Electric Mary à  Orléans (9.11.2012) et Paris (11.11.2012)


Electric Mary embrase Orléans et Paris !

Vendredi 9 novembre 2012 : Electric Mary à l'Infrared (Orléans) + Wild Dawn

Un an ! Un an que ma perception d'un concert rock a été bouleversée par la tournée d'un quintet australien répondant au nom d' Electric Mary . Ce groupe, découvert lors du Hellfest 2010 et dont  Rusty , le charismatique chanteur avait eu à cette occasion, le bon goût de me mettre dans les mains un exemplaire de "Down To The Bones" en me disant "Ecoute-ça, tu vas aimer !", ce groupe disais-je avant de m'auto-interrompre de manière aussi nostalgique que grossière, ce groupe donc (je vais y arriver) sur scène, m'a non pas filé une claque ou bien filé des frissons ou que sais-je encore des expressions convenues et 1000 fois ressassées, non  Electric Mary  m'a pris les tripes, les boyaux, le cerveau jusqu'au plus profond de mon être lors de trois prestations mémorables (Paris, Savigny Le Temple en première partie de  Y & T , et Cergy). Jamais, je n'avais ressenti l'âme d'un groupe à ce point, une connexion quasi mystique d'une force (j'allais même dire d'une violence), d'une intensité inconnue, pratiquement dérangeante.

 

Electric Mary, Infrared Orleans

 

Autant vous dire que lorsqu'ont été annoncées les dates du retour du combo en France, j'ai immédiatement retenues celles du 9 et du 11 novembre. Après avoir prévenu mon entourage que rien ni personne ne saurait être prioritaire sur ces concerts (je crois même que dans un excès de précipitation, j'ai dit à mon fils qu'il n'était pas question qu'il se marie ce jour-là, pour vous dire comme j'étais déjà déconnecté de la réalité, il n'a que douze ans !).

Cerise sur le gâteau, en ce vendredi 9, la soirée à lieu dans l'excellente salle de l'Infrared à Orléans, là où  Koritn i avait mis le feu aux planches en juin dernier, et sous l'égide des non moins remarquables Wild Dawn (qui avaient ouverts pour EM sur une vingtaine de dates l'an dernier). Il y avait donc de touchantes retrouvailles dan s l'air.

 

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No Sign, Nothing

 

Après avoir bien bu, bien mangé (le burger montagnard est une petite merveille qu'il serait assez scandaleux de passer sous silence) dans cet établissement particulièrement chaleureux,  nous devisons longuement avec quelques confrères avant d'aller découvrir dans la salle en sous-sol, la prestation de No Sign, Nothing, très jeune formation locale composée de deux garçons et deux filles, distillant un rock volontaire, mélange de plein (et sûrement trop) choses différentes. J'avoue que je n'ai pas du tout accroché. Non pas que le propos soit honteux, mais simplement l'absence de direction claire dans la musique rend l'ensemble peu cohérent (on pense parfois à Cranberries, puis on part sur du hard avant de revenir à du garage ou à du grunge). De plus, l'inexpérience du combo (environ vingt ans de moyenne d'âge), même si elle apporte une certaine fraîcheur, entraîne un côté un peu décousu. Entre une chanteuse guitariste parfois hésitante, un guitariste appliqué mais qui doit gérer trop de choses à la fois et une section rythmique pas toujours en place, No Sign, Nothing nous offre une première partie trop fluette par rapport aux deux autres formations à l'affiche. Le final avec la reprise d'"Highway To hell" permettra toutefois aux fans (une bonne grosse bande de potes) de finir sur une bonne note, mais avec un goût de fin de soirée étudiante trop prononcée.

 

Wild Dawn, Infrared, orleans
Greg (Wild Dawn) passe à l'action !

 

Place ensuite aux locaux de Wild Dawn dont il s'agit du premier concert depuis l'enregistrement du deuxième album (à paraître début 2013). Autant dire que le groupe, venu nous présenter quelques nouvelles compos, arrive le couteau entre les dents et prêt à tout exploser, devant un parterre acquis à sa cause (à force de tourner intensément, le quatuor possède une solide fan base). Dès le riff d'intro de "Bitter Mind", on sent que la formation a gagné en maturité et qu'elle a considérablement musclé son jeu. Greg, Explorer en main, est un formidable frontman, haranguant le public, l'incitant à chanter, hurler, sauter dans tous les sens...et le message va être reçu cinq sur cinq ! Slams et pogos vont se succéder sans relâche, provoquant des déferlements de spectateurs contre la scène, au point qu'un mini service de sécurité va devoir se mettre en place pour protéger ce qui peut l'être !

 

Wild Dawn Infrared, Orleans
 Wild Dawn, ça défouraille ! 

 

Pas moins de cinq nouvelles chansons sont interprétées et le bilan est sans bavure : ça cartonne ! Le set défile à toute vitesse, intense, bien rodé, avec toujours un duo basse batterie tellement soudé qu'il offre un véritable billard aux guitares. Ce qui n'est pas pour déplaire à Romain, le soliste totalement habité par son instrument, qui, en plus d'envoyer du lourd, du technique, du rapide, assure le spectacle en gambadant partout (y compris avec son traditionnel tour de salle pour un solo dévastateur).

 

wild Dawn orleans Infrared
Romain (Wild Dawn) prend son bain de foule 

 

A près 45 minutes de feu, et à la demande générale, Wild Dawn revient pour un rappel avec la reprise du "Party Rocking" de LMFAO à la sauce metal qui clôt un moment de pure folie comme jamais l'Infrared n'en avait vécu.

Comme il fait approximativement 215° dans la salle, il est grand temps de remonter au bar afin de lutter efficacement contre la déshydratation à grands renforts de houblon, avant de rapidement redescendre, car Electric Mary attaque déjà.

Quel pied de retrouver le quintet dans une aussi petite salle, de ressentir une nouvelle fois cette proximité, cette simplicité, et en même temps d'avoir le sentiment d'être happé par l'énergie et la suavité qui se dégage de chacun des titres. Derrière sa batterie, Venom tabasse à tout va (le kit semble en permanence sur le point de rompre ou de s'effondrer) et la filiation musicale avec John Bonham plus évidente que jamais. Alex, le bassiste déjanté est … toujours aussi dingue (le fait qu'il parvienne à assurer jusqu'à la fin du set relève du miracle tant il se donne à 2000%, titubant, sautant, venant au contact du public, finissant invariablement à moitié déloqué et complètement trempé de sueur).

 

Electric Mary, Infrared, Orleans, Venom

 Venom (Elecric Mary)

 

Rusty assume son rôle de maître de cérémonie à merveille. A la fois chaleureux et humain tout en gardant une vraie aura de rock star, dissimulé sous son bonnet et son manteau (que par un tour de force physique il parvient à conserver pendant plus de la moitié du set malgré une température dépassant les capacités des instruments de mesure usuels), il est vocalement parfait, souvent sur le fil du rasoir, mais juste et touchant (sur les passages calmes, il est ...sublime).

Et puis, il y a les guitares ! Le truc qui rend fou chez Electric Mary, qui vous saisit l'échine et lui file des frissons à chaque intervention. Sur la droite de la scène, sa seigneurie Pete Robinson, la classe incarnée, une dextérité magnifique au service d'un jeu en perpétuel renouvellement. Ce gars-là, il met tout le monde d'accord tant il semble facile, léger et catchy à la fois. De l'autre côté (essayant de se faire une place aux côtés du très remuant Alex), le nouveau venu Brett Wood est plus en retrait. J'avoue avoir une pointe de regret de ne pas retrouver Glenn Proudfoot qui avait éclaboussé la tournée précédente de son jeu ultra incisif et moderne qui se mariait idéalement avec celui de son compère six-cordiste. Là, le contraste fonctionne moins bien et même s'il ne démérite pas, on le sent sur la réserve, moins flamboyant que le reste du combo.

Amis lecteurs, vous venez de lire la seule et unique réserve de ce report !

 

Electric Mary, Orleans, Infrared, Pete Robinson
 Mister Pete Robinson (Electric Mary) 

Que dire de la setlist si ce n'est qu'elle est assez proche de celle de la tournée précédente et qu'on retrouve donc avec plaisir l'essentiel des deux opus du combo sortis chez nous. Mention spéciale à "Gasoline And Guns" qui prend une ampleur de folie sur scène, à une version à rallonge de "Crashdown" sur laquelle les guitares semblent ne plus vouloir s'arrêter, à "O.I.C" incontestablement le titre qui passe le mieux de l'album "III" et à la version tellurique de "My Best Friend" qui voit Rusty inviter  Greg  de Wild Dawn à le rejoindre sur scène. 

Le public porte littéralement le groupe, parfois étonné d'une telle ferveur. Alex, basse en main vient participer à un pogo, bref, on est au bord du chaos et du K.O. Les yeux brillent, sur scène comme dans la salle et la sueur coule à flot.
 

Electric Mary Infrared, Orleans, Rusty

 Rusty (Electric Mary)

 

Le concert s'achève sur une furieuse version de "All Eyes On Me" sur lequel le public finit de s'égosiller avant de pouvoir, enfin, reprendre ses esprits.

Wouah ! Quelle soirée ! Encore une fois, l'Infrared aura été le théâtre d'un pur moment de rock'n'roll et aussi bien  Wild Dawn  qu'Electric Mary n'auront pas failli à leur réputation. Rajoutez à cela une ambiance ultra conviviale et il y a vraiment de quoi se dire qu'Orléans, ce n'est pas bien loin de Paris et qu'il s'y passe des choses épatantes.

Merci à Wild Dawn pour l'invite, l'accueil et pour l'organisation de cette folie

Set list Electric Mary :

Let Me Out
 Luv Me
Gasoline and Guns
No One Does It Better Than Me
So Cruel
Down To The Bones
One Foot In The Grave
Crashdown
Nobody's Perfect
O.I.C
Do Me
My Best Friend
----------
Hey Now
Stained
All Eyes on Me

Setlist : Wild Dawn :
Bitter Mind
Ain't Life Grand
Back On Track
Old School Machine
Better Days
My Worst Enemy
One Louder
I've Got The Rock
Party Rocking (LMFAO cover)

Electric Mary, Paris, Divan du Monde
 

Dimanche 11 novembre 2012, Electric Mary au Divan du Monde (Paris) + The Sticky Boys

On prend les mêmes (ou presque) et on recommence !

Pourtant en ce dimanche 11 novembre, tous les éléments sont réunis pour passer une sale journée : temps gris et froid, commémoration des anciens combattants, dernier jours des vacances scolaires ! Tout, non ! Car une poignée d'irréductibles australiens est dans la place pour nous réchauffer le cœur et les oreilles à grand coup d'un rock racé qu'on croyait mort et enterré et qui se révèle plus vivace que jamais.

C'est donc au Divan du Monde (et devant un public assez conséquent malgré les craintes en arrivant devant la salle et sa file d'attente ridiculement petite) qu'aura lieu la grande messe des décibels, avec comme chorale d'introduction, les Sticky Boys, un trio d'enfants de chœur ayant tout compris au “Manuel du hardos heureux”. Pour ceux qui ne connaissent pas, un concert de Sticky Boys, c'est assez simple à résumer. Vous prenez des compos ultra simples (riffs à trois accords, rythmique basique mais entêtante, chant volontariste et refrain catchy), des musiciens soudés qui ne cherchent pas à épater la galerie mais à donner autant de plaisir que eux en prennent (il suffit pour s'en convaincre de voir les sourires qu'ils arborent), le tout parfaitement chorégraphié à grands renforts de poses travaillées et de mouvements scéniques bien au point. Vous saupoudrez de tous les clichés rock'n'roll possibles (avec un usage  très second degré du discours totalement démago qui donne un petit cachet old school plaisant) et vous obtenez un cocktail idéal pour chauffer une salle.

 

Sticky Boys, Paris, Divan du monde

Sticky Boys

 

C'est donc avec les titres de son album “This is Rock'n'Roll” (peut-ont faire plus explicite ?) que le trio va investir la scène pour 40 minutes d'un show énergique et efficace (notamment pour les deux énergumènes devant moi, totalement aux taquets dès la première notes et qui auraient certainement continué de pogotter même en cas de coupure de courant) à défaut d'être original. Car, et c'est la limite de cette prestation, on a tout de même un sentiment de redite en fin de set. Comme me le disait une amie, “40 minutes, ça va, mais je n'en prendrais pas deux heures”. Mais ne boudons pas notre plaisir de voir un groupe capable de faire beugler la foule, de lui faire taper du pied et remuer la tête au son de compos telles que “Rock'n'Roll Nation” ou “Girls In The City”. Un set sympa agrémenté de deux reprises, “Kids In America” (Kim Wylde) sur laquelle le chanteur à son seule petit moment de faiblesse (car pour le reste, il envoie le garçon, et sans s'économiser) et “I Fought The Law” qui offre une touche de diversité bienvenue dans ce gig compact.

 

Sticky Boys, Divan du Monde, Paris

Alors heureux ? Bah plutôt ouais !

 

Au final, les Sticky Boys nous ont offert exactement ce qu'on attendait d'eux, une bonne grosse dose de rock festif et sans prétention, une excellente entrée en matière, quoi !

A peine le temps de s'envoyer une mousse qu'Electric Mary est déjà là (loin de ces groupes qui vous font poireauter pendant 40 minutes histoire de se donner je ne sais quelle contenance) et trouver les mots pour décrire les 90 minutes suivantes va être difficile sans tomber dans l'empilage de superlatifs.

Doté d'un son puissant, fort mais tout à fait audible car bien équilibré (comme souvent dans cette salle), le quintet australien va encore élever la barre pourtant placée proche du toît du monde lors de l'étape orléanaise.

 

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Electric Mary sur scène : imparable !

 

J'assume entièrement mon absence totale d'objectivité, mais je sais, pour en avoir discuté avec plusieurs spectateurs avant et après le set que nous sommes quelques-uns à penser que ce groupe est ce qui se fait de mieux sur scène actuellement. Le concert de ce soir ne va faire que conforter cette impression !

Des premières notes de “Let Me Out” (mais ce n'est pas possible un titre pareil !) jusqu'au final de “My Best Friend”, Electric Mary, porté par la grâce, va embarquer le public dans un voyage envoûtant et survolté. Rusty, au meilleur de sa forme, aussi bien vocalement que dans son jeu avec le public ou ses partenaires, est une sorte d'incarnation vivante de ce que DOIT être un chanteur de rock, mi  Jim Morrisson , mi- Bon Scott.

 

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Alex Raunjak (Electric Mary)

 

Les titres rapides (“No One Does It Better Than Me” ou “One Foot In The Grave”) sont boostés par un Venom (qui nous gratifiera aussi d'un solo plus Led Zeppien que nature) au sommet de son art. A la basse, Alex pulvérise tous ses records de déjante (et de picole, avec un enchaînement Corona/Calvados assez bien maîtrisé au prix d'une jolie grimace). Il court partout, joue comme si sa vie en dépendait, vient jouer dans le public, multiplie les vannes à l'oreille de ses comparses, bref, il est LE showman du combo.

 

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Brett Wood (Electric Mary)

Ce soir, Brett Wood est beaucoup plus à l'aise qu'à Orléans, bien mieux intégré (aidé en cela par Alex qui ne cesse d'aller le voir) et il décoche de nombreux soli percutants et ce n'est pas un bris de cordes qui l'arrêtera de tirer des bends rageurs (en multipliant les grimaces à chaque intervention, comme si les notes venaient de son ventre). De l'autre côté, c'est une nouvelle fois le Pete “la classe” Robinson show. Ce gars là marche sur l'eau guitare en main. Tout paraît facile, fluide. Du coup, il semble très réceptif à ce qui se passe autour de lui et distribue des sourires et des petits gestes à tout le monde. Voilà l'illustration de ce qu'est un musicien qui joue pour les autres !

 

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Pete "la classe" Robinson (Electric Mary)

Les deux compères sont ce soir plus complémentaires que deux jours avant et c'est un véritable feu d'artifices, notamment sur “Crashdown” qui flirte avec les dix minutes tant le groupe part dans une jam infernale. Idem sur “My Best Friend”. Lorsque Rusty tend le micro à un spectateur qui hurle de joie, il lui lance (en anglais) en voyant sa veste à patches “Tu dois être un fan d'Iron Maiden” et derrière, illico,  Pete , hilare, balance l'intro d'”Halloweed Be Thy Name”. C'est ça Electric Mary : un spectacle bien rodé, mais qui se laisse le droit de partir sur des chemins de traverse dès que l'occasion se présente. Et quel souvenir lors de la présentation  des musiciens quand le chanteur fait monter sur scène un spectateur qui vient de beugler le nom de Pete Robinson, pour qu'il le fasse en bonne et due forme au micro, avec accolade de tout le monde à la clé !

 

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Thank you Mr Rusty (Electric Mary)

 

Finalement, la seule (très légère) fausse note de la soirée, sera le rappel uniquement composé d'un “All Eyes On Me” expédié de manière pas très soignée en raison d'un manque de temps (ici, le couvre-feu, c'est 22h30 et pas une minute de plus). C'est d'autant plus dommage que face à l'accueil triomphal, il est évident que le quintet en aurait bien remis deux ou trois de plus. A peine descendus de scène, les cinq héros du soir se lançaient dans une longue séance de dédicaces, photos, discussions achevant de conforter l'impression qu'il existe autour de ce groupe, plus qu'une fan base, une véritable famille ! Mais quand reviendront-ils ?

Merci à Garmonbozia pour l'accred et l'organisation sans faille de cette soirée.

Set list Electric Mary :

Let Me Out
Luv Me
Gasoline and Guns
No One Does It Better Than Me
So Cruel
Down To The Bones
One Foot In The Grave
Crashdown
Nobody's Perfect
O.I.C
Do Me
My Best Friend
----------
All Eyes on Me

Setlist Sticky Boys :
Rock'n'Roll Nation
Bang That Head
Fat Boy Charlie
The Way To Rock'n'Roll
Kids In America (cover Kim Wilde)
Great Big Dynamite
Girls In The City
Big Thrill

 I Fought The Law (cover Sonny Curtis)
Miss Saturday Night
 
 

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