Twan Tee nous a accordé une grosse interview pour parler de son dernier album, Outrospection, sorti en octobre dernier.

Lauraggaroots : Est-ce que tu pourrais te présenter pour les lecteurs de La Grosse Radio Reggae qui ne te connaitraient pas encore ?
Twan Tee : Hello La Grosse Radio, c'est Twan Tee. Je suis un artiste reggae, dancehall, hip-hop. Mes chansons sont essentiellement en anglais, mais je chante aussi quelques chansons en français. J'ai grandi dans la région parisienne. J'ai ensuite bougé à Bordeaux où j'ai rencontré Clément I click et Oddy qui habite à Marseille, pour monter la formule à trois sur scène.
"L'amour de la musique à l'état brut"
Tu fais partie de la nouvelle génération d'artistes, on t'a découvert en 2021 avec ton premier album, Crossing. Tu as sorti ton troisième album, Outrospection, en octobre 2024. On peut dire que tu as un rythme de production assez prolifique. Comment réussis-tu à maintenir une telle énergie créative pour sortir plusieurs albums en si peu de temps ?
En vrai, je fais de la musique tous les jours. Du coup, ça paraît prolifique, mais au final, il y a plein de rejetons qu'on met de côté et il n'y a pas tout qui sort. Mais le fait de faire de la musique tous les jours, ça contribue à cette quantité. Avant, je n'avais pas forcément la chance de pouvoir faire ça tous les jours, avec différents taffs en tout genre. Mais là, depuis deux-trois ans, je vis de la musique, du coup ça permet d'être à 100 % concentré dessus. C'est le fait de faire de la musique tous les jours, plusieurs morceaux par jour des fois, ça dépend. Puis des fois, il y a des jours où il ne se passe rien. En tout cas, c'est plus l'amour de la musique à l'état brut qui me fait faire plein de morceaux, c'est cool.
"On va assez vite tous les deux à partir de zéro"
Tout le monde ne sort pas autant d'albums en si peu de temps, même s'ils écrivent beaucoup. On en est à quoi, quatre ? Enfin, trois albums et un projet.
Si on compte l'ep avec RootsAttack au début, ça fait quatre, oui. Mais c'est aussi la rencontre avec Oddy qui habite à Marseille. On n'habite pas à côté. Du coup, quand on se voit, on essaie vraiment de faire que ça. En fait, je me rends compte qu'on est peut-être plus prolifiques que si on habitait dans le même endroit. Du coup, on va passer deux semaines ensemble, mais deux semaines, on va les exploiter au maximum. Et puis, on fait plein de morceaux. Des fois, il m'envoie aussi des bribes de morceaux et je les enregistre de chez moi, mais la plupart du temps, on compose de zéro tous les deux. Je pense que ça contribue aussi. Il est assez efficace dans sa manière de produire. Du coup, on va assez vite tous les deux à partir de zéro et petit à petit construire différentes nappes.
"Un concept qui vient pour moi après l'introspection."
On va parler de ton album Outrospection. Comment tu présenterais ton album à nos lecteurs ?
Le nouvel album s'appelle Outrospection. C'est un album majoritairement reggae avec quelques influences dancehall, trap, mais avec une ligne directrice assez reggae new-roots. Ça parle de l'outrospection, un concept qui vient pour moi après l'introspection. C'est le fait de s'introspecter, mais à l'extérieur, entouré de gens. Il y a l'introspection dont on parle beaucoup, ou c'est nous tout seul dans une chambre, par exemple. Mais celle dont on parle moins, c'est l'outrospection. Le fait d'interagir avec l'extérieur et de comprendre qui on est à travers les autres, mais aussi, dehors, quoi. Du coup, c'est un concept qu'on a trouvé par rapport aussi à l'introduction qui s'appelle l'introspection. L'outrospection pour refermer. C'est un album qui parle de vie, de challenges, d'émotions, d'amour, de détermination, de confiance en soi sur le chemin qu'on emprunte. Peu importe que ce soit la musique ou d'autres projets, d'autres métiers. Voilà dans les grandes lignes.
"C'est une culture qui m'a toujours touché en tant qu'adolescent"
Cet album a été réalisé entre la Jamaïque et la France. En quoi ces deux cultures musicales ont-elles façonné le son de cet album ?
