Toxic Holocaust (+ Sublime Cadaveric Decomposition) au Gibus (11.08.2018)

Un samedi soir d’août parisien. Tous vos amis sont en train de se prélasser loin de la capitale et l’ennui n’est pas loin de pointer le bout de son nez. Mais heureusement, Garmonbozia est toujours là et a décidé de faire venir Toxic Holocaust pour jouer en tête d’affiche au Gibus Live. Quatre ans que la bande à Joel Grind n’était pas passée nous voir et cette date cachée au milieu du calendrier de l’été n’était à louper sous aucun prétexte.

Sublime Cadaveric Decomposition

L’ouverture de la soirée est loin d’être inconnue puisqu’il s’agit de Sublime Cadaveric Decomposition, groupe de grind parisien célèbre dans l’underground et sévissant depuis maintenant 22 ans. Sous la forme d’un trio et avec pour seuls instruments une guitare et une batterie, le groupe va faire parler sa maitrise scénique pendant quarante-cinq minutes.

Sublime Cadaveric Decomposition, SCD, GIbus, Paris, 2018

Le Gibus est en petite configuration ce soir mais la salle n’est pas déserte et le public présent peut profiter d’un bon son. Malgré l’absence curieuse de la basse faisant perdre de la puissance aux chansons, le trio propose un show très correct et tout en sobriété. Derrière la batterie, le charisme de l’exubérant Dagulard éclipse vite les deux autres membres. Sans micro, c’est pourtant lui qui se charge de tous les discours entre les morceaux avec de nombreux remerciements enthousiastes et des transitions assez drôles. « Celle-ci, c’est pour tous ceux qui pensent que le grind c’est pas que pipi-caca ! »

scd, sublime cadaveric decomposition, 2018, gibus, paris

Effectivement, SCD nous sert du bon grind sorti des années 90 mais varie tout de même son propos avec des passages plus death et punk. De quoi éviter d’être répétitif et séduire un public écoutant attentivement, même si certains se lancent dans un embryon de moshpit. Au chant, Seb se montre convaincant avec un growl bien maitrisé et là aussi assez varié pour le style. On peut simplement regretter que le frontman soit un peu statique.
 

Après 35 minutes de set, les Parisiens reçoivent l’autorisation par l’organisateur de jouer dix minutes de plus et ne se font pas prier pour un petit rappel. Le tout tire un peu en longueur mais le trio sort de scène avec le sourire et les fans sont comblés. D’autant qu’ils auront joué au final un set plus long que la tête d’affiche du soir.

 

Toxic Holocaust


Toxic Holocaust a l’air bien impatient d’entrer sur scène, au point de commencer dix minutes avant l’horaire prévu et surprendre quelques spectateurs restés dehors. Mais le trio de Portland n’est pas là pour rigoler et nous enchaîne dès le départ avec deux de ses classiques, « War is Hell » et « Wild Dogs ». Le son est encore brouillon mais va vite s’améliorer, de même pour le public qui reste assez calme sur ces titres. Après un temps de chauffe à tous les niveaux, tout est prêt et le groupe va voir apparaitre un moshpit à la hauteur de son thrash punk furieux.
 

Toxic Holocaust, Joel Grind, Gibus, Paris, 2018

Joel Grind est toujours un maitre de cérémonie saisissant avec son timbre caverneux assez rare pour le style. Désormais il s’occupe de la basse dont les lignes sont plus simples que la guitare et peut encore davantage se concentrer sur sa voix et son rôle de frontman, la guitare étant déléguée à Charlie Bellmore officiant également chez Dee Snider.

Les titres s’enchaînent sans temps morts, avec une large prédominance donnée à An Overdose Of Death, classique fêtant ses dix ans cette année. La foule ne se prive pas pour reprendre les refrains simplistes scandés par Joel sur « Nuke The Cross » ou « In the Name of Science » mais le morceau le plus acclamé est sans conteste « Acid Fuzz », pourtant plus récent que tous les autres.

Toxic Holocaust, drums, Paris, Gibus, 2018


Lorsque l’on parle de plus récent, il s’agit bien sûr d’une façon de parler puisque Toxic Holocaust n’a rien sorti depuis 2013 et que l’on commence à sérieusement trouver le temps long en repassant Chemistry of Consciousness en boucle. Ici, l’album n’est pas vraiment mis en avant mais on voit tout de même passer le furieux « Awaken the Serpent » en rappel ainsi que « Silence » et ses riffs hommage au Metallica de Kill ‘Em All. Dans l’ensemble, le thrash des Américains n’y va pas par quatre chemins et la majorité des structures se répètent mais on ne s’ennuie pas pour autant. Des passages punk permettent quelques two-step et le groupe sait ralentir le rythme pour faire parler son groove sur le mythique « Lord of the Wasteland » par exemple.

Toxic Holocaust, Paris, Gibus, 2018

Joel Grind prend tout de même un minimum de temps entre les titres pour remercier la foule de son accueil. Il se trouve que le frontman fête son anniversaire ce soir-là et Charlie, le guitariste, prend la parole à son tour pour nous en informer. 36 ans honnêtement ce n’est pas si vieux que ça surtout quand on est le maitre à penser d’un groupe actif depuis 1999.

Joel Grind, Toxic Holocaust, Paris, GIbus, 1

Lorsque Joel annonce le dernier titre du soir, « Bitch » on sait que la fin est bien là et pourtant Toxic Holocaust joue à peine depuis plus de trente minutes. Il fait encore jour et on quitte la salle un peu frustrés même si tous les tubes étaient présents et le set excellent. Certes, les Américains ont très peu de concerts en tête d’affiche cet été et ont répété un set de première partie mais les Parisiens étaient en droit d’en attendre un tout petit peu plus ce soir. En espérant un retour sous peu pour effacer cette impression. 

Setlist: 
War is Hell
Wild Dogs
In the Name of Science
Gravelord
Acid Fuzz
Reaper's Grave
Death Brings Death
The Lord of the Wasteland
Silence
Nuke the Cross
--
Awaken the Serpent
MKUltra
Bitch

Photos: Clara Griot 2018
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