Trust (+ David Sparte ) au Trianon – (09/11/2017)


La tournée Au Nom de la Rage, ce fût pour Trust cinq dates différentes sur Paris dans cinq salles différentes: Le Bus Palladium (6/11), La Maroquinerie (7/11), Le Bataclan (8/11), le Trianon (9/11) et l’Elysée Montmartre (10/11).

Retour sur une des dates de la tournée, celle prenant place au Trianon, dans une salle pleine à craquer...

 

David Sparte

 

David Sparte


Pour ouvrir la soirée, on retrouve David Sparte (fils de Nono) et son groupe. La musique proposée est très éloignée de l’univers du rock mais il faut reconnaitre qu’elle est très bien interprétée. D’ailleurs le public n’est pas dupe et leur fait un bel accueil, les encourageants entre chaque titre. Ça groove énormément grâce aux rythmes très funky,et ça bouge pas mal dans les rangs ! Le timbre de la voix de David nous fait penser à un savant mélange entre Jamiroquai et Lenny Kravitz. A suivre de près pour les amateurs d’autant que le chanteur collecte des fonds sur Kickstarter pour son projet nommé Out Of The Box
 

David Sparte

 

TRUST

Après leur prestation qui avait fait débat lors du Hellfest et sans oublier la sortie du live enregistré à Clisson Live Hellfest 2017, il nous tardait de voir ce que Trust allait nous faire dans une salle devant un parterre de fans.
 

Trust


Premier appel qui arrive dans mon oreillette gauche : « Est ce que Bernie porte toujours son bob ? ». Attendez un peu, le chanteur va tout vous expliquer à la fin du concert. Deuxième demande par SMS « Est ce que Bernie porte toujours une chemise hawaïenne ? ». Oui et ça donne du fil à retordre aux photographes pour la mise au point. On nous signale une autre question via Twitter avec moins de 280 caractères  « Est-ce que Bernie a un prompteur ou un cahier devant lui pour suivre les paroles comme il le faisait au Hellfest ? » … à cela  je réponds « Oui ! Mais arrêtez ! » Pratiquement toutes les grandes stars utilisent cette aide (prompteur) souvent cachée dans de faux retours pour que le public ne s’en rende compte, sauf parfois pendant certains lives où lors d’un plan, filmé de la batterie, on aperçoit les paroles défiler devant vos chanteurs préférés et non des moindres…
 

Trust


Le concert commence bien avec « L'Archange » qui permet au groupe d’arriver sur scène les uns après les autres, Ismaila « Izo » Diop lance le riff, portant des lunettes d’aviateur du plus bel effet, David Jacob pieds nus et toujours souriant, Christian Dupuy suivant la cadence, Bernie courbé et penché en avant déambulant sur la scène, chemise hawaïenne, bob et lunettes de circonstance, et enfin Nono, toujours prêt à dégainer ses solos sur le devant de la scène.
 

Trust


L’enchainement rapide sur une rythmique assez proche avec « Marche ou crève » est bien à propos. Bernie bat la mesure et bouge dans tous les sens. Il a perdu quelques kilos et ça se voit. Visiblement il est heureux d’être sur scène. Il nargue avec toujours son petit côté provocateur devant le Trianon, « qu’hier au Bataclan la soirée avait été fantastique et qu’il espère que le public va pouvoir relever le défi… mais bon ce n’est pas gagné. »

Mais rapidement le groupe utilise trop de longueurs pour faire durer des titres dont on n’a pas envie qu’ils s’éternisent comme sur « Fais où on te dit de faire », « Le temps efface tout »... C’est dommage car cela casse le rythme alors que des nouveaux titres tiennent bien la route, et passent très bien l’épreuve du live comme « Démocrassie » (avec ses deux « s » comme le dit Bernie) au rythme acdc-ien  où Bernie nous demande si « Vous aimez Jumper ? » déclenchant une mécanique ondulatoire dans la salle.
 

