Les gros émergents du mois de décembre 2020

Chaque mois, notre rédaction met à l’honneur quelques formations émergentes qui lui ont tapé dans l’œil (ou plutôt dans les oreilles). Nous espérons que cette mise en lumière permettra à des groupes passionnés et de qualité d’obtenir l’exposition qu’ils méritent, car ils sont la preuve de la richesse et la diversité de notre scène musciale. Bonnes découvertes, et joyeuses fêtes !

 

Cristiano Filippini’s Flame Of Heaven - The Force Within (power metal)
 

Avis aux amateurs de power metal ultra épique et dégoulinant d’arrangements symphoniques, car voici que débarque Cristiano Filippini’s Flame Of Heaven et son premier album, The Force Within. Comme son nom l’indique, le quintette italien a été fondé par Cristiano Filippini, guitariste, claviériste et compositeur de formation à la fois classique et metal qui a déjà composé plusieurs œuvres symphoniques classiques.

Cela se ressent dans l’album, d’ailleurs enregistré avec un véritable orchestre symphonique : on sent une vraie maîtrise de la composition et l’aspect symphonique est plus qu’une influence de second plan, c’est réellement au cœur des morceaux. Et cela s’accommode très bien avec un power metal assez classique et pensé pour être le plus épique possible, d’autant que les musiciens connaissent très bien leur travail.
 
Il en résulte des morceaux très travaillés, efficaces, énergiques et accrocheurs – mention spéciale à "Lightning in the Night", probablement le titre le plus mémorable. L’album laisse pourtant un sentiment mitigé : s’il est indéniablement bien fait, il sombre assez vite dans les clichés du genre, un peu trop  grandiloquent, un peu trop pompeux, et très mièvre sur les trois ballades qu’on a du mal à distinguer les unes des autres. L’album fait d’ailleurs plus d’une heure, un temps très long pour un premier album, ce qui ne fait rien pour arranger l’impression de redondance.
 
The Force Within a de réelles qualités pour un premier opus, mais aurait grandement gagné à plus de concision, et le groupe doit encore travailler pour s’affranchir des poncifs du genre et développer sa propre singularité. A entendre l’album, nul doute qu’il en soit capable.
 



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Chronique d'Aude_d

Hands Of Attrition – Colder Places

Hands Of Attrition est né en Grande Bretagne il y a deux bonnes années, et publie avec Colder Places son premier album. Un véritable rouleau compresseur qui vous passe dessus pendant près d'une heure, ça vous tente ? C'est par ici que ça se passe.

Et comment dire... N'y allons pas par quatre chemins, l'impression d'entendre Lamb Of God nous saute aux oreilles immédiatement. Que ce soit la production massive, ces riffs groovy caractéristique des Américains, mais surtout la voix de Tom Alexander Scott - sosie vocal de Randy Blythe, tout simplement -, l'ombre des pionners du groove metal est omniprésente (pour avoir fait le test auprès de proches, ils sont tous tombés dans le panneau).

La maitrise technique affichée est impressionnante pour un premier disque. Les morceaux tournent généralement autour des cinq minutes, et vont mettre vos cervicales à rude épreuve, tant cette déflagration sonore nous éprouve, pour notre plus grand bonheur. Quelques variations bienvenues égrainent tout de même certains titres, comme ce refrain plus aérien de "They Come At Night", le côté très metalcore de "Leap Of Faith", ou encore le final "Nightingale", se démarquant légèrement grâce à une empreinte mélodique poussée.

Alors évidemment, Hands Of Attrition devra à l'avenir s'affranchir de l'influence encore trop présente de qui vous savez. Il n'empêche que Colder Places est un premier album énergique, maîtrisé, et doté d'une production en béton. Plaisir garanti !
 

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Chronique d'Axl_D

Ett Dödens Maskineri – Det Svenska Hatet (punk/crust mélodique)
 

Nous vous proposons un voyage en terres scandinaves en compagnie de Ett Dödens Maskineri. Les Suédois publient avec Det Svenska Hatet leur premier manifeste de punk/hardcore au doux parfum mélancolique.

La fureur de leur punk est recouverte d'une empreinte mélodique forte, véritable marqueur du groupe. "Dödens Maskineri", le titre d'ouverture, en est un parfait exemple puisqu'après deux minutes sans concessions, il nous transporte ailleurs avec sa seconde partie planante et étérée. La bande a fait l'heureux choix d'écrire les paroles dans sa langue natale, ce qui lui donne une identité encore plus forte. Malgré quelques redites, les douze titres passent à toute vitesse. 

Parfois, Ett Dödens Maskineri ne choisit de dévoiler que la facette la plus brute de sa personallité (le frontal "Slavar Under Marknadsekononim"), mais c'est bien lorsqu'il réunit le meilleur des deux mondes que le groupe se montre le plus percutant. Pas de démonstration technique, les émotions passent ici par une habilité mélodique certaine et une voix écorchée vive porteuse d'une identité forte. Immédiateté oblige, peu de titres dépassent les quatre minutes.

Nous avons été conquis par la musique du quator, qui nous offre avec ce premier effort une oeuvre sincère et de qualité. Det Svenska Hatet est un véritable vecteur d'émotions, le parfait compagnon de vos soirées d'hiver pluvieuses, en solitaire ou non. 
 

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Chronique d'Axl_D

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