David Cairol – Bob Marley Tracks

L'interview Bob Marley Tracks

Amoureux de reggae, on a tous écouté et réécouté en boucle, les albums du roi de cette vibe musicale, Bob Marley and The Wailers. Depuis un petit moment, quelques passionnés de la musique de Bob s'offre le plaisir de recréer certaines de ces chansons et ont lancé le projet Bob Marley Tracks.

Nous avons donc suivi l'évolution de ce projet et contacté David Cairol que le destin et le talent ont conduit à être choisi pour reprendre quelques-unes des plus belles chansons du répertoire de la légende.

Le résultat est plus que surprenant, le travail fait avec le cœur et nous sur le webzine, on est hyper heureux de mettre notre pierre à l'édifice et de vous faire découvrir ce projet en avant-première.

 


 

LGR : Salut David, comment vas-tu ?

DAVID CAIROL : Salut Matthieu, ça va super bien, merci. J’espère que toi aussi ?

LGR : Très bien, merci. On attaque l'interview ? Aujourd’hui, on va discuter du projet Bob Marley Tracks pour lequel tu as été choisi afin reprendre plusieurs titres de Bob Marley. J’aimerais avant tout revenir avec toi sur la façon dont tu as découvert cet artiste.

DAVID CAIROL : On partait en voyage scolaire organisé en Angleterre. J'avais 14 ans et j'avais prêté une cassette de Lenny Kravitz à un pote qui voulait l'écouter. Je lui avais redemandé pour ce voyage et quand je mets la cassette dans mon lecteur, ce n’était pas la bonne cassette. C'était une cassette de l’album Legend de Bob Marley. A ce moment-là, ça m'a complétement foudroyé mais dans le bon sens du terme !!! Un coup de foudre littéral pour cet album. Je lui ai demandé ce que c’était et il est vrai que je n’avais jamais vraiment écouté de reggae encore à l’époque. Cela m’a bouleversé au point que pendant tout le voyage, je n'ai écouté que ça. A mon retour, il fallait absolument que j'écoute tout de Bob Marley, c'était tellement fort. C’est vraiment comme ça que tout a commencé.

LGR : Ce qui est assez drôle parce que c’est ce qui est arrivé au producteur du projet Peter. Si j’ai bien potassé, un peu au même âge que toi.

DAVID CAIROL : Oui l'histoire est quasiment identique...Lui c'est dans la cour de récré que ça s’est passé, un pote lui a remis une cassette de Bob Marley. Je crois que c'est Babylon by Bus. A l’âge de 14 ans aussi !

 

Bob Marley Tracks

" No Woman No Cry "


LGR : Et ce qu’il y a d’encore plus fou, c’est que c’est Judy Mowatt, choriste des I-Threes qui vous a permis de vous rencontrer ?

DAVID CAIROL : Oui, c’est vrai que l'histoire est assez dingue. En fait, je suis parti enregistrer mon  album a venir en Jamaïque. J'avais prévu d'enregistrer un duo avec Judy Mowatt. Ce sont les producteurs de certains de mes titres enregistrés en Jamaïque qui ont fait que ce soit possible. (Stephen Stewart & Sam Clayton Jr)
Un petit peu avant de partir, je cherchais pour certains titres de mon prochain album, un gars qui pourrait avoir un peu le son du batteur de Bob, Carlton Barrett. En tapant quelques mots clés sur le net, je suis tombé sur ce projet pour Bob Marley Tracks. Il n’y avait encore que des intrus à ce moment-là et je vois qu'ils cherchent des musiciens, des chanteurs. Je me dis qu'à mon retour, je contacterai ce monsieur mais j'en étais resté là.

Je pars à Kingston enregistrer justement avec Judy Mowatt et il s'avère que le destin fait bien les choses. Nous sommes en studio, Judy avait fini sa session avec moi. Elle était partie et la personne qui devait venir la chercher n'a pas pu venir. Donc elle est revenue dans le studio pour attendre qu'une autre personne vienne. On passe ce temps-là ensemble. Je lui raconte mon histoire avec le reggae et Bob, et ma passion pour cette musique. On parle presque 3 quart d’heure/1 heure et il y a vraiment une connexion qui se crée, il y avait déjà quelque chose qui s’était créé en studio. Ce qui est dingue puisque moi t’imagines bien que c'est vraiment une personne que j'admire depuis très longtemps. Donc, il se passe quelque chose et on s'échange nos contacts.