Ça a été créé majoritairement à Marseille, mais on est partis enregistrer des featurings en Jamaïque. Du coup, c'était Warrior King, Yaadcore, Omar Perry qu'on a linkés sur place, mais ils ont fini, comme Omar Perry par enregistrer en Belgique là où il habite. Tous les featurings sont majoritairement 100 % des Jamaïcains. Moi, c'est une culture qui m'a toujours touché en tant qu'adolescent, début adulte. J'y suis allé plusieurs fois chaque année pour comprendre pourquoi ça me touchait autant. Et puis, avec l'interaction que j'ai eue là-bas avec différents artistes, différentes personnes… Ça m'a fait comprendre à quel point le reggae pouvait appartenir à tout le monde, même s'il reste jamaïcain. On était toujours les bienvenus là-bas, ils nous ont toujours poussés à faire mieux, à évoluer positivement. On en revient tout juste, là. Des amis nous ont trouvé des émissions de radio sans qu'on leur demande. C'était vraiment une belle surprise en termes d'accueil et de partage.
"C'est pas forcément 100 % de mes influences"
C'est pas forcément 100 % de mes influences, il y a aussi du hip-hop, il y a aussi du blues, du jazz, plein d'autres styles. Mais majoritairement, c'est quand même la Jamaïque qui m'a beaucoup influencé dans mes choix artistiques. Donc, pour cette raison-là, j'ai essayé d'y aller le plus de fois possible. Cet album, c'est un peu le résultat de toutes ses années de travail, de composition entre là-bas et ici. Ça s'est étendu sur deux-trois ans quand même. Du coup, majoritairement, les featurings ont été faits là-bas, et quelques morceaux ont été composés sur place. Mais sinon, 80 % du projet a été fait à Marseille chez Oddy.
"C'est des artistes qui ont énormément progressé ces dernières années"
Peux-tu nous parler de ta collaboration avec des artistes jamaïcains comme Omar Perry, Warrior King et Yaadcore ? Comment ces collaborations se sont-elles faites ? Et comment ont-elles enrichi ton travail ?
Pour les premières collaborations qu'on a faites avec Konchuz et Tylinan, c'est deux artistes qui sont moins connus que les autres mais qu'on a rencontrés dans les premières années où on est parti en Jamaïque. C'est des artistes qui ont énormément progressé ces dernières années. Je garde un lien très proche avec eux parce qu'on les produit aussi en tant que beatmakers. J'ai commencé par faire des instru adolescent, Oddy aussi. C'est des gars qu'on retrouve chaque année quand on retourne en Jamaïque. On a deux morceaux dessus. "Here We Go Again", qui est avec Konchuz, et "Caan Dun" qui est avec Konchuz et Tylinan.
"Ça correspond à son esthétique"
Et sinon, après les autres, c'est vraiment au culot qu'on les a appelés. Yaadcore en l'occurrence, c'était vraiment l'artiste qu'on entendait sur le morceau "General" parce que ça correspond à son esthétique vraiment hip hop, trap, reggae. C'est vraiment lui, sa personnalité. C'est pourquoi on a pensé à lui. On a vu qu'il était en tournée en France. Le premier contact, ça a été ça. Je lui ai envoyé un message sur Insta, il m'a répondu direct. Et je crois qu'il était dans une chambre d'hôtel. Il m'a envoyé son premier test de couplet enregistré, en une heure ou en une heure et demie. J'étais hyper choqué, que déjà il réponde et qu'en plus, une heure après, il nous envoie son couplet. Sans forcément parler de tune, juste il a kiffé le morceau et il a voulu ajouter sa pierre à l'édifice. On l'a ensuite revue en Jamaïque, on a fait un clip chez Baco à Bordeaux. Il y a eu plusieurs allers -retours entre la France et la Jamaïque par rapport à ça.