Trust


Dommage d’avoir plutôt choisi « Le temps efface tout » d’ Europe et haines plutôt que des titres plus percutants comme « On lèche, on lâche, on lynche » ou encore « J'ai vu Dieu ». Le fait d’avoir aussi des choristes montre que choix des titres pencheront plus vers un rock moins dur montrant un certain effacement par rapport au hard rock. Chose étonnante aussi, puisqu’ils jouaient dans 5 salles de la capitale, pourquoi ne pas faire un clin d’œil à cet évènement en jouant le très rock ‘n roll « Paris » qui aurait donné un sacré coup de boost à la prestation quand celle-ci s’étendait sur des longueurs ennuyeuses.

Bernie peut aussi être sympa en faisant monter deux personnes originaires de Manchester (le papa et le fils) sur scène pour les remercier d’être sur toutes les dates parisiennes, en précisant que le papa a vu 35 fois AC/DC et le fils 20 fois. Ensuite, et pour remercier les choristes, ils reprennent « The Hunter » d’Albert King, geste sympathique mais trop éloigné de l’univers de Trust, et surtout bien trop long...

Enfin le moment attendu arrive. Bernie donne une explication sur son look (« Surveille ton look ») concernant les lunettes et le bob. C’est parce qu’il est fragile des yeux (il nous avait déjà donné cette même explication à l’époque de Kollektif AK47 en 2013 à l’Abri-Blues de Bois d’Arcy sur la petite tournée de l’époque, entouré de Vivi Brusco, d’Iso à la guitare, de Farid Medjane derrière ses futs et de Patrick à la basse), et rajoute que n'ayant plus de cheveux, le bob c’est pratique pour éviter que la sueur ne coule dans les yeux…
 

Trust


Mais oui mais c’est bien sûr ! C’est dingue que les autres musiciens n’y aient pas pensé avant. Imaginez Rob Halford de Judas Priest arrivant sur scène avec sa démarche de robots sur « Metal Gods » avec un joli bob sur la tête avec le logo de British Steel. Ou Bruce Dickinson d’Iron Maiden bondissant sur les amplis avec un bob aux couleurs de l’Union Jack sans parler d’Angus Young et de Brian Johnson troquant leurs casquettes pour de jolis bobs Decathlon

Les rappels arrivent et le public se réveille car dès que les riffs de « Préfabriqués » ou ceux de « Certitude Solitude » retentissent, on sent tout de suite l’ambiance monter d’un cran. Encore un moment qu’on aurait pu éviter lors de l’intro d’ « Antisocial » : lorsque Bernie veut faire participer le public (ce qui est sympa si ce n’est pas trop long) en proposant de reprendre à l’unisson les « Ohohohs » dès les premiers accords de Nono, faisant même venir deux roadies pour haranguer de plus belle le public, et osant même un petit changement quand à la structure du morceau.
 

Trust


En fin de compte, il ne manquerait pas grand-chose pour faire d’un bon spectacle un moment inoubliable : une meilleure setlist (on aurait aimé avoir « Le Mitard », « Ton dernier acte »,  « Bosser huit heures », « Police-milice », « Fatalité »... le choix est tellement vaste que j’arrête là), des titres moyens qu’on ne fait pas trainer pour grappiller des minutes (surtout quand ces derniers ne font pas partie de ce qu’ils ont fait de mieux), des anciens titres mythiques pour lesquels tous les cheveux gris (fans plus que fidèles) dans la salle sont venus ce soir.
 

Trust


Car il faut le reconnaitre et le dire bien haut : Bernie Bonvoisin n’a rien perdu de sa voix, forte et puissante et de sa capacité à vous faire retourner une audience avec sa gouaille légendaire et son charisme provocateur. Sans oublier Nono et sa facilité à nous balancer ses plus beaux solos, le sourire jusqu’aux oreilles devant un premier rang qui avait parfois acheté le pass 5 jours parisien.

 


Lionel / Born 666

Setlist:
L'Archange
Marche ou crève
Fais où on te dit de faire
Au nom de la race
L'exterminateur
La mort rôde
Le temps efface tout
Déjà servie
Démocrassie
Surveille ton look
Comme un damné
The Hunter (Albert King)

Rappel:
Préfabriqués
Certitude Solitude
Antisocial

Photos : © 2017 Lionel / Born 666
Toute reproduction interdite sans autorisation écrite du photographe.

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