Motionless In White (+ Cane Hill + Ice Nine Kills) au Trabendo, Paris (30.01.2018)


Tout comme pour Miss May I dimanche soir, le concert de Motionless In White initalement prévu à Petit Bain a dû être relocalisé à cause de la crue qui paralyse les quais de la Seine depuis quelques temps. C'est donc au Trabendo que le Graveyard Shift Tour pose ses valises et que Motionless In White va nous offrir son premier concert en tant que tête d'affiche dans la capitale. Pour l'occasion, ce sont Ice Nine Kills et Cane Hill qui accompagnent le combo de Pennsylvanie.
 

ICE NINE KILLS
 

Comme très souvent dans le monde du metalcore, on retrouve en première partie des groupes déjà bien établis comme c'est le cas ce soir avec Ice Nine Kills. Quasi vétéran de la scène avec plus de dix ans de carrière et déjà quatre albums, c'est pourtant pendant les vingt-cinq minutes attribuées au tout premier groupe que le combo de Boston va devoir se mettre dans la poche le public de Motionless In White.

C'est avec les morceaux de son dernier album en date, Every Trick In The Book, ainsi que le dernier single ayant fait son apparition, "Enjoy Your Slay", que Ice Nine Kills se présente devant le public du Trabendo. A l'apparition du quartet mené par Spencer Charnas (chant), une partie du public commence à animer la fosse et on répère vite un petit lot de fans qui sautent et hurlent les paroles en même temps que le frontman.

Avec son metalcore assez basique mais dont l'attrait principal réside dans les textes qui sont inspirés de contes ou de livres très connus (Dracula pour "Bloodbath & Beyond", Carrie de Stephen King pour "Hell In The Hallways" ou encore l'histoire des survivants du crash des Andes pour "The Plot Sickens), Ice Nine Kills réussit à fédérer une communauté forte. On apprécie que le groupe fasse des efforts de recherches pour ses textes et cela amène une vraie plus-value à la musique du combo.

L'alternance de chant entre les trois musiciens au devant de la scène bonifie des titres qui sont déjà des tubes, Ice Nine Kills aura réussi un très belle prestation ce soir et on espère revoir le groupe dans peu de temps avec une setlist plus longue.

Setlist:

Communion of the Cursed
Bloodbath & Beyond
The Plot Sickens
Communion
Enjoy Your Slay
Hell in the Hallways
Me, Myself, and Hyde


CANE HILL
 

C'est au tour de Cane Hill de prendre possession de la scène du Trabendo. Après un premier album acclamé en 2016, Smile, Cane Hill vient tout juste de sortir son second album intitulé Too Far Gone et va nous proposer ce soir un mix de ses deux sorties au travers d'une setlist de dix morceaux.

C'est avec l'excellent "Time Bomb" que Cane Hill entame sa prestation, Elijah Witt (chant) fait étalage de ses qualités vocales tandis que James Barnett (guitare) nous sort des riffs qui n'auraient pas été reniés par James Root/Mick Thomson de Slipknot ou Brian Welch de KoRn. L'influence du nu-metal du début du siècle est flagrante dans les compositions tout en ne proposant pas qu'un vulgaire copier-coller. Chaque titre possède sa propre identité et on reste fixé sur James Barnett qui sort des riffs assez intéressant dans son coin. 

Le problème de Cane Hill réside dans le manque flagrant d'efficacité de certains titres, c'est très bien joué, c'est carré mais ça ne décolle jamais vraiment. Il manque un petit refrain fédérateur ou un riff de guitare entêtant pour nous permettre de vraiment rentrer dans la musique du combo. Les morceaux de Too Far Gone vont un peu plus loin dans l'expérimentation mais n'en restent pas moins assez plats.

"Foutain Of Youth" termine le set de Cane Hill face à un public assez peu réceptif, peut-être même moins que pour Ice Nine Kills, et on reste très mitigé face à ce qu'on vient de voir.