"Warrior King, c'est un artiste que j'ai écouté très jeune"
Ensuite, Warrior King, c'est un artiste que j'ai écouté très jeune, sa musique m'a beaucoup touché. J'ai un petit peu perdu le fil entre temps, mais je l'ai retrouvé récemment. On a eu la possibilité de le rencontrer en Jamaïque, à Saint-Anne. Je crois qu'il habite dans l'ouest de l'île. Il est venu avec toute sa famille pour nous rencontrer. Donc il y avait ses trois enfants, sa femme qui est aussi sa manageuse. On a passé une journée ensemble à manger, à boire des jus et à écouter de la musique. C'est le lendemain qu'on est partis dans un des studios qu'il connait, pas très loin de Saint-Anne. Il nous a ouvert les portes de ce studio pour enregistrer la collaboration, et Maxime Ray, mon pote, qui était à la caméra, a fait un petit clip visualizer à ce moment-là. Pour immortaliser ce moment en studio avec lui. C'était encore une fois au culot : on les a contactés via sa femme. On lui a fait écouter le morceau qui parle de pont entre les cultures, justement entre les gens. Ça lui a parlé, du coup il a enregistré un couplet et demi à peu près.
"Omar Perry, on a lié une amitié grâce au projet Danakil"
Omar Perry, c'est donc le fils de Lee Scratch Perry. J'avais tendance à oublier, parce que je voulais pas forcément l'associer à ça, parce qu'il se fait beaucoup associer à ça tout le temps. Donc j'avais fait une césure dans ma tête. Faut pas forcément en parler et le prendre tel qu'il est. On a lié une amitié grâce au projet Danakil remixé par ODG le label dub français de Olo et Art-X où ils ont remixé les albums de Danakil. Mais en invitant différentes personnes qui sont venues ajouter leur pierre à l'édifice. Donc il y avait Omar Perry, je ne sais plus qui il y avait d'autre. Majoritairement, on a fait toutes les dates avec eux et on a lié une bonne relation entre nous. Pareil, je lui ai envoyé le morceau, il a répondu direct à l'appel, et je crois même que, dans la journée ou le lendemain, il nous a renvoyé son couplet. À chaque fois, ça a été limpide et rapide.
"C'est le feeling, l'humain"
C'est le feeling, l'humain. Avant on ne voulait pas faire de feat avec des artistes très connus parce qu'on se disait pas envie d'envoyer un truc à quelqu'un qui s'en fout ou tu payes. Au final, ils ont fini par être payés par le label parce que c'est commercialisé, mais c'est pas ça qu'ils sont venus chercher à la base. Donc c'est cool ! Même nous, on est payés au final pour travailler et rendre un projet au label. Si tout le monde peut avoir sa bouffe à la fin de la journée, c'est cool. Ils ont tous joué le jeu par rapport à ça. J'avais pas forcément pensé que c'était aussi facile de contacter les artistes, quoi. Mais en fait, Instagram ça donne la possibilité aujourd'hui de discuter sans forcément la maison de disque déjà. L'approche, elle est différente, si c'est un label qui contacte un artiste ou si c'est juste l'artiste qui contacte un autre artiste. Tu vas parler la même langue déjà de base. Ça s'est fait assez naturellement.
"L'énergie de l'instrumentale m'a inspiré"
Ton titre "Drowning" est un morceau bilingue avec des couplets en français. Pourquoi as-tu choisi d'utiliser le français pour ce titre en particulier, et comment la dualité linguistique influence-t-elle le message de la chanson ?
Déjà l'énergie de l'instrumentale m'a inspiré sur ce sujet de l'amour et le rapport au couple. Ce qui peut être parfois compliqué selon les relations. Est-ce qu'on s'est aimé ? Est-ce qu'on sait qui on est ? A-t-on trouvé la bonne personne en sachant qui on est. Parce que ça passe par le fait de savoir qui on est pour attirer aussi les bonnes personnes. Depuis peu, dans un certain cas comme ça, je ne me pose même pas la question. J'ai des sentiments qui me viennent par rapport à cette couleur-là. Eh bien, ça se développe de plus en plus en français naturellement. Parce qu'en plus, j'ai envie de toucher quelqu'un qui parle français. J'essaie de diriger un peu aussi ça dans le sens où la personne concernée puisse en comprendre ce qui se passe. Et pour le coup, j'aime de plus en plus mélanger les deux.
