Striker – Play to win

Découvert pour beaucoup grâce à leur présence aux côtés de Sonata Arctica lors de la tournée The Ninth Hour World Tour en 2017, les canadiens de Striker n'en sont pourtant pas à leur coup d'essai. Formés à Edmonton, dans la province canadienne de l'Alberta, les joyeux lurons de Striker se définissent comme proposant un heavy metal efficace, mixé à des touches de hard rock et de hair metal des années '80. Et on ne peut que leur accorder raison à l'écoute de Play to win, leur sixième album et troisième galette autoproduite, mixée et masterisée par Henrik Udd (Architects, Delain, At The Gates, Dimmu Borgir, Adept…) . Rien que ça !

Striker nous viennent du grand froid, on l'avait bien compris, mais ils nous proposent pourtant des titres qui nous réchauffent bien comme il se doit. Des instrumentales énergiques associées à une vocale puissante, des choeurs efficaces, un mix entre heavy metal, hard rock et hair metal… La recette de Striker semble simple mais est pourtant d'une efficacité redoutable. Composé du chanteur Dan Cleary, des guitaristes Tim Brown et Chris Segger, du bassiste William Wallace et du batteur Adam Brown, Striker promeut sa musique sur les routes depuis de nombreuses années, mais le succès européen n'est là que depuis une paire d'années… Mieux vaut tard que jamais, comme on dit ! Car maintenant, il n'est plus question de les lâcher.

Et ce sixième album alors, qu'en est-il ?

Dès les premières secondes, le ton est donné. Les guitares couinent, la batterie tabasse, le rythme se fait de plus en plus rapide et l'énergie n'est plus à revendre. "Heart of Lies" ouvre cet opus tout en caractère ! Les guitaristes Tim Brown et Chris Segger détruisent tout sur leur passage dès les premières secondes avec une rythmique effrénée, additionnée à la puissance vocale de Dan Cleary. Très inspiré par la vague de NWOBHM (new wave of british metal) et par des piliers du heavy metal comme Iron Maiden ou Judas Priest, les canadiens s'inspirent de leurs idoles monstrueuses pour tout arracher sur leur passage. L'énergie d'un hard rock des '80 est présente tout au long de l'album, mais plus particulièrement sur des titres comme "Position of Power" ou "The Front", cette dernière étant d'ailleurs composée de choeur entêtants à souhait. C'est assez hymnique dans son genre, c'est très axé "classic heavy metal", mais sans entrer dans la caricature. Les morceaux sont speed, on ressent toute l'influence précédemment citée, et principalement dans le titre "Summoner", qui est probablement un des top 3 de Play to win, aux côtés du titre éponyme d'ailleurs. C'est heavy, c'est catchy, ça donne une bonne humeur, ça fait du bien, on adore. On ne peut pas dire grand chose de plus, quand c'est bon, tout est bon.

Cela dit, comme tout bon groupe de heavy qui se respecte, la petite ballade est de mise. Il y en a même deux ici, avec tout d'abord "Standing alone", qui nous procure une vague d'émotion grâce à la performance vocale de Dan Cleary qui nous fait vibrer. Sa puissance vocale est impressionnante, notamment lorsqu'elle est renforcée par le son de la basse. La deuxième petite ballade est à la fin de l'album, "Heavy is the heart" est une ballade très axée power metal, on y retrouve une dose de passion apportant des frissons mais toujours en restant dans le côté heavy et power du groupe, avec des doses électriques malgré la douceur et la tendresse du morceau.

Pour autant, on est dans le cliché heavy metal le plus profond avec des titres comme "Head first" ou "On the run". Ce qui n'est pas une mauvaise chose, bien au contraire. On est dans le groove, la basse est vraiment utilisée a bon escient, et c'est très agréable. Les riffs sont précis et clair, dans le groove, la voix est inspirée, puissante et vraiment attirante tandis que les paroles se font percutantes et presque engagées, mais surtout motivantes. On ressent vraiment que le groupe a voulu faire passer un message d'espoir, notamment dans les morceaux "Play to win" et "Hands of time". Ce dernier extrait résonne comme une note finale, clôturant l'album en beauté, avec beaucoup d'émotion et une note vraiment très agréable.

Pour conclure, Striker délivre un album puissant, inspiré par l'âge d'or du hard rock et du heavy metal. Une grande majorité des titres proposés sur Play to win sont passionnés, réfléchis. Rien n'est laissé au hasard, les riffs s'enchaînent et sont tous différents. Avec six albums au compteur, Striker semblent encore bien inspirés. Play to win est un très bon album que l'on appréciera découvrir en live le mois prochain lors de la tournée européenne en headline commune avec Skull Fist.

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NOTE DE L'AUTEUR : 9 / 10



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