The Amity Affliction – Everybody Loves You… Once You Leave Them

Moins de dix huit mois après la sortie de Misery, The Amity Affliction est déjà de retour avec son successeur intitulé Everyone Loves You... Once You Leave Them en ce tout début d’année 2020. Cet album voit l’arrivée de Joe Longobardi derrière la batterie du combo originaire d’Australie et surtout c’est le premier opus chez le nouveau label : Pure Noise Records. Alors que vaut cet album par rapport au très décrié Misery ? Éléments de réponses.

 

Si vous avez lu notre chronique de Misery en 2018 (et si ce n’est pas le cas, c’est ici) vous savez sans doute que nous ne faisons partie des sceptiques ayant descendu en règle cet album, loin de là. C’est un album où le groupe est totalement sorti de sa zone de confort en mettant beaucoup plus en avant le chant clair que ce soit celui de Joel Birch (chant) et bien sûr celui d’Ahren Stringer (basse/chant) tout en ajoutant de nombreuses parties électroniques sur les morceaux. Everyone Loves You... Once You Leave Them propose des similitudes notamment sur ces fameuses nappes électroniques mais propose aussi des moments de violence pure agréables à l’oreille.
 


Teasé de longue date avec la sortie en septembre du single “All My Friends Are Dead”, de très loin le meilleur titre de l’album d’ailleurs, Everyone Loves You... Once You Leave Them s’est plus récemment mis en lumière avec le deuxième single “Soak Me In Bleach” dans un style différent mais qui résume bien l’album dans sa globalité. Si “All My Friends Are Dead” jouait sur la violence dans les premières secondes puis la ligne de chant mélodique à souhait d’Ahren Stringer, “Soak Me In Bleach” joue sur la corde sensible d’entrée avec le chant du bassiste et un refrain imparable qui reste en tête dès la première écoute. On reconnaît bien ici la touche Pure Noise Records dans la manière d’amener un album vers son auditeur.
 

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Au delà des singles et de leurs qualités indéniables, Amity fait du Amity sur ce nouvel opus comme les membres savent si bien le faire depuis longtemps. Cela fait plus de quinze ans que le duo Joel Birch - Ahren Stringer tire les ficelles et on est devant un groupe qui sait très bien quel chemin il souhaite prendre alors il faut le suivre et accepter d’être dérouté. Le groupe sait très bien qu’il a perdu des fans de la première heure en cours de route mais à qui cela n’arrive pas quand le son de base change ? On pourra rester circonspect devant certaines tentatives (l’intro de “Aloneliness” par exemple ou tout simplement “Just Like Me” qui est vraiment faiblard comme morceau) comme totalement conquis par d’autres (les solos sur “Baltimore Rain” et “Fever Dream” entre autres), ce sont les risques du métier. 
 


The Amity Affliction utilise principalement deux recettes sur cet album avec soit une introduction très énervée musicalement ponctuée des screams de Joel Birch ou alors une introduction beaucoup plus calme portée par le chant clair d'Ahren Stringer. C'est assez binaire et on aurait apprécié un peu plus de variété de côté-là mais cela représente tellement la carrière du combo qu'il est dificile de faire la fine bouche. Ne pas parler de guitare dans une chronique d'un album de metalcore est un sacrilège en soit alors rendons à Dan Brown ce qui appartient à Dan Brown en disant que le guitariste est rarement mis en avant mais qu'il réalise un travail très solide. Du riff de "All I Do Is Sink" à celui entêtant de "Forever" en passant par le gros break de "Catatonia", il est moins mis en avant depuis la prise de pouvoir des parties électroniques mais son travail est remarquable.

Everyone Loves You... Once You Leave Them n'est pas un retour aux sources et The Amity Affliction va continuer d'essuyer les railleries des fans basiques de metalcore mais qu'importe, cet opus est une belle réussite encore une fois. C'est toujours un plaisir de se perdre dans les thèmes triste mis en avant par Joel Birch et la voix d'Ahren Stringer sera toujours l'élément attirant notre oreille vers le combo. Sans doute pas l'album de l'année mais un disque très solide qui honore la déjà longue carrière des Australiens.

Tracklist:
1. Coffin
2. All My Friends Are Dead
3. Soak Me In Bleach
4. All I Do Is Sink
5. Baltimore Rain
6. Aloneliness
7. Forever
8. Just Like Me
9. Born To Lose
10. Fever Dream
11. Catatonia

Sortie le 21 février chez Pure Noise Records.

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NOTE DE L'AUTEUR : 7 / 10



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