Entre temps, je rencontre Brinsley Forde, le chanteur d’Aswad avec qui je lie une belle amitié. On passe beaucoup de temps ensemble. Il découvre mon travail, je découvre le sien, bien sûr moi à l'époque j'étais un fan d’Aswad de l’époque de " Rebel Soul " et tous les premiers titres du groupe. Il est venu vivre dans la même maison que moi a Kingston et on allait partout ensemble, que ce soit en Sound system comme en concert. C'était naturel que je l'invite sur mon album, et lui, il me dit : J'aimerais que tu écrives et que tu composes pour mon prochain album, j’aime beaucoup la manière dont tu travailles. De là, on est parti en studio, on a maquetté. Il me propose d'être en featuring sur un de ces morceaux pour l'album. J'étais très flatté de tout ce qu'il me demandait. C'est le monde à l'envers pour moi !!! Et du coup je me retrouve à maquetter des morceaux pour Brinsley, en studio avec lui.


Bannière Bob Marley Tracks


Tout se passe assez vite parce qu'en l'espace d'un mois tout s’est fait. Donc on maquette et son producteur trouve ça génial et il dit qu'il pense que ce sera le prochain single de l'album. J'étais ravi, c’était le morceau où j’étais en featuring. Brinsley dit que ce serait génial si on pouvait avoir le son des I-Threes aux chœurs.

Brinsley connaissait bien Judy Mowatt et Marcia Griffiths à l’époque car il a pas mal trainé avec les Wailers et Bob. Par contre, il n’avait plus le contact. Je lui dis que je venais de faire un morceau avec Judy et que j'ai son contact et que s’il veut, je l'appelle. J'étais parti me reposer près de la mer et surfer quelques jours tout seul, pour me ressourcer et pour digérer tout ce que je vivais, parce que c’était fort !!! J’appelle Judy, elle était super contente que je la rappelle, c’était vraiment chouette comme échange. On se raconte nos vies et je lui dis que j’ai rencontré Brinsley Forde, avec qui je travaille sur son prochain album. Elle s’exclame : Oh Brinsley. C’était assez incroyable parce que je refaisais la connexion avec elle. Je lui demande si elle serait partante pour faire les chœurs avec Marcia sur ce morceau. Elle me dit : Si tu veux, je te passe le numéro de Marcia. Tu l’appelles de ma part. Finalement, j’ai laissé Brinsley contacter Marcia Griffiths. Tout le monde accepte et on se retrouve la veille de mon départ à Kingston, non, l’avant-veille, On se retrouve pour enregistrer les voix avec Marcia, Judy et Brinsley à Tuff Gong, le studio de la famille Marley. C'était un moment incroyable. On tourne aussi des images pour le clip. Tout se passe bien, on enregistre, elles mettent leur voix, et le lendemain, Judy Mowatt m'envoie un texto où elle me dit : David, j'ai oublié de te parler d'un projet. C'est un producteur qui est basé en Hollande. Il recrée les chansons de Bob Marley et il cherche un chanteur depuis plusieurs années et je pense que c'est toi qui devrais être le chanteur et qui devrait reprendre ses morceaux. Exactement, elle m’a dit : C’est toi qui leur rendras justice. C'est énorme, c'est incroyable, moi qui admirais tant Judy Mowatt, elle me demande de chanter les morceaux de la personne avec qui elle a chanté pendant des années et qui l’a rendue célèbre. Bien sûr, hyper ému, je lui réponds : Avec grand plaisir, je vais contacter Peter. Ce jour où elle m'envoie le message je ne pouvais pas le faire de suite, car on tournait la suite du clip dans les montagnes autour de Kingston avec Brinsley. Le jour suivant, j'allais prendre l'avion à Montego Bay, je l’appelle, on parle et je lui ai dit que je trouvais le projet super et lui propose d’essayer de chanter sur 2 ou 3 instrus qu’il avait enregistrées pour qu’il se fasse une idée de ma voix. 2 jours après être rentré en France, je faisais donc des maquettes chez moi. J'envoie mes 1ère maquettes, il y avait " Them Belly Full ", le medley " Runny away /Crazy Baldhead” et “Kinky Reggae". Peter était plus que ravi du travail. Il l'adresse à Judy qui valide complètement et lui envoie plein de super compliments à mon égard. Au final, j'ai fait ces 2 maquettes là, je devais donc faire 2 morceaux et Peter me dit : Vu ce que tu fais si t'es chaud, tu fais tout l'album. C'est parti comme ça.
 


Bob Marley Tracks

" Them Belly Full "

(basé sur le live joué par Marley et les Wailers à Rotterdam en 1978)

LGR : Cool. Il a bien fait d'attendre, je confirme. Car il y a quelque chose dans ta voix très clairement. 

DAVID CAIROL : Merci d’approuver. C'est gentil, c'est un bon compliment que tu me fais, si je peux faire transpirer une once de ce que donnait Bob Marley à l’époque, je suis plus que ravi. Et si on arrive à donner ce truc aux gens et quelque part faire continuer à vivre l’œuvre d'une certaine manière.

