Ende – Goétie Funeste

Avec cette intro hivernale (« From the Tomb ») comme savent le faire les Français, Ende sort déjà son quatrième album, un an seulement après la sortie de Emën Etan très apprécié de notre côté. Avec cette ambiance auditive je me demande même si les corneilles qu’ils affectionnent tant oseraient mettre une aile en dehors de leur nid tant le froid nous saisit au corps sur Goétie Funeste.

Et d’un seul homme on se lève et on tente de braver les éléments sur le mid-tempo relevé de « Crawling in Winter » qui comme vous le devinez va évoluer au cours du temps entre changements de rythmes, breaks, voix vociférée d’I. Luciferia, et blasts de Thomas Njodr dans une ambiance toujours aussi oppressante et glacée. Un autre titre leur est propre avec la marche lente de « A Circle Made of Human Remains ». C’est guerrier, avilissant, ponctué d’accélérations épidermiques avec une voix scandée par un chef de file.
 

Ende


« Blakolla » (est-ce un hommage à Rocka Rolla, premier album de Judas Priest ?) propose un déluge de tout ce que l’on aime dans le black metal. Le nom et le titre est un éloge aussi au style musical : batterie, voix haineuse, douce mélodie vicieuse juste derrière qui nous trainera par les viscères jusqu’au bout. Notre corps suit les ondulations des aléas de la musique.

Quant à « A ta peau glabre », c'est une surcharge de riffs qui va résonner dans notre bloite crânienne jusqu’au bout. Ca tombe bien puisqu'autrefois seuls étaient glabres les hommes d'Église et les domestiques, maintenant il suffit d’aller à un concert ou à un festival pour constater que le monde a changé. Quelle intensité dégagée par ce morceau comme avec les essaims de frelons qui sont de retour avec « Ars Goetia ». Montée de gamme, batterie éclaboussant de talent. On est de suite conquis par la complexité du titre. Avec cette mélodie qui nous guidera jusqu’aux dernières notes.

Les accords dissonants de « Seventh Gate of a Seventh Sin » créent un malaise ambiant. Ende n’est pas là pour la complaisance : les Français détruisent, transforment vos étés en hivers et vos nuits d’amour en séances de cauchemars torturés et repeints à coups d’hémoglobine. Même s’ils rajoutent des chœurs sur la fin avant le break, c’est pour mieux vous posséder et ce ne sont pas les arpèges de « The Unearthly Ones » qui annoncent quelque chose de rassurant. Ende joue sur nos nerfs déjà fragilisés. Ils savent y aller avec délicatesse.

Ende


On se décroche les cervicales avec « In Bones ». C’est une communion, telle une Messe Noire, on s’approche de l’autel ! Place aux cloches !

A nouveau Ende nous a proposé son black metal froid, sombre et magique, en noir et blanc avec cette touche française qui n’a rien à envier à certaines productions venues de contrées plus au Nord…

Lionel / Born 666

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NOTE DE L'AUTEUR : 9 / 10



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