Mike Spreitzer, guitariste de DevilDriver, au Hellfest 2012

* Entretien réalisé par Ju de Melon et Lionel/Born 666*

Alors que le soleil tape fort sur le site du Hellfest en ce dimanche 17 juin, nous nous rendons à l'espace presse pour un entretien avec l'un des deux guitaristes du groupe américain DevilDriver, le dénommé Mike Spreitzer. C'est un musicien pro et efficace que nous aurons en face de nous le temps d'un petit quart d'heure à l'heure du déjeuner, quatre heures environ avant le show du combo sur la Mainstage 2. Le temps de revenir avec lui sur le passé récent du groupe mais aussi l'avenir...

Ju de Melon : Bonjour Mike, tout d'abord dans quel état d'esprit te trouves-tu quelques heures avant de te produire sur la Mainstage 2 du Hellfest ?

Mike Spreitzer : Tout va bien, on est arrivé hier assez tard après plus de 2000 kilomètres dans le Tourbus. Nous étions auparavant à Göteborg et maintenant nous voici en France pour plusieurs jours.

Ju : Votre chanteur Dez Fafara était malade il y a quelques semaines et vous avez dû annuler une tournée en Australie, comment se sent-il maintenant ?

Il va bien mieux, c'est désormais une histoire ancienne. Mais c'était un moment difficile pour le groupe, on lui a diagnostiqué une pneumonie quelques heures avant notre départ et on a donc dû tout arrêter. Ca craint de devoir annuler des shows comme ça, surtout en Australie où on est très populaire.

Mike Speitzer, Devildriver, Hellfest 2012 / Interview La Grosse Radio

Ju : Vous allez essayer de reprogrammer quelques dates ?

J'espère vraiment au plus vite oui, mais pour le moment notre agenda est assez rempli et nous écrivons déjà des chansons pour le prochain album dont on espère avoir les idées principales de prêtes après cette tournée. Nous démarrons ensuite une autre série de concerts en octobre aux Etats-Unis, puis on enregistrera l'album pour le sortir avant de repartir sur la route... La seule chose dont je suis sûr à ce niveau c'est que nous reviendrons en Europe en février, pour l'Australie donc je ne sais pas encore.

Ju : Et aujourd'hui une date au Hellfest ! D'ailleurs toi en tant qu'artiste, préfères-tu les shows en salle ou ces moments ponctuels que sont des dates en festival ?

J'aime les deux, je ne sais pas si je préfère une des deux configurations mais peut-être que je me sens un peu plus nerveux en festival. Bon ici au Hellfest c'est tranquille, les gens nous connaissent et la programmation est faite de telle manière que ceux qui veulent nous voir ne peuvent pas nous rater normalement. C'est plus simple ainsi.

Ju : En plus il fera très chaud aujourd'hui...

Pas plus que maintenant je pense (Mike regarde sa montre, l'interview a lieu à 13 heures)... Si c'est comme en Californie, le moment le plus chaud de la journée est déjà derrière nous !

Lionel/Born 666 : Te souviens-tu de ta prestation ici en 2009 avec le groupe ? C'était fou avec beaucoup de circle pits...

Oui et beaucoup de poussière aussi, je m'en rappelle ! J'espère que ce sera aussi fou aujourd'hui.

Ju : L'an passé le groupe a sorti son cinquième album studio, Beast. Satisfait avec le recul des réactions de fans à son sujet ?

Tout le monde semblait plutôt content de l'album, il a même débuté en neuvième position dans les charts australiens. Pas juste le classement metal, mais celui national toutes musiques confondues ! J'ai lu de bonnes réactions, c'est plutôt cool.

Ju : DevilDriver semble donc très populaire en Australie, comment expliques-tu ce phénomène ?

C'est vrai que c'est clairement là où on a les meilleures ventes. Difficile à expliquer, je pense que c'est dû à Roadrunner qui nous a bien mis en avant là-bas en pariant sur nous. Bon, aujourd'hui nous ne sommes plus avec Roadrunner, notre contrat s'est terminé, mais beaucoup de gens nous ont soutenu là-bas et on doit beaucoup à l'antenne australienne de ce label.

Mike Speitzer, Devildriver, Hellfest 2012 / Interview La Grosse Radio

Ju : Du coup le groupe est-il encore à la recherche d'une nouvelle maison de disque ou bien vous avez déjà trouvé ?

On vient d'en trouver une en fait, mais je ne sais pas du tout si on peut en parler publiquement. Je ne crois pas en fait, faut qu'on en discute avec le managment avant de voir ce qui peut être révélé et quand... en fait je sais pas... (rires)

Lionel : On peut essayer de faire qui quiz pour deviner ? (rires)

C'est un label européen en tout cas, c'est sûr !