"J'aime bien cette interaction entre les deux langues"
On a sorti un morceau avec Evidence il y a une semaine. On a quelques morceaux qui arrivent comme ça ou carrément dans la chanson, je mélange des phrases en français, des phrases en anglais. J'aime bien cette interaction entre les deux langues. Ça permet que chacun puisse se reconnaître des deux côtés dans ce que je dis. Ça s'est fait pareil assez naturellement. Je ne me suis pas dit, « Je vais écrire en français. » C'est naturellement que les mots sont venus. Et je me suis dit, en fait, ouais, faut en plus que la personne qui est concernée comprenne, donc j'ai continué dans cette idée-là.
"L'unité, l'amour et l'entraide"
Le morceau "Love One Another" transmet un puissant message d'unité et de solidarité. Quelles sont, selon toi, les valeurs les plus importantes à diffuser à travers la musique dans le contexte actuel ?
Les valeurs majeures qu'il ne faut absolument pas oublier dans le reggae, c'est justement l'unité, l'amour et l'entraide. Ce son-là, "Love One Another" dans le refrain, je parle de ne pas mettre son cœur sous couverture. La métaphore de mettre sous couverture, de cacher tes vrais sentiments, de t'endurcir pour rien. Parce que tu as peur de te faire niquer. On a tous eu cette protection à un moment donné. Ce dire, que je vais moins donner la prochaine fois parce que j'ai peur de passer pour un con, ou d'être utilisé. Mais bon, il y a aussi ce sentiment de se dire que, si tu es utilisé des fois, tant mieux. Parce que ça veut dire que tu sers à quelque chose aussi. Chacun a son intérêt personnel, mais je pense qu'au final les émotions pures entre êtres humains, elles sont toujours là. Elles sont toujours présentes. Malgré le système dans lequel on vit, qui amène beaucoup de comparaison entre les uns et les autres. Beaucoup de compétition et tout.
"Je pense que le reggae a toujours porté ses valeurs là, haut et fort"
Je pense que le reggae a toujours porté ses valeurs là haut et fort. Et qu'elles continuent à exister à travers lui. Que ce soit le partage, l'unité, l'amour entre chacun. En tout cas, faire de son mieux. Même s'il y a des gens qui n'arrivent pas à le développer, c'est de ne pas les juger. C'est de se dire que chacun fait comme il peut, en fait. S'il montre les crocs, c'est peut-être qu'il a été blessé dans le passé, et tant pis, on ne le juge pas. Moi, ma technique pour répondre à tous ses troubles, c'est de donner du love à quelqu'un qui peut même te détester. Te haïr, ou t'envier. Pour moi, l'amour, c'est le meilleur des remèdes quoi qu'il arrive. Quand quelqu'un vit quelque chose de mal, il a besoin d'être agressif. Quelque part, ça traduit un manque d'amour ou un manque de quelque chose. C'est un peu la réponse à tout.
"Tu te dis qu'on n'est pas éternel"
Quel est le morceau d'Outrospection qui te touche le plus personnellement et pourquoi ?
Je dirais "Life Avenue" parce qu'il parle justement de cette métaphore entre une rue et la vie. Avec ses bifurcations, ses ronds-points, ses stops. Avec ses risques, c'est la vie qu'on prend. Y a un point de départ et un point d'arrivée. Quand je l'ai écrit et que je l'écoute aujourd'hui. J'ai toujours le même feeling par rapport à cette métaphore de la vie incertaine et fragile qui nous touche tous. Plus on vieillit, plus c'est un sujet sensible, parce que tu te dis qu'on n'est pas éternels. Et puis toute la mélodie et l'harmonie qu'on a construites autour de ça intensifient ce sentiment de fragilité dans la vie. Si je devais vraiment choisir un morceau, ce serait lui.
"Ce n'est pas grave si tu ne te connais pas encore à 100 %"
Quel message aimerais-tu que l'on retienne d'Outrospection et de ta musique en général ?
