Chronosphere – Red N’ Roll

Chronosphere est un groupe grec que l'on peut ranger dans le tiroir de la nouvelle vague de thrash metal. Red N' Roll est leur troisième album depuis 2012, il sortira le 31 mars chez Punishment 18 Records. De belles intentions et surtout un potentiel énorme sont au programme de ce nouvel opus.

Avec Chronosphere, nous avons affaire à une musique bien pensée, originale, qui sait sortir de l'ordinaire. Il est difficile, de nos jours, de faire du thrash sans être redondant et faire tomber l'auditeur dans l'ennui. On peut presque dire que le meilleur a déjà été fait il y a déjà de nombreuses années. Pourtant, quelques groupes de cette nouvelle vague de thrash metal se démarquent en proposant un mélange de pur old school avec une énorme dose de groove. C'est le cas de Chronosphere (on peut aussi penser à Lost Society).

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La recette reste malgré cela très simple. On prend Megadeth, Pantera, Kreator... on mouline le tout et on obtient des riffs rapides et puissants assaisonnés avec un groove entraînant, un chant rauque sans avoir l'impression que c'est un troll qui se trouve derrière le micro et une basse très audible, qui claque et qui se fait plaisir.

On parle de groove, mais ces sonorités chaudes aux rythmes chaloupés sont simplement expliquées dans le titre de l'album. Red N' Roll porte bien son nom. Du thrash avec une pointe de rock n' roll pour un résultat délicieux. Des titres comme « Demonized » ou encore « Before It's Gone » ne manquent pas de rappeler Megadeth à l'époque de Countdown To Extinction. Chronosphere use pourtant d'une majorité de riffs très rapides, mais certaines cassures de rythme viennent nous tenir en haleine sur la totalité du disque.

Red N' Roll, c'est dix titres et quarante-et-une minute de plaisir. Le chant de Spyros Lafias se marie parfaitement à la musique sans oublier de rester agréable et mélodique, en plus de l'aspect crié ("Honest To Kill"). Chaque rythmique de guitare est aussi tranchante qu'une lame de katana et la basse apporte une réelle énergie avec ce son clair et claquant. Panos Tsampras n'a rien à envier aux grands Marty Friedman, Kirk Hammett ou Alex Skolnick. Ses solos sont toujours subtilement introduits et ils sont surtout mélodiquement parfaits. C'est ce son rond et chaleureux provoqué par l'utilisation du micro manche de la guitare, qui rend les solos encore plus agréables.

Chronosphere avait déjà montré de très belles choses avec Envirusment (2012) et Embracing Oblivion (2014). Mais cette fois le niveau est un cran supérieur avec Red N' Roll. Il va même être difficile pour eux de faire mieux la prochaine fois, s'ils ne veulent pas tomber dans le copier/coller de leur propre musique. Le point négatif de cet album est que d'un morceau à l'autre on retrouve parfois (même régulièrement) des sonorités très similaires les unes aux autres. Ce sont sûrement des habitudes de jeu qui reviennent dans les compositions, une sorte de signature musicale involontaire. 

L'album sortira le 31 mars chez Punishment 18 Records.

Tracklist :
1. Alu Card
2. Demonized
3. Before It's 
4. Picking Up My Pieces
5. Be The Best
6. The Force To Put An End
7. Honest To Kill
8. Wolves Out Of Cage
9. Warriors
10. Portal To The Underworld

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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