Ju : Peut-être allemand ?

(pause) Hmmm, je ne suis pas sûr à 100% de ça, à voir...

Ju : Car Nuclear Blast signe beaucoup de groupes en ce moment, enfin bref... Nouvel album sûr en 2013 donc ?

Oui, j'imagine qu'il sera prêt pour l'été prochain, ça dépendra de quand le label voudra le sortir sinon. Jeff Kendrick, Joh Miller et moi-même avons déjà pas mal d'idées de chansons, déjà trois ou quatre mais rien de terminé encore. C'est en cours et ça se précisera bientôt je pense.

Ju : Peut-on s'attendre à des surprises au niveau de l'orientation musicale ou autres ?

Il y a toujours des surprises ! Après on restera dans un style proche de DevilDriver mais chacun de nos disques apporte quelque chose de différent selon moi.

Ju : A ce propos, comment vois-tu l'évolution de DevilDriver à l'avenir ? Ce n'est pas une question évidente, je sais...

Quand on fait un album, on ne se pose pas forcément ce genre de question mais on sait que peu à peu on tend vers un son plus expérimental, plus typé européen dans la mélodie aussi parfois. Pourtant avec Beast on a plus été plus dans le "brutal" par momenst, pas un vrai retour en arrière pour autant mais presque. En fait quand on compose un album on avance juste sur le critère "on aime ou on aime pas", et on choisit ce qu'on aime au moment où on se retrouve tous ensemble. Tout simplement.

Mike Speitzer, Devildriver, Hellfest 2012 / Interview La Grosse Radio

Ju : Vous écrivez donc pas mal sur la route, pas beaucoup de groupes choisissent cette option au moment de composer...

Oui, on écrit pas mal en tournée, on s'enferme quelques minutes dans nos loges et on laisse aller l'inspiration si l'envie nous prend. Mais on ne fait pas ça dans l'optique d'écrire pour un album, c'est juste par plaisir de jouer des mélodies ou des riffs à la guitare, et si ça nous plait on garde pour la suite. Parfois ça nous permet de passer le temps avant un concert. Et c'est amusant car quand on rentre chez nous on réécoute tout ça sur des bandes sons et certaines idées se retrouvent ensuite sur le prochain CD.

Ju : Et après avec ces sons, vous faites quoi ? Une pré-production dans un home studio ?

Oui on se retrouve chez moi, j'ai mon propre studio et on enregistre quelques démos. Ensuite on donne le CD à Dez qui écoute avec un de ses amis et ce dernier enregistre ses premières lignes vocales.

Lionel : Quels sont les principaux festivals dans lesquels tu aimes te produire ?

J'aime bien le Rock Am Ring et le Rock Im Park en Allemagne. Le Graspop et le Hellfest sont deux endroits cool aussi... D'habitude j'apprécie aussi le Dowload Festival mais cette année c'était un peu mouillé et boueux disons.

Ju : T'as de la chance, hier et vendredi soir c'était presque pareil ici ! (rires)

Alors nous sommes définitivement chanceux ! (rires)

Ju : Quel est ton lien personnel avec la France et notamment ses groupes ou artistes ?

Gojira est l'un de mes groupes préférés, tout simplement. J'ai eu la chance d'écouter le nouvel album et je n'ai qu'une seule envie : me le réécouter à nouveau. Il est absolument génial. Par contre je crois que c'est la seule formation française que je connais dans le metal, désolé...

Ju : Et qu'écoutes-tu en général comme musique ?

J'ai beaucoup aimé le dernier album de Dååth, il y a aussi Mastodon que j'écoute souvent.

Lionel : Un peu de black metal ? (rires)

Hmm... Les trois seuls groupes de black que j'ai écoutés dans ma vie doivent être Emperor, Cradle of Filth et Dimmu Borgir. Quand j'étais jeune. Par contre quand je rentre à la maison, pour en revenir à ta précédente question, j'essaye de sortir un peu du metal et ainsi écouter autre chose. J'ai beaucoup aimé la bande son de Tron par Daft Punk par exemple, du Bob Marley aussi, de l'électro et de la musique indus surtout.

Mike Spreitzer, Devildriver, Hellfest 2012 - Interview La Grosse Radio

Ju : As-tu quelques mots pour les fans français que tu retrouveras aussi sur trois dates après le Hellfest ?

Pas de mots en particulier, juste "venez nous voir en live et vous éclater" !

Photos réalisées par Lionel/Born 666

 

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