Place Vendome – Close to the Sun

La légende (enfin, le communiqué de presse) raconte que le projet Place Vendome est né durant un coup de téléphone entre Michael Kiske (ex-Helloween) et le président du label italien Frontiers, Serafino Perugino, alors qu’ils échangeaient sur leur passion commune pour les années 80. L’idée était lancée, un projet de groupe qui rassemblerait des sons écrits par différents compositeurs et Kiske comme unique chanteur. Treize ans après, le groupe compte déjà plusieurs albums : Place Vendôme en 2005, Streets of Fire en 2008 puis Thunder in the Distance en 2016. Close to Sun est la quatrième production du groupe.

Vous pourriez vous dire que tout ça a des faux airs de Unisonic, l’autre groupe Michael Kiske, et vous auriez raison. En 2009, Kiske s’entoure de Dennis Ward, de Pink Cream 69 et de Kosta Zafiriou, la même bande que pour Place Vendome. Lors de sa première tournée, Unisonic joue même en majorité des morceaux des deux albums déjà sortis de Place Vendome, avant de sortir ses propres disques. Alors quelle différence entre les deux ? Pas grand chose, sauf un concept. Place Vendome a pour ambition de rassembler un maximum de talents, compositeurs, musiciens autour de Michael Kiske.

Difficile de tous les citer, tant la liste est longue. Pour Close to the Sun, Kiske est allé chercher Magnus Karlsson de Primal Fear, Jani Liimatainen de Cain’s Offering. Mais aussi Fabio Lione de feu Rhapsody of Fire of Luca Turilli (on n’a pas encore bien compris). A noter, la présence de Simone Mularoni, de l’excellente formation de prog italien DGM. Les solos de guitare sont tous livrés par des invités prestigieux comme Kai Hansen et Mandy Meyer de Unisonic, ou encore Gus G de Firewind.
 

Place Vendome en live


Côté musique, Michael Kiske fait du Michael Kiske. Du hard rock mélodique où il grogne, hurle et tient les notes beaucoup plus longtemps que nécessaire, juste parce qu’il a la puissance vocale suffisante. C’est une démonstration de force, réussie pour qui pense que la vraie bonne musique est celle des années 80. À noter l’utilisation presque abusive de synthé qui fera plaisir aux mêmes personnes, sur des morceaux comme "Hereafter".

Les ballades, comme "Strong" et "Helen" sont-elles aussi parfaitement calibrées. Rythme lancinant, paroles mielleuses et des chœurs, forcément, avant un solo de guitare délivré à la perfection par Michael Klein. Sur d’autres pistes, comme "Riding The Ghost" et "Light Before The Dark", Kiske travaille sa voix sur des sonorités plus graves.

Le problème de Close to the Sun, c’est que rien ne se dépasse. L’album est très propre, presque trop. On ne se dit jamais : Mais où Kiske est allé cherché ce refrain, ce riff, cette mélodie ? Il y a douze très bons morceaux, mais pas de pépites, aucune note qui ne surprend. Place Vendome finit sur le refrain de "Distant Skies", comme une morale : "We can make it better"

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NOTE DE L'AUTEUR : 6 / 10



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