Dee Snider au Hellfest 2017

Samedi - 18h - Mainstage 2


L’annulation de WASP quelques jours avant le festival avait énervé les fans de bon heavy bien crade. Il faut dire que Blackie Lawless s’est fait une spécialité dans l’annulation de concert à la dernière minute. Les festivaliers ont-ils été privés de Crimson Idol à cause d’une rage de dent, ou d’un énième problème avec son frère ? Personne n’en saura rien. Mais c’est à Dee Snider que revient la lourde charge d’assurer le show à sa place.

"Veuillez accueillir le légendaire Dee Snider !" annonce-t-on sur la Mainstage. Tout en cuir rouge, le chanteur des Twisted Sister affiche un grand sourire, visiblement content de retrouver le festival. "Hey Hellfest, are you ready to kick some ass ? Dee fucking Snider is back !" De retour, et en grande forme. Pied sur le retour son, doigt tendu vers le ciel, Dee Snider attaque directement avec “We Are the Ones“.

Dee fait rapidement tomber la veste en cuir. Il fait 30 degrés, mais la température monte encore avec "The Kids Are Back" et "Rule the world", l'une des chansons de son album solo. Le frontman est atteint du syndrome Steel Panther, il parle presque autant qu’il chante, mais difficile de lui reprocher face à autant d’enthousiasme. “Il ne pleut pas, c’est cool !“ enchaîne-t-il. “Je vais jouer des nouvelles chansons, des anciennes, et des surprises. Je sais que quand je joue des nouvelles, vous en profitez pour aller pisser, mais tant pis" finit Dee en rigolant. Il prend le risque avec "Crazy for Nothing", et la chanson n’a rien a envier à celles des Twisted Sister. Le rythme donne envie de bouger, le refrain est légendaire. Derrière lui, ses deux guitaristes, bassistes et batteurs font un travail parfait.

Parmi les surprises, Dee Snider a prévu de régler de vieilles frustrations. Reprenant la parole, il explique qu’il a toujours voulu jouer certains titres. Mais il ne pouvait pas, faute de clavier. "On n’a jamais eu de putain de clavier dans Twisted Sister. Maintenant j’en ai un, alors c’est parti !" Et c’est le guitariste qui assure cette partie d’une main, sa guitare toujours dans l’autre.

Le monologue continue sur une touche plus solennelle. Dee veut prendre un moment pour commémorer "la mémoire de ceux qui sont morts dans des attaques terroristes.“ L’excitation du public monte d’un cran, la foule sait ce qui l’attend. “J’ai un message pour ces enfoirés qui veulent nous empêcher de nous amuser“ continue Dee. Le point levé en l’air, le frontman envoie le légendaire "We’re not gonna take it". Le morceau durera de longues minutes, la foule reprenant sans fin le refrain.

Le moment émotion continue avec une reprise de “Outshined“ en mémoire de Chris Cornell  de Soundgarden, décédé un mois plus tôt. Avant de finir, avec “I Wanna Rock“, Dee place un dernier mot un peu amer. “L’année dernière, on a joué en tête d’affiche avec Twisted Sister, pendant deux heures. Cette année j’ai 45 putains de minutes en plein milieu de l’après-midi.“ Le dernier message de Dee Snider sera un doigt d’honneur tendu sur “So What“.

Malheureusement, il est déjà l’heure de laisser Trust jouer sur la Mainstage voisine. Et vu le résultat, il aurait mieux fallu que Dee continue encore une heure. Le hair metal a régné en maître le temps du concert. Il ne manquait à ce monologue engagé qu’une prière, pour que Blackie Lawless n’annule pas la tournée de WASP cet automne.

Photographies : © Nidhal Marzouk - 2017
Toute reproduction interdite sans autorisation du photographe

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