Alcatrazz – Born Innocent

34 ans : c'est le temps qu'il aura fallu aux fans d'Alcatrazz pour écouter un nouvel album de la formation américaine ! En 1983 Graham Bonnet forme le groupe avec Yngwie J.Malmsteen, Gary Shea, Jimmy Waldo et Jan Uvena. Aujourd'hui Graham Bonnet officie toujours au chant aux côtés de Joe Strump à la guitare, Jimmy Waldo et Gary Shea sont toujours présents au clavier et à la basse, et Mark Benquechea à la batterie. Nous découvrons Born Innocent sorti des entrailles du heavy metal traditionnel qui parait le 31 Juillet 2020.

Nous sommes plutôt loin du dernier album studio Dangerous Game de 1986. Même si le style semble pondre des riffs d'une source inépuisable, le tout sonne moins tranchant qu'il y a 34 ans. "Born Innocent" lance les hostilités dans un pure heavy traditionnel, suivi de très près par "Polar Bear" au texte engagé et à l'émotion certaine. Les solos de guitares pourraient sortir tout droit des années 80, ils sont mélodiques à souhait avec une touche de classique à la sauce Malmsteen, ce qui est fort agréable.

"Finn McCool" laisse libre court à la guitare soliste, et la technicité de Joe Strump nous surprend, à travers des plans en swipping extrêmement jouissifs pendant des secondes qui paraissent bien trop courtes. "London 1666" nous fait drôlement penser à un heavy metal d'avantage agressif dans le genre Firewind. Puis "Dirty Like The City" arrive et secoue les branches d'un hard rock burné, en s'éloignant légèrement du style.

Alcatrazz enchaîne les morceaux et le tout s'éssoufle peu à peu. Les 72 ans de Graham Bonnet y sont peut-être pour quelque chose car la voix semble ne pas tenir sur certains passages, à la limite de la rupture. "I Am The King" est sympa pour une ballade de papy metalleux, le peu d'énergie déployée retombe vite. Et certains morceaux passent totalement inaperçu, "Something That I Am Missing" par exemple, qui arrive trop tard, est poussif et en devient désagréable.

Malheureusement, la guitare elle seule ne suffit pas, même si l'ensemble des passages solistes sont excellents à l'image de "Paper Flags",  "The Wound Is Open" et "Body Beautiful". A ce moment, l'album semble long et nous avons l'impression d'écouter plusieurs fois la même chose. Et lorsque nous arrivons au bout du bout, "Warth Lane" semble de trop, tandis que "For Tony" est presque insupportable.


 

Nous espérions tellement de ce retour en studio pour Alcatrazz et nous aurions pu y croire si l'album avait été simplement plus court et moins poussif. Nous avons l'impression qu'il fallait remplir au maximum la galette pour maximiser les chances de toucher un large public. Finalement les cinq ou six premiers morceaux auraient suffit à laisser une bonne impression car les vingt minutes restantes sont tout simplement ennuyeuses. Alors certes, il y a la technique, il y a l'inspiration mais un EP aurait été largement suffisant. Nous espérons maintenant que la tournée sera à la hauteur et qu'elle présentera aussi des titres déjà connus par le passé sans quoi la fuite sera la meilleure option.
 

Tracklist :

01. Born Innocent
02. Polar Bear
03. Finn McCool
04. We Still Remember
05. London 1666
06. Dirty Like The City
07. I Am The King
08. Something That I Am Missing
09. Paper Flags
10. The Wound Is Open
11. Body Beautiful
12. Warth Lane
13. For Tony

Sortie le 31/07/2020 chez Silver Lining Music

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NOTE DE L'AUTEUR : 5 / 10



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