Setlist:

Time Bomb
Lord of Flies
It Follows
True Love
Ugly Model Mannequin
Erased
10¢
Too Far Gone
Cream Pie
Fountain of Youth

MOTIONLESS IN WHITE
 

C'est avec un peu de retard sur l'heure prévue que la tête d'affiche du soir monte sur scène pour terminer en beauté la soirée. Comme nous le répetera Chris Motionless (chant) à deux reprises durant le concert, c'est la première fois que le combo américain tourne en tant que tête d'affiche en Europe. En effet sur leurs dernières tournées, ils partagaient l'affiche avec Of Mice & Men ou plus anciennement avec Lacuna Coil par exemple. C'est donc une belle étape de franchie après douze ans de carrière, un succès mérité au vu de la qualité grandissante des sorties studios du groupe.

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Après un détour par le Royaume-Uni, Paris est la première date de la partie continentale de cette tournée européenne et c'est avec une setlist remaniée par rapport à l'autre côté de La Manche que Motionless In White va nous offrir. Exit "Soft", "Not My Type : Dead As F**k 2" et "Queen For Queen" mais bonjour à "Break The Cycle", "Hourglass" et la très détestable "Loud (Fuck It)" qu'on aurait bien aimé ne plus jamais revoir sur une setlist du combo, malheureusement.

Comme à chaque nouvelle tournée, la première attraction est de savoir quel costume et quel personnage va incarner Devin "Ghost" Sola (basse). Au fur et à mesure des années, on a pu le voir en Cruella, en Frankenstein, en nonne et pour ce Graveyard Shift Tour il monte sur scène avec un masque de lapin qui couvre un maquillage pouvant le rapprocher du joker.

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L'arrivée sur scène des musiciens et plus particulièrement celle de Chris Motionless se fait sous l'ovation des premiers rangs du Trabendo. Motionless In White entame la soirée avec "Rats" avant de faire un détour par l'album précédent via le titre éponyme "Reincarnate". On sent la fatigue dans la voix du frontman qui n'est pas aussi précis que d'habitude dans son chant clair, c'est en revanche toujours aussi solide en ce qui concerne le scream.

On le disait un peu plus haut, la setlist parisienne est en décalage avec celle jouée en UK (mais aussi avec les dates européennes qui ont suivis, sans doutes des ajustements suite à la réception de certains morceaux à Paris) et on voit donc réapparaitre dans la setlist "Break The Cycle". Les titres émanants de Reincarnate et Graveyard Shift suscitent l'intérêt vif des nouveaux fans du combo mais ce n'est rien à côté du déchaînement dans la fosse provoqué par l'apparition des morceaux plus anciens comme "Abigail" (en duo avec Spencer Charnas de Ice Nine Kills), "A-M-E-R-I-C-A" ou "Immaculate Misconception". 

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Sans son backdrop et ses éléments scéniques comme sur le reste de la tournée, la faute à la scène du Trabendo, Motionless In White se repose ce soir sur un magnifique jeu de lumières avec la présence de nombreux projecteurs directement sur scène. La musique du combo étant très visuelle, l'ajout d'éléments scéniques est un plus appréciable pour rentrer dans l'univers du groupe. 

La fin du set du combo est basée sur des titres plus anciens et on saluera la surprise faîte par l'ajout de "Contemptress" qui est à la base un titre en duo avec Maria Brink (In This Moment). Pour son seul rappel de la soirée, Motionless In White nous offre "Eternally Yours" pour une belle déclaration d'amour terminant la soirée sur une note pleine de positif.

Setlist:
Rats
Reincarnate
Necessary Evil
Break the Cycle
Loud (Fuck It)
Abigail
570
A-M-E-R-I-C-A
Hourglass
Dead as Fuck
Immaculate Misconception
Contemptress
Devil's Night
Encore:
Eternally Yours

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