Ultra Violence – Operation Misdirection

Amateur de thrash metal ? Si c'est le cas, cela me parait impossible que tu sois passé à côté de ce groupe que je vais te présenter de suite : Ultra Violence. Formé en 2009 à Turin, les Italiens ont su s'imposer dans le milieu du thrash avec leurs deux premiers albums, Privilege to Overcome (2013) et Deflect the Flow (2015) qui sont deux bombes atomiques. Le quatuor nous propose son troisième opus, Operation Misdirection, sorti le 27 juillet dernier, contenant de nouvelles pépites thrash et qui, à coup sur, te fera headbanger tout au long de ces 38 minutes. De la violence en veux-tu ? En voilà !

Tout d'abord, il est très plaisant de pouvoir réentendre de nouveaux morceaux d'Ultra Violence : leur dernier album étant sorti trois ans plus tôt, les fans étaient très impatients de leur retour en studio pour cette deuxième collaboration avec Candlelight Records. La pochette d'Operation Misdirection est, comme ses prédécesseurs, inspiré d'une scène du long-métrage culte de Stanley Kubrick, Orange Mécanique (celle-ci représentant la scène où Alex se fait obliger à regarder un film sur la violence, une étape de sa cure afin qu'il ne puisse plus commettre de crimes par la suite). L’aparté cinématographique étant fait, passons à la musique !

Ce nouvel album est agréable à écouter, mais il n'est pas vraiment marquant et manque un peu de chaleur : on retrouve le thrash metal que les Italiens nous ont déjà proposé auparavant, avec leur session rythmique plus qu'impressionnante et des solis de guitare à faire pleurer maman, mais on sent que quelque chose n'est pas accompli pour rendre cet opus exceptionnel. Celui-ci contient uniquement huit morceaux (dont une reprise dont nous allons parler juste après), un peu léger après trois années d'attente.


A la sortie d'Operation Misdirection, Ultra Violence a sorti deux clips : "Cadaver Decomposition Island" et "Welcome to the Freakshow", qui sont les deux premiers morceaux de l'album, tout simplement ! On débute donc ce nouvel opus avec une composition bien violente, qui sonne un peu black metal, ce qui est plutôt sympathique pour ce groupe qui a plus d'un tour dans son sac. Pour le second single, il s'agit d'un morceau beaucoup plus simple mais catchy, sur lequel on se verrait parfaitement pogoter en concert, c'est efficace, mais les Italiens nous ont habitués à bien mieux.

Pour le reste de l'album, nous retrouvons beaucoup d'éléments déjà présents chez ses prédécesseurs; "My Fragmented Self" est bien représentatif de cela avec ses gros riffs thrash, le duo basse/batterie mis en valeur et toujours aussi plaisant à écouter, ainsi que les passages en arpèges qu'Ultra Violence adore mettre un peu partout, d'autant plus qu'elles sont vraiment géniales. D'ailleurs, le morceau "The Stain on my Soul Remains" est un morceau instrumental, uniquement en arpèges au départ et qui s'amplifie afin d'amener à l'utlime extrait de cet opus, "Shining Perpetuity", qui sonne à la fois thrash et death metal, s'achevant en fade-out pour conclure cet album.
 


Operation Misdirection se montre varié mais pas forcément dans le bon sens : les Italiens s'essaient à d'autres styles et ça ne leur réussi pas complètement, on citera aussi "The Acrobat" qui est un morceau plus hard rock qui sonne un peu comme un mauvais Megadeth (Super Collider) ou encore la reprise de Dire Straits, "Money For Nothing", qui est très anecdotique ! Reprendre ce morceau et l'adapter en une version plus thrash/hardcore était un bon pari, ça reste donc sympathique à écouter mais sans plus.

Après leur excellent album Deflect the Flow, on s'attendait à du très lourd pour son successeur Operation Misdirection, mais celui-ci ne se montre pas assez convaincant et nous laisse totalement sur notre faim. Sur huit morceaux, on a une reprise et un instrumental dispensable, ainsi que six compositions plus ou moins puissantes qui sont agréables à écouter, mais qui ne contiennent que trop peu de passages qui vont te remuer les tripes. Espérons qu'Ultra Violence ont juste un coup de mou et qu'ils reviendront en force très prochainement, car ils ont le potentiel et envoient du lourd en live !

Tracklist :

1. Cadaver Decomposition Island (6:12)
2. Welcome to the Freakshow (2:54)
3. My Fragmented Self (6:15)
4. The Acrobat (4:25)
5. Nomophobia (5:51)
6. Money For Nothing (4:29)
7 The Stain on my Soul Remains (1:59)
8. Shining Perpetuity (6:32)

Line-Up :

Loris Castiglia : Vocals, Guitars (Rhythm)
Andrea Vacchiotti : Guitars (Lead)
Andrea Lorenti - Bass
Francesco La Rosa - Drums

Date de Sortie : 27 Juillet 2018

Label : Candlelight Records

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NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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