J'aimerais qu'on retienne idéalement que ce n'est pas grave si tu ne te connais pas encore à 100 % et que tu cherches encore des réponses à tes questions. Le chemin de la vie te permet quelque part de comprendre qui tu es dans ce monde et à quoi tu sers. Et je pense que tout le monde a une fonction et un rôle à jouer dans ce monde-là. Et que la quête, c'est de le trouver et de l'apprivoiser. D'où l'outrospection, puisque tu peux savoir qui tu es, mais seul dans une pièce. Si tu copie-colles ce sentiment à l'extérieur avec d'autres personnes, tu te rends compte en fait que, peut-être, ce que tu penses être toi-même, ce n'est pas exactement ça. C'est peut-être un truc à faire évoluer. Le rapport à soi-même. C'est ce que j'aimerais qu'on retienne de cet album. Cette fragilité de la vie, cette détermination qu'on peut avoir et qui peut nous pousser à accomplir de grandes choses. Je pense que chacun a les capacités potentielles d'accomplir de grandes choses. Il faut juste se faire confiance et croire en soi.
"Un vrai single Danakil, Twan Tee ce serait un truc qui me ferait plaisir"
Tu es ce soir en première partie de Danakil au 106 de Rouen. Comment cette soirée s'est-elle organisée ? Y a-t-il eu une collaboration entre vous ?
On a déjà collaboré sur l'album de remix, ce n'est pas vraiment un morceau officiel. Mais c'est un remix d'un des sons de Danakil, donc moi, j'ai mis un couplet, je crois, ou deux. Mais ce serait un truc que j'aimerais bien faire de manière officielle. Un vrai single Danakil, Twan Tee, ce serait un truc qui me ferait plaisir. Parce que ce sont des gens qui ont bercé mon enfance, mon adolescence. Même si notre esthétique musicale aujourd'hui est un peu différente. Ce sont toujours des tontons que je respecte énormément. J'ai beaucoup d'amour et d'amitié pour eux. Ils nous font partager plein de choses.
"J'ai beaucoup de respect pour eux"
Musicalement, je trouve qu'ils ont vraiment progressé et évolué tout le temps. Ils ont fait avec l'évolution du temps et des modes. Ils ont su s'acclimater. Ce qui n'est pas forcément le cas de beaucoup d'artistes. Qui arrive à sortir encore de belles chansons, qui touchent les gens, quinze ou vingt ans après. C'est pas donné à tout le monde, tu vois. J'ai beaucoup de respect pour eux. Et puis voilà, ils nous mettent sur le devant de la scène sur pas mal de premières parties de la tournée. Ça, c'est fait aussi via le label de Baco qu'ils ont monté. Vu que moi, j'ai sorti mes trois albums chez eux. Il y avait un intérêt aussi de me mettre en avant sur les premières parties, mais au-delà de ça, c'est vraiment un lien humain qui s'est créé entre nous, qui est sincère pour le coup. C'est cool.
"C'est quelque chose de très compliqué"
As-tu prévu une tournée pour accompagner la sortie de ton album ? Y a-t-il une date importante à venir que tu aimerais partager ?
Pour l'instant, pas vraiment. On essait de trouver des dates. Pour l'instant, le booking, c'est la part la plus compliquée du projet Twan Tee. On n'a pas trouvé forcément les bonnes personnes qui sont prêtes à s'investir à cent pour cent. Il y a des gens qui nous aident par rapport aux premières parties. Le fait de trouver des dates pour des projets en développant comme nous, c'est quelque chose de très compliqué, je le sais. Je ne jette pas la pierre. On croise les doigts pour cet été, mais pour l'instant, il y a deux-trois dates, pas plus. Et nous, au niveau où on en est généralement, ça arrive vraiment au dernier moment. Il bloque les têtes d'affiche en premier, et après, c'est les artistes en développement qu'ils vont chercher.
"Les dates importantes"
Il n'y a pas de tournée de prévue forcément. Les dates importantes, ce sont toutes les dates avec Danakil et les trois dates consécutives avec Jahneration. On fait le Trianon le 5 avril. Il y a des dates dans la région bordelaise en juillet. Le Moamo Festival et African Vibes Festival
"Un dernier mot pour les lecteurs de la Grosse Radio Reggae"
Big up La Grosse Radio ! Ça fait plaisir de se rencontrer. Et merci pour le soutien depuis tant d'années, parce que, pour le coup, je vois les soldats qui sont là depuis le début et vous en faites partie. Donc merci, ça fait plaisir, et continuez de faire ce que vous faites, c'est vraiment cool ! Big up !
Vous pouvez retrouver la chronique de l'album Outrospection sur La Grosse Radio Reggae.