Nightwish au Hellfest 2018

Dimanche 24 Juin - Mainstage 1 - 00h55

Nightwish

''Yahoooo !'' Floor Jansen, 2018.
 

Abonné aux clôtures du festival, le groupe finlandais a la lourde tâche une nouvelle fois de refermer la page de ce Hellfest 2018. Pas forcément de grosse actu pour Nightwish cette fois-ci, mais la promesse d'un gros best-of pour cette tournée d'été, sorte d'échauffement avant d'attaquer les salles d'Europe en fin d'année. Et Tuomas nous l'avait promis, nouveau décor et setlist réorganisée pour l'occasion pour ce qui reste un set d'une petite heure. La cerise sur le gâteau de ce week-end ?
 


Ça débute pourtant assez mal pour le groupe avec une série de petits incidents plus ou moins visibles. Un gros faux départ dévoile la vidéo d'introduction par erreur, le compte à rebours ayant eu le temps de défiler en entier, dommage. Soucis de retour pour Floor dès le départ et donc quelques fausses notes sur ''End of All Hope'', d'assez gros grésillements sur ''Wish I Had an Angel'' et Marco qui loupe en grimaçant son départ au chant sur ''10th Man Down'', sans heureusement déstabiliser le groupe. Il est cependant rare de voir autant d'imprévus d'un coup, mais la suite va rattraper l'affaire sans problème.

La scène est très épurée, plus aucun décor ou structure rappelant le dernier album. Ici, toutes les plate-formes claires et aseptisées servent d'écran géant à tous les niveaux, en complément de celui placé en fond de scène. Autant les images diffusées sont somptueuses (lors d'''Elan'' ou ''Amaranthe'' tout particulièrement), autant la scène paraît franchement vide lorsque l'ensemble s'éteint. Le groupe a par contre mis le paquet sur la pyrotechnie, des flammes immenses jaillissent devant les enceintes, à tel point que le son tournoie à chaque jet de feu. La scénographie est en place et très convaincante, qu'en est-il de la setlist ?
 


On peut le dire, Nightwish sort cette année de sa zone de confort avec des titres rarement joués au milieu de quelques classiques, comme ''Gethsemane'', ''Devil & the Deep Dark Ocean'' ou le retour de ''Slaying The Dreamer''. ''Come Cover Me'' profite grandement de l'arrivée de Troy Donockley, instrumentalement comme vocalement. Et quand Marco se rajoute pour un refrain à trois voix, il n'y a plus grand chose à dire devant cet exercice assez nouveau pour le groupe en live. Le son de guitare d'Emppu est agréablement violent, claquant le bec aux habituels détracteurs pensant que Nightwish ne sait pas passer la seconde. Et cette guitare qui crache le riff de ''Slaying The Dreamer'' ou de ''Devil & the Deep Dark Ocean'' avec un son pareil, on en prendrait même au petit déjeuner ! Emppu est en tout cas magistral ce soir, très inspiré et ultra carré, buvant sa corona à la bouteille entre deux riffs.
 


La reine Floor est en forme, un peu trop même, sautillant et haranguant la foule telle une petite fille hurlant devant un nouveau jouet à Noël. Si vocalement le travail est bien fait, les ''yahooooo'' devant une foule certes encore en forme sur ''I Want My Tears Back'' étaient peut être de trop... Et quoiqu'en disent ses fans, on regrette vraiment Tarja lors des montées vocales de ''Slaying The Dreamer''. On regrette également le jeu assez passe-partout de Kai Hahto, qui n'arrive pas encore à imprégner son style dans les compos du groupe.
 


Le final sur ''Ghost Love Score'' et ses feux d'artifices achève une foule encore massive devant la Mainstage, quelques slammers étant encore au rendez-vous. Le salut final ramène difficilement à la réalité, sur fond du chapitre 4 de ''The Greatest Show on Earth''. Difficile de râler devant un set pareil du groupe malgré tout : scénographie époustouflante, vieux titres ressortis du placard et améliorés, le concert à Paris en novembre prochain devrait tenir toutes ses promesses.

Setlist:
End of All Hope
Wish I Had an Angel
10th Man Down
Come Cover Me
Gethsemane
Élan
Amaranth
I Want My Tears Back
Devil & the Deep Dark Ocean
Nemo
Slaying the Dreamer
Ghost Love Score
The Greatest Show on Earth: Chapter IV: The Understanding (sur bande)

Crédit photo: Nidhal Marzouk
Utilisation interdite sans accord du photographe.

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