Interview Positive Way – French Town – 1er EP

La période de pandémie que nous venons de traverser nous a fait prendre du retard sur certains dossiers. Malheureusement restés dans les tiroirs, il en va de soi que nous les publieront dans les semaines à venir. Aujourd’hui, on peut espérer un avenir sur une voie un peu plus positive.
Hier, c’était justement l’anniversaire de Moon, le lead vocal du groupe French Town.
Et c’est une très bonne occasion de vous faire découvrir cette interview et de lui souhaiter un très bel anniversaire.

Positive Way, leur premier EP est sorti en 2021. Véritable preuve que la détermination et la volonté sont une force. Nous avons échangé avec le chanteur qui n’a jamais cessé de croire en sa voie positive.

LGR : Salut Moon, c’est Mamats de La Grosse Radio, tu vas bien ?

Frenchtown : Salut Mamats. Ça va et toi ?

Très bien merci, ça me plaisir de t’avoir. Positive Way est sorti, bravo !

On y travaille depuis un moment maintenant tu as vu ?

Parfois il faut du temps. Je parlais de toi avec Jérôme d'Irie Ites. Tu te souviens de la toute première interview que l’on avait faite en 2017. Je me suis replongé dedans, c’était bien avant le confinement. Positive Way était sur le point de sortir.

A l’époque, quand tu m’as interviewé on était plutôt pas mal. On était dans une bonne dynamique. Cela étant, ça s’est un peu gâté par la suite mais globalement on était en plein effort déjà.

Tu étais déjà à 200 à l’heure pour le projet ! A ce que j’ai pu suivre, c’est la formation qui a pas mal connu de changements. C’est beau aujourd’hui de voir le monde qui t’entoure sur ce projet. C’est quand même signe que tu as bien fait de te battre.

Je dirais qu'avec le temps, l'équipe s'est affinée. Donc, oui finalement le temps m’a donné raison. Mais, je peux te dire que quand tu es la tête dans le guidon, qu’il y a une force qui te dit d’avancer, tu y crois, mais personne n’est prêt à investir sur toi. On te dit que de toute manière, tu feras comme tous les autres. En réalité, tu ne peux compter que sur toi et sur quelques personnes qui croient en ton projet mais c’est extrêmement rare.

©Photo KZA Prod

On va un peu se focaliser sur Positive Way. Lorsqu'on s'est  téléphoné pour la première fois en 2017, c’était l’année de création de French Town. Beaucoup de choses ont changé maintenant. Tu peux nous expliquer ce qui s’est passé ?

2017, c’était l’année de création de French Town. Le groupe a été créé par Fabio - le bassiste, par Marco - le batteur et moi-même. Marco nous a quitté au bout du deuxième concert et nous avons dû chercher un nouveau batteur. Entre temps, il y a eu 3 guitaristes qui sont passés, 3 claviers qui sont passés, et je me souviens du 1er guitariste qui était avec nous et qui est parti. Cela nous a déstabilisé totalement, car tu t’attaches aux personnes.

Bien sûr et pour avoir eu la chance d’échanger plusieurs fois avec toi, je sais que tu fais les choses avec le cœur.

Le mec qui est parti, il était comme nous en fait. On avait de bonnes vibrations ensemble. Il s’appelle Christian et il est parti pour des raisons personnelles. On est toujours pote  D’ailleurs il est très content de ce qui nous arrive.

A un moment donné on a été face au mur Fabio et moi. C’était, soit on stoppait, soit on continuait et on a décidé d’avancer. J’ai eu la chance de travailler il y a quelques années avec Sam, l’ancien batteur d’Alpha Blondy. Du coup, j’ai pris une photo où il y avait Sam et moi, je lui ai envoyé par WhatsApp et je lui ai dit : “ Sam, est-ce que cela t’intéresse une aventure musicale ? “, et il m’a répondu : “ Papa, cela ne se pose pas ce genre de question ”. On s’est organisé et on s’est vu à Paris. Je lui ai dit que je cherchais un clavier, il m’a dit pas de problème, on va appeler Moctar, c’est mon frère, mon cousin, il va venir. On l’a rencontré, on a fait une répétition et de suite il y a eu une connexion.

photo aimablement fournie par Moon de French Town

Cela fait un moment que je suis dans le reggae maintenant. J’en ai vu passer des groupes. A l’époque du groupe Colocks, j’avais eu la chance d’aller chez eux à Villejuif dans le pavillon où ils habitaient. Je me souviens que Kubix tournait avec eux mais ce jour-là, il était absent. J’ai posé une oreille sur Guitar Chant, l’album de Kubix et j’ai pris une claque. Je me suis dit direct, j’ai envie de bosser avec lui.

J’en ai parlé à Fabio. Il me dit : “ Arrête le mec tu ne le connais pas et tu n’auras pas de réponse ”. J’ai tenté et je suis allé sur Facebook pour lui laisser un message. Je n’ai pas tardé pour avoir une réponse, on a échangé nos numéros puis on s'est contactés. Une semaine après, on était en studio.

Et la semaine suivante,  on s’est retrouvés chez Timour, dans son studio. Kubix a posé 5 titres en une après-midi. Une semaine après, on était en studio avec Sam. La même, cinq morceaux à la suite.