LGR : Ça sent le gros projet en tout cas. De notre côté, on a hâte.

DAVID CAIROL : Merci, en tout cas je le sens bien aussi et c'est un projet qui grossit de jour en jour, qui s’élargit, qui s’étend aussi à travers le monde et c’est un souhait. Nous en avons parlé avec Peter dès que l’on s'est rencontré la première fois en Hollande. Pour la petite histoire, je suis rentré en mars de Jamaïque, j'ai fait les maquettes et je suis parti, je pense début juillet là-bas. J’étais invité au festival Oströda Reggae avec Brinsley en Pologne. Après on est parti à Londres, où Brinsley faisait un concert avec le bassiste de LKJ, Dennis Bovell, qui joue avec lui dans le film Babylon, un bassiste/producteur de talent là-bas qui est connu depuis les années 70. Le lendemain, je suis parti en Hollande pour rejoindre Peter qui m'avait proposé de venir enregistrer dans son studio. On a commencé à discuter du projet et je lui ai dit que c'était vraiment un très beau projet et qu’il pouvait aller encore plus loin. C'était quelque part le rêve de Bob que l'on s'unisse au travers de sa musique, quel que soit l’endroit d'où l'on vient ou notre couleur de peau. ”I only have one thing I really like to see happen. I like to see mankind live together - black, white, Chinese, everyone - that's all.”

En tant que fans du monde entier jouant ensemble sur ce projet (français, anglais, portugais, jamaïcains, américains etc…), on donne quelque part vie à son rêve, nous sommes le fruit des graines qu’il a semées durant son existence et on se réunit aujourd’hui pour réenregistrer ces titres live en studio. Et l’on vit aussi notre rêve de fan en jouant aux côtés de ses propres musiciens ! C’est de la musique faite par les fans pour les fans. Aujourd'hui le reggae s'écoute et se joue partout dans le monde, il est toujours universel et rassembleur. Nous en sommes la preuve vivante et nous essayons de continuer à répandre ce message d’amour et de paix au travers de sa musique, nous devons en être aussi les représentants. Le projet a aussi cette vocation.

Bob Marley Tracks
(Enregistrement des cuivres)



Bob Marley Tracks
 "Natty Dread "
Feat. J Jesus 


LGR : Il y a beaucoup de monde, des musiciens qui viennent du 4 coins du globe, il y a du joli monde. On le voit au travers des teasers que Peter publie régulièrement.

DAVID CAIROL : Carrément. C’est vrai, on a un ingénieur du son qui vient de Russie, un autre des Etats-Unis. Il y a des musiciens brésiliens, des Portugais, certains viennent d’Afrique, d’autres d’Asie. Aujourd’hui, vraiment tous les continents sont représentés.



LGR : Comment vous avez sélectionné les chansons ?

DAVID CAIROL : Je suis arrivé dans ce projet, Peter avait déjà enregistré 20 instrumentaux. Dans les 20, il y a un titre des I-Threes qui s’appelle " Precious World " et qu’elles avaient déjà enregistré à Kingston. Les 19 autres titres, c’est Peter qui les a choisis. Je pense parce que ce sont des morceaux qu’il aimait vraiment et aussi par rapport au message universel de ces morceaux.

Aujourd’hui, on est 4 à avoir intégré, on va dire l’équipe centrale du projet. On est 4 maintenant à être au cœur du projet. Il y a Peter Wezenbeek, il y a Robbie Van Rijswijk, Alain Meloen qui a été le troisième à avoir intégré l’équipe Bob Marley Tracks et moi.
Peter a au départ enregistré beaucoup de choses par lui-même. Il a fait des batteries, des claviers. Il avait commencé comme ça puis il a fait appel à ce guitariste qui n'était pas loin de chez lui en Hollande. C'est parti comme ça en fait, juste pour un plaisir personnel. Ils ont voulu recréer les chansons et puis la chose s’est peu a peu agrandie. Alain qui est Belge du côté Flamand, lui est bassiste et a entre autres backé Marcia Griffiths en Belgique. Il joue dans un backing band qui s’appelle Asham Band et qui travaille avec la plupart des Jamaïcains qui viennent chanter en Belgique. Donc c’était ce premier noyau là et après Peter a commencé à réseauter avec d'autre pays aux alentours et un peu avec l’Outre-Mer. C'est son lien avec Judy Mowatt qui l’a fait… Parce qu’il l’a contactée sans savoir s’il aurait une réponse et en lui proposant de réenregistrer " Precious World " avec Marcia. Puis Judy a proposé que sa fille Shema, qui est la choriste des Wailers actuellement, intègre aussi le projet pour faire les backing vocals. Elle vit aux Etats-Unis et