VARG – Zeichen

Le renouvellement est un processus difficile pour la plupart des groupes et n'a pas de demi mesure. Il est soit positif soit négatif, autrement dit ça passe ou ça casse... Avec son nouvel album Zeichen, VARG a voulu retourner à ses racines de metal païen. Les Allemands se sont lancés dans un voyage sur une nouvelle route et ont adopté le nouvel enregistrement comme un redémarrage d'un groupe qui n'a jamais cessé d'évoluer.

Cette septième composition marque une nouvelle ère pour VARG. En effet, les artistes allemands de death metal mélodique ont récemment fait face à un dilemme : choisir de se renouveler ou continuer sur leurs acquis. Décidant (fort heureusement) d'opter pour la première option et ainsi ne pas continuer sur leur chemin actuel, ils sont à la place retournés à leurs racines avec Zeichen. Ils voient cela comme une sorte de résurrection des champs de batailles du metal païen, associant des mélodies tranchantes à la voix furieuse de Freki.

Alors que sa musique a toujours des riffs de guitares lourds, le style général du groupe s'est dirigé vers une route bien plus païenne. Il suffit de regarder les clips publiés jusqu'à présent pour voir que le quatuor a mis de côté sa peinture corporelle rouge et noire reconnnaisable et ses vêtements de scène en lambeaux pour une éclaboussure de sang et une armure corporelle rappelant l'époque viking. Ce changement visuel en lui-même n’a peut-être rien de surprenant pour certains, mais combiné avec le changement de direction musicale du groupe, il agit comme une représentation d'autant plus significative de la nouvelle direction du groupe.

Varg, nouvel album, Zeichen, 2020, Napalm Records, death metal mélodique, death metal pagan

Dès l'ouverture de l'album, VARG entraîne l'auditeur dans l'année 793 qui annonce l'ère féroce des Vikings. Son introduction acoustique plus douce que ce à quoi vous vous attendriez surprend dans un premier temps mais se lance rapidement dans une attaque auditive à un rythme effréné. VARG possède aussi ce gros avantage de réussr à ne pas dérouter le public avec l'utilisation de sa langue maternelle : iIci, l'utilisation de l'allemand est complètement fluide. Enfin, si le groupe a toujours travaillé à ne pas ressembler à son plus gros confrère Amon Amarth, le deuxième morceau "Schildwall"  vous y verra forcèment penser. Ses riffs frénétiques ainsi que ses cris font indeniablement un paralèlle entre les deux groupes sans pour autant être une copie de l'identité musicale des Suédois.
 


A contrario, "Fara Til Ranar", avec des voix féminines, est une saga mélancolique et captivante sur la déesse de la mer nordique Rán, qui entraîne des marins errants dans sa tombe humide. Ce morceau apporte un vrai plus à Zeichen. Effectivement, même si les voix n'ont pas beaucoup changé au cours de l'évolution de VARG, Freki parvient à trouver un bon équilibre entre ses cris aigus et sa ses growls bien graves. La grosse surprise vocale de Zeichen se présente avec le nouveau membre féminin Fylgja qui pose sa voix sur cette dernière chanson ainsi que sur "Rán"  et le morceau éponyme "Zeichen". Cela apporte une bonne et nouvelle dynamique à VARG qui l'aide à s'éloigner de ses anciennes chansons. Le groupe a également enregistré des versions alternatives de chaque chanson avec des membres de groupes renommés tels qu'Eluveitie, Nachtblut ou Equilibrium. Tout cela sera à retrouver sur un CD bonus.

"Verräter", de son côté, est la chanson la plus longue de l'opus. Elle met l'accent sur la souffrance et la vengeance envers d'anciens alliés avec des riffs de guitare rapides. L'album semble néanmoins culminer avec son puissant et dernier hymne "Zeichen" qui clôt l'album avec de jolies mélodies à la guitare et un rythme très entrainant.

En regardant l'opus final, il n'est pas surprenant que VARG ait mis quatre ans après la publication de Das Ende Aller Lügen (qui a tout de même atteint le numéro 17 des classements allemands) pour sortir un nouvel album. Mieux vaut prendre son temps et produire un album abouti plutôt que de faire l'inverse... Zeichen montre désormais que Freki, Fenrier, Morkai, Garm ainsi que le nouveau membre Fylgja ont consciemment bien pris leur temps pour l'écrire et n'ont pas eu peur de prendre plus de liberté musicale.

Sorti le 18 septembre via Napalm Records.

Tracklist :
793   
Schildwall
Auf die Götter
Rán
Fara Til Ranâr
Wildes Heer
Feld der Ehre
Wanderer
Verräter
Zeichen

Line up:
Voix et guitare : Freki
Batterie : Fenrier
Guitare rythmique : Garm
Guitare solo : Morkai
Voix : Fylgja

Crédit photo : Stefan Schuman

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NOTE DE L'AUTEUR : 8 / 10



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