Voivod – The End of Dormancy (EP)

En 2015, deux ans après un Target Earth qui avait su convaincre les fans que Voivod renaissait de ses cendres avec Daniel Mongrain en remplaçant du défunt Piggy, les Québécois enfonçaient le clou avec l’EP Post Society. Depuis Voivod connait une nouvelle partie de carrière florissante, preuve en est l’excellent The Wake (2018), qui incluait d'ailleurs Post Society sur son édition limitée. Alors à l’annonce d’un nouvel EP trois titres des Canadiens, il y avait de quoi être satisfait, le format ayant bien réussi au groupe il y a cinq ans…

Seulement voilà… Trois titres (excellents au demeurant) et c’est tout. Les Québécois sont avares,
d’autant plus que « The End of Dormancy » n’est pas un nouveau morceau, mais une relecture de
cette excellente composition tirée de The Wake. Mais quelle relecture ! Voivod s’improvise groupe de
jazz tendance big band. Les arrangements de cuivres ajoutent une vraie plus-value à ce morceau déjà
excellent dans sa version de 2018. La structure du titre reste la même, basée sur ce riff caractéristique et la basse ronflante de Rocky. Le pont, déjà agrémenté de cuivres sur la version 2018, évoque presque les musiques de John Williams, preuve en est du talent d’arrangement de Dan Mongrain et de la facilité avec laquelle le groupe dépasse de loin les seules sphères du metal.

Sur cette relecture, la voix de Snake, toujours aussi râpeuse, se marie à merveille avec les cuivres,
mais sait également se faire plus vaporeuse sur le final où l’on songe aux « Planètes » de Gustav
Holst
. Une excellente surprise que ce "The End of Dormancy" qui n’augure que du bon pour Voivod si le quatuor s’aventure dans cette direction pour son prochain album.

Le second titre de l’EP n’est autre qu’une version live de « The End of Dormancy » au Montreux Jazz
Festival
(le 30 juin 2019), où Voivod est accompagné par un quintette de cuivres, lui ayant donné
envie d’immortaliser ces arrangements en studio. Mais jazz oblige, une longue improvisation au saxo
orne cette version studio et l’on comprend pourquoi le quatuor québécois tenait à la présenter à ses
fans.

Dernier titre de l’EP, « The Unknown Knows », également tiré de cette date à Montreux (mais cette
fois-ci sans les cuivres), nous replonge dans l’album Nothingface et met une fois de plus à l’honneur
cette facette jazz-metal inclassable et inédite qui caractérise Voivod.

Finalement, à travers ces trois titres, c’est la frustration qui l’emporte. Car l’EP est excellent mais bien
trop court. On aurait souhaité entendre l’intégralité de la prestation donnée ce soir-là et l’on regrette
que le quintette de cuivres n’ait pas été présent sur l’ensemble du concert. Une telle relecture des
nombreux classiques de la formation aurait été un sacré pari. Toutefois, The End of Dormancy prouve (si besoin était) que Voivod va toujours là où on ne l’attend pas. Souhaitons que cette initiative se poursuive sur un prochain effort studio.

Tracklist :

The End of Dormancy (jazz version)
The End of Dormancy (Live at Montreux Jazz Festival)
The Unknown Knows (Live at Montreux Jazz Festival)

Déjà disponible chez Century Media
Photo promo : DR Century Media

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