans, et enfin un refrain mémorable suintant la brutalité. Le solo n’est pas en reste et vient clôturer le morceau avec brio.

"Aeons end" est également à retenir, avec son refrain qui fera son effet en live, sa rythmique marquée taillée pour du headbang. C’est aussi le morceau le plus thrash de l'album.

Au final les principaux reproches que l'on peut émettre à l'encontre de Extinct est de tourner autour de la même rythmique et des mêmes riffs. Les morceaux semblent tous sortir du même moule ce qui devient rapidement lassant.

Malgré une évidente répétitivité on prend tout de même du plaisir à écouter cette galette.
Le groupe semble avoir trouvé son créneau, c’est une évidence et il est clair que les morceaux auront un impact tout autre en concert. Extinct est un bon défouloir bas du front qui plaira aux amateurs de thrash classique. Un album loin d’être indispensable mais qui a le mérite d’être sympathique d’autant plus qu’il est le premier du groupe.

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NOTE DE L'AUTEUR : 6 / 10



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