Ghost (+ Zombi) à  l’Olympia (11.04.2017)


Malgré le grabuge qui se trâme en coulisse entre Papa Emeritus et les anciens Nameless Ghouls, Ghost continue son ascension et c'est devant un Olympia plein à craquer que le combo suédois va ce soir déverser sa musique sur Paris. Le programme n'a quasiment pas changé d'un iota mais quel panard encore une fois d'assister à une prestation en salle du combo qui, pour la peine, a emmené dans sa besace un duo de synthwave américain, Zombi.

 

ZOMBI


C'est devant un public studieux que s'installe sur scène le combo américain Zombi, composé de Steve Moore (basse/synthés) et Anthony Pattera (batterie), qui va nous distiller pendant une bonne demi-heure sa synthwave. Autant vous dire tout de suite, le duo dénote totalement ce soir et on a du mal à comprendre pourquoi et comment ils se sont retrouvés sur cette tournée. Après Dead Soul à La Cigale en décembre 2015, c'est un niveau supérieur qui est atteint ce soir.
 


Alors non, la musique de Zombi n'est pas mauvaise mais ce n'est tout simplement pas adressé au bon public. Le public de Ghost étant pourtant très diversifié et c'est assez rare pour être souligné de nos jours, la synthwave est quand même à des années lumières du hard rock/heavy metal de Papa Emeritus et ses compères. C'est un peu comme si Mgla ouvrait pour Linkin Park, cherchez l'erreur.

Au bout d'une trentaine de minutes et après des échanges sporadiques de paroles envers le public (même si on notera l'effort de placer quelques mots en français), Zombi quitte la scène et le bar de l'Olympia commence doucement à se vider pour que la foule investisse la salle en tant que telle.

 

GHOST


Il est maintenant l'heure d'accueillir les héros de la soirée : Ghost. Intitulé Popestar Tour, cette tournée est en support de l'EP portant le même nom ayant vu le jour dans le courant de 2016 et c'est d'ailleurs avec un titre de cette sortie que les Suédois prennent place sur la scène de l'Olympia. "Square Hammer" est un tube - comme quasiment toute la discographie de Ghost - et le public parisien ne se fait pas prier pour reprendre en choeur et à plein poumons le refrain du morceau.
 


"Square Hammer" sera cependant le seul titre de Popestar joué en ce mardi soir car pour le reste, aucune surprise dans la setlist qui est quasiment identique à celle de La Cigale ou du Hellfest. D'ailleurs pas de jaloux entre Meliora et Infestissumam puisque ces deux albums sont chacun représentés six fois dans la setlist alors que Opus Enonymous voit deux de ses titres se glisser en toute douceur dans nos esgourdes. On pourrait aisément mettre un point négatif aux faibles changements de setlist de la part de Ghost mais force est de constater qu'elle marche très bien ainsi et que le changement arrivera avec le quatrième opus du groupe qui espérons-le, verra le jour en 2018.
 


Ghost à l'Olympia sonnait comme une évidence depuis les débuts du groupe et pouvoir voir le groupe dans cette salle mythique et absolument magnifique prend définitivement tout son sens. Le son est quasi parfait - à part une augmentation du volume dans les basses sur les quatre ou cinq derniers titres - ce qui nous permet de profiter à 100% de tout ce qui entoure la musique de Ghost. Les lumières sont à tomber et la scénographie est sobre mais efficace, vivement que le groupe prenne encore du galon pour nous offrir pourquoi pas de la pyrotechnie ou des artifices sur scène !

Papa Emeritus étant toujours Papa Emeritus, attardons-nous un peu vers les nouveaux membres qui se cachent derrière les costumes et masques des Nameless Ghouls. Seuls les inconditionnels de Ghost trouveront des différences tant il est impossible à l'oreille de trouver la moindre différence dans la façon de jouer ou bien d'aborder la musique. Au final, il nous faudra attendre le prochain abum pour en savoir un peu plus de ce côté. Patience, patience.
 


Habitude scénique, Papa Emeritus invite deux Sisters of Mercy à rejoindre le groupe sur scène avant "Body and Blood" ces dernières devant donner l'ostie (ou un semblant de celui-ci) aux fans présents au premier rang. Ce sont ces petits moments qui rendent un concert de Ghost plaisant et fun à vivre, en plus des élucubrations de Papa Emeritus qui, s'il reste dans la même thématique, ne se répète pas de soir en soir. On notera d'ailleurs ce soir ce concert de "oui" et de "non" initié par le frontman, hilarant.
 


Après un "Ritual" qui nous aura replongé dans les premières heures de Ghost lors de la découverte du combo, les Nameless Ghoul quittent la scène pour laisser place à un Papa Emeritus qui va nous parler du dernier morceau de la soirée célébrant l'orgasme féminin : "Monstrance Clock". Aucun autre titre ne renferme autant l'essence et la puissance de Ghost que celui-ci. C'est LE morceau par excellence pour terminer en aopthéose le concert et on espère qu'il le restera jusqu'à la fin de la carrière du combo.

C'est à un concert un poil au-dessus de celui de La Cigale que nous avons assisté ce soir. Le combo Ghost + Olympia est définitivement la formule gagnante, chapeau bas !

Setlist:
Square Hammer
From the Pinnacle to the Pit
Secular Haze
Con Clavi Con Dio
Per Aspera ad Inferi
Body and Blood
Devil Church
Cirice
Year Zero
Spöksonat
He Is
Absolution
Mummy Dust
Ghuleh/Zombie Queen
Ritual
Encore:
Monstrance Clock

 


 

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