Storm Upon the Masses – The Ones Who Came Back

Décidément, la Belgique semble être un terreau fertile pour les groupes de death metal. Après Aborted, Pestifer ou plus récemment Dehuman, le Plat Pays nous offre un nouveau combo avec Storm upon the Masses. Officiant dans un brutal death relativement moderne, le combo sort son premier opus chez Dolorem Records, et le moins que l'on puisse dire, c'est que The Ones Who Came Back risque de ne pas passer inaperçu pour les fans du genre.

Avec un artwork réussi qui rappelle celui de Sedition des Italiens d'Hour of Penance, Storm upon the Masses en impose d'emblée. Et ce ne sont pas "Cyclonic Entity" et "Last Rites", les titres d'ouverture qui nous contrediront. Dès le début de l'album, les Belges tabassent avec un brutal death qui évoque bien entendu Hour of Penance sus-mentionné (en plus intéressant toutefois), mais également un Origin qui aurait levé le pied sur la technique. Non pas que les Belges ne soient pas des monstres dans leurs instruments respectifs, mais le combo tient le pari de proposer une musique brutale, sombre et sans concession, et pour y parvenir, choisit de composer des riffs plus directs et moins alambiqués que ceux issus de la besace de Paul Ryan ("Skullfucked", "Storm of Rapture").

Côté chant, Brecht évoque les parties vocales d'un mélange de John Gallagher (Dying Fetus) et de Frank Mullen (Suffocation), soit un growl grave, rauque et rêche, typique du style, mais fort bien exécuté. Ce chant brutal est d'ailleurs le point fort de l'album, puisque chaque strophe est parfaitement bien placée, rendant les titres dynamiques et s'insèrant à merveille sur les riffs de guitare de Sandro et Jurgen ("Savorless Sadistic Ritual"). Les titres, courts, vont directement à l'essentiels et ne s'encombrent pas du superflu, apportant une légère touche deathgrind par instants ("Regenerate to Annihilate").

Pour un premier opus, on peut également noter le soin particulier apporté à la production et au mixage qui cherchent à surprendre, comme sur "Cyclonic Entity", avec un mix panoramique qui apporte un peu de diversité au titre. De plus, Storm Upon the Masses est parvenu à obtenir un gros son, sans que cela ne se fasse au détriment des différents instruments. Il est vrai que l'ensemble des pistes n'offre que peu de surprises et que le brutal death des Belges reste globalement assez classique, mais la personnalité s'acquiert au fur et à mesure de l'expérience d'un groupe et nous ne pourrons en tenir rigueur à la formation.

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Malgré sa brutalité, The Ones Who Came Back garde toutefois un aspect cinématographique poussé, comme en témoigne le titre "The Arrival", qui est uniquement composé de bruitages recréant une bataille à la Seigneur des Anneaux. Placé en fin d'album, cet interlude permet de se plonger dans l'univers déjà illustré par la pochette, même si l'on peut reprocher à cet intermède de durer un peu trop longtemps, quitte à casser le rythme.

Bestial et primaire (sans que cela ne soit péjoratif), The Ones who Came Back remplit pleinement son rôle, celui d'être un parfait défouloir et une machine à headbanguer. Storm Upon The Masses réalise un album de brutal death classique mais qui marquera les amateurs du style par son efficacité et sa volonté de faire mal au tympans et dans les fosses.

Note : 7,5/10
Sortie prévue le 23 mars chez Dolorem Records
Photo promo : DR

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NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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