Tu as réenregistré les voix ?

Non les premières prises me convenaient bien. Il y avait qu’un seul morceau qui me gênait. La chance que j’ai eue c’est que j’ai pu avoir du recul. J’ai reposé “ Lady ” et Fabio les lignes de basses. Il a loué la même basse qu’utilise Aston Barrett pour les rejouer. On a pris une salle d’enregistrement dans les locaux de l’Hocco Studio à Vitry-sur-Seine. On tombe sur un mec, qui s’appelle Junior Rodriguez. J’enregistre “Lady ”, je fais 2-3 prises, je me casse parce que j’avais rendez-vous avec Kubix chez Timour. Fabio fait ses lignes de basse et il sort de là, il m’appelle et me dit : “ J’ai une basse, elle a un son faya ”. Du coup on avait les batteries, les guitares, les voix c’était bon, la basse aussi, on a fait enregistrer Moctar dans un studio à Créteil. Moctar a refait l’édition chez lui. Il nous a fait du clavier de fou, il a une superbe oreille. Tu vois c’est carré, c’est joli avec des bonnes vibrations.

French Town

“ Treat You Right ”

Des potes devaient faire les chœurs et les percussions. Finalement au moment d’envoyer les sons, ils nous ont dit qu’ils n’auraient pas le temps. Devant cette nouvelle difficulté, on a décidé de les faire nous-même. On reprend quatre heures au studio de Vitry, on commence à bosser et le mec qui nous enregistre commence à mettre sa voix à nos côtés. On a finalement posé à trois les chœurs sur tous les morceaux sauf “ Positive Way ” où je fais le backing tout seul.

Puis on s'occupe des percus et le mec me dit : “ C’est pas mal mais tu devrais plutôt les faire comme ça ” et il se met à faire les percussions. Sur “ Judge Not My Friend ”, c’est lui.  Il s’est retrouvé à faire avec nous les chœurs et les percussions et ça c’est une belle histoire. On était paumés au départ avec ce nouveau rebondissement et d’une nouvelle rencontre jaillit la positivité.

En fait, c’est l’histoire de ton projet.

Carrément Matt, c’est à chaque fois galère.

On va parler du clip de “ Lady ”

“ Lady ”, on ne pensait pas en faire un clip au début. Finalement après réflexion, on s'est dit : On fait un premier clip sur un morceau roots et on prend le contrepied pour le second clip avec un titre plus festif. Au départ on voulait prendre quelqu’un pour nous faire les clips. On a fait des demandes, même à des professionnels, mais on n’avait pas trop d’argent.

Après avoir repris contact avec Thierry Casamayor de KZA Prod qui est une connaissance.  Il a tout de suite été emballé et on a commencé à gamberger sur un scénario. Au démarrage, on avait de belles images, mais on ne racontait pas d’histoire. Puis, on a décidé de modifier le début du scénario pour avoir une vidéo qui racontait une histoire.

French Town

“ Lady ”

Par rapport à ce que j’avais pu entendre en 2017, ta musique et ta voix ont pris de l’ampleur. Tu as réuni de bons musiciens et ça habille ton chant. C’est beaucoup plus profond en fait, tu as bien fait de t’accrocher.

Tu as tout à fait raison, je ne peux pas le nier. C’est une réalité. Après, il y a eu aussi un gros travail que l’on a effectué avec Sébastien Houot de Wise Studio. Sébastien je ne le connaissais pas. En fait, nous sommes arrivés à un moment donné où le mix sur la première version ne nous plaisait pas. De toute manière, on n’avait pas le droit de l’utiliser, c’est très simple. J’ai commencé à démarcher. Les semaines sont passées, j’ai pris contact avec la personne qui m’a répondu et je tombe sur Sébastien. Super accueil et super contact. J’ai 46 ans, j’ai commencé la musique dans ma chambre en 1994. C’est la première fois que je tombe sur un mec autant à l’écoute. Je n’ai jamais vu cela, je n’ai jamais travaillé avec un mec dans la musique autant à l’écoute, je tenais à le dire car c’est à souligner tu vois.

Le temps que l’on ne lui avait pas validé le truc, il a été à nos côtés jusqu’au bout.

J’ai beaucoup aimé la cover. Elle est de qui ?

C’est Thierry de KZA Prod, il a du talent. Il nous a sorti je ne sais pas combien de covers. Pour finir, on a opté pour celle-là.

Est-ce-que-tu penses à autre chose a rajouter ?

J’aimerais remercier La Grosse Radio, faire un gros big up à tous les auditeurs en espérant qu’ils kiffent l’EP.

L’EP est en vente sur toutes les plateformes. Ils peuvent obtenir l’EP dans sa version physique se rapprocher de nous.

J’aimerais remercier Fabio, Sam, Moctar, Kubix, Junior Rodriguez, Rico Gauthier, remercier tous les musiciens et j’aimerais remercier toute cette passion, cette résilience qui a fait que l’on en est là aujourd’hui.

Et puis merci à toi. Il faut le souligner aussi parce que ce fut un lourd et long combat et le résultat est juste très joli.

Génial, je te remercie Mamats, c’est un joli compliment. Merci

Merci à toi

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