Samedi 7 Septembre se déroulait à St Clair de la Tour (38), la 4ème édition du Festival 1ère chance. Un rendez-vous où se croisent artistes locaux et groupes plus confirmés. La Grosse Radio vous fait revivre cette soirée à domicile.
18h, ouverture des portes. La météo étant clémente, le public répond présent au Festival 1ère chance. Chacun vient entre amis ou en famille, du coin, comme de plus loin. Tous les âges se côtoient, l’ambiance est conviviale.
Nous vous avions présenté le programme de cet événement ici.
De toute évidence, ne manque que la musique pour que le site entre en ébullition. 19h, début des réjouissances.
Stolen Sweethearts: une prestation bluffante
Jouer en ouverture de festival n’est jamais chose facile. Jouissant d’une certaine notoriété locale, les quatre copains des Stolen Sweethearts relèvent le défi haut la main. Leur power rock a des influences d’outre manche. Percutant, voire plus aérien par moments, leur musique est structurée. Elle accroche bien l’oreille.
On peut relever également la qualité technique, tout en justesse. Une certaine aisance scénique aussi dûe à une complicité de longue date. Depuis leurs débuts, c’est le plaisir qui prédomine, et il est contagieux.
Les Stolen suivent leur chemin de progression, se développent, évoluent, et nous prouvent qu’ils sont vraiment taillés pour la scène.
RAR: retour dans les années 90
Parce que le festival mise sur la découverte, une petite scène annexe est installée. Sur celle-ci, le groupe RAR entre dans la lumière. Le temps des changements de plateaux, le quatuor va lui aussi amener son énergie.
Leur son, c’est du rock alternatif tantôt incisif, avec des compositions en français. Un héritage musical des groupes phares de toute une époque. Un groupe amateur qui fait de la musique modestement avec néanmoins cette envie de bien faire. A encourager.
Dr Do: deux nanas en rouge et noir
Retour sur la grande scène pour le concert de Dr Do. Un duo féminin batterie et guitare proposant une musique énergique et tranchante. Elles sont spontanées, sauvages, et ont ce goût pour le rock qui tâche.
Toutefois, il a fallu moduler l’espace principal pour créer une proximité avec le public. Deuxièmement, pour donner plus de poids à leur musique, un instrument supplémentaire serait le bienvenu. Le pouvoir de bien faire se retrouve parfois dans le minimalisme. Un potentiel à exploiter.
Faith In Agony: du rock au métal corrosif
Annoncée comme une des têtes d’affiche du festival, Faith In Agony n’a pas failli. Avec dans leurs bagages déjà une solide expérience, ils vont contrer la fraîcheur qui s’installe. Leur style oscille entre le rock 90’s et des accords plus saignants.
FIA est un projet mixte qui respecte la parité homme femme. Un batteur et le guitariste encadrent une bassiste plutôt sage. Pendant que sur le front de scène, une chanteuse à la voix un peu criarde, n'hésite pas à invectiver la foule. Du gros son à découvrir.
Akousty Roots: une claque musicale
Une formation en mouvement
Les choses ont un peu changé sur scène pour Akousty Roots. Cela, même si le trio chant, basse et sax sont toujours présents. La grosse différence réside dans le fait qu’il n’y a plus de claviériste. Le titulaire du poste s’est mué en bassiste. Un choix fort qui traduit déjà une envie de voir leur musique autrement.
Autre point important: un nouveau batteur. Mais il fallait compenser le manque du clavier. Seconde option choisie, celle d’ajouter un second guitariste. Toutes ces modifications vont enrichir leur jeu, les amenant progressivement à l’entité recherchée.
Du reggae mais pas que. Des sonorités qui évoluent.
La base bien sûr reste le reggae, mais l’ambiance est différente. Akousty Roots veut nous emmener plus loin dans leurs explorations sonores. On sent tout le travail de fond effectué, la détection de ce petit quelque chose qui fera la différence.
Avoir pris le pari d'ajouter une seconde guitare, fait incontestablement partie de cette évolution. Les petites harmoniques sont un régal, tout en touché. Cet apport y est pour beaucoup dans la qualité évolutive vers d’autres sonorités. Leur musique se pare alors de textures blues. Jusqu'au rock, il n’y a qu’un pas qu’ils osent franchir.
Bien entendu, quelques morceaux de Chant Libre ont ponctué le set. Des arrangements tout en justesse, des intros retravaillées, leur confèrent une seconde jeunesse. Un petit flashback pour ne pas oublier et poser un constat.
A fortiori, ce qui ne change pas, c’est la communication. Les échanges avec le public sont toujours empreints de sensibilité avec la gouaille qui est la leur. Sur le plateau, la complicité est flagrante. L’envie de se faire plaisir et d’en donner est décuplée. On en redemande.
Rendez-vous sous la lune
Ce soir, Akousty Roots nous a concocté un rendez-vous sous la lune. Un voyage musical de prestige, d’une fluidité remarquable. Une odyssée de haute facture qui met toujours en avant la langue de Molière, sur des musiques toujours plus savantes.
Main dans la main, le groupe avance dans la quête de son identité musicale. Prêts à faire de grandes choses ensemble, ils en ont encore sous le capot. De quoi voir plus loin et mener à bien leur quête. On ne peut leur souhaiter que le meilleur.
Merci à la mairie de St Clair de la Tour, à Jacqueline et son équipe des Festivaliers, ainsi qu’à tous les bénévoles du Festival 1ère chance pour leur accueil. Rendez-vous en 2025.
Merci à Stolen Sweethearts, RAR, Dr Do, Faith In Agony et Akousty Roots
Enfin, merci à Lady Miou pour ses clichés.