Mellow Mood – L’interview 7

Mellow Mood, c'est vingt ans de carrière et un 7e album

Dans cet entretien le duo italien Mellow Mood revient sur ses débuts, ses influences, et son nouvel opus simplement intitulé7. Entretien qui a lieu justement le jour de la soirée promo de l'album 7.

LGR - Pour vos 20 ans de carrière, revenons à la base. Quand la musique est-elle entrée dans vos vies ?

 

Mellow Mood: La musique a toujours fait partie de nos vies. A vrai dire, on a grandi dans une maison où ça écoutait beaucoup de musique, nos parents avaient cette culture là. Très tôt, on a été marqués par Bob Marley. Ensuite, nous avons été attirés par le new roots, avec des artistes comme Jah Mason, Sizzla, Capleton. Un peu plus tard, il y a eu cette révolution portée par Alborosie, qui nous a aussi beaucoup influencés. Nous sommes de grands fans du Roots en général.

" Progressivement, on a compris que le reggae, ce n’était pas que Bob Marley. "

LGR - Votre nouvel album s’intitule 7. Un choix de titre minimaliste. Pourquoi ?

 

M. Mood: C’est notre septième album, donc c’est déjà une évidence ! Mais au-delà du chiffre, le 7 symbolise pour nous un renouveau. 7 marque un tournant. On était dans un état d’esprit particulier pendant l’enregistrement : c’était comme une transition, un besoin de repartir sur de nouvelles bases.

"  Avec ce nouvel album 7, on souhaite créer un nouveau cycle "

LGR - On vous retrouve aussi sur "Home or Abroad"  en feat avec Anthony B et Dub Inc. Une belle affiche internationale.

 

M. Mood: Ce sont des artistes qu’on connaît depuis longtemps, on se croise souvent sur la route, dans les festivals. C’est un peu comme une famille. On avait déjà collaboré deux fois avec Dub Inc, et une fois avec Anthony B. Là, on les a simplement appelés… et ça s’est fait très naturellement.

LGR - L’album s’ouvre avec le titre "Propaganda", un morceau au son très vintage. Pourquoi ce choix en introduction ?

 

M. Mood: "Propaganda" donne clairement la couleur de l’album. C’était intentionnel de le mettre en premier. Ce côté vintage qu’on retrouve dans les batteries, les claviers... on voulait que l’auditeur sache immédiatement : “Ok, c’est un album roots”. Et c’est paradoxal, parce que ce sont des instruments virtuels qui composent le morceau ! Le jeu de basse « chromatique » est d’ailleurs un clin d’œil à Bob Marley, qui l’utilisait beaucoup.

"Propaganda, en terme de son est le titre qui indique la couleur de l’album  "

LGR -Romain virgo, avec qui vous avec collaboré sur le titre "Pull Up" déclare que le Reggae a perdu son influence en Europe. Qu’en dites-vous ?

 

M. Mood : Franchement… il n’a pas tort. Il y a moins de monde à nos concerts qu’avant. Romain a surtout tourné en clubs, pas en festivals. En effet, faire une tournée de clubs, c’est presque mission impossible. Combien d’artistes jamaïcains ont vraiment tourné en Europe l’an dernier ? Kabaka Pyramid, Romain Virgo… et c’est tout. Il y a eu une vraie perte de plateformes, de scènes. Même des festivals qui avaient “Reggae” dans leur nom l’ont retiré pour s’ouvrir à d’autres styles comme l’Afrobeat ou le Dancehall. Donc oui, Romain a malheureusement raison.

LGR - D’après vous, quel est le vrai problème ?

 

M. Mood: Le reggae doit être reformulé. À la base, c’est une musique qui proposait des réponses aux problèmes sociaux à travers la spiritualité. Or aujourd’hui, les gens croient de moins en moins au spirituel. Le reggae a arrêté de parler de transcendance, de succès intérieur. Le défi, c’est de réinjecter tout ça dans la musique. Il faut que le reggae retrouve son essence.

LGR - Un mot aux auditeurs et lecteurs de La Grosse Radio Reggae

 

M. Mood: On espère que vous apprécierez notre nouvel album 7… et que vous le partagerez. Big up !

Remerciements : à Max d' IWelcom pour les photos et pour l'organisation de l'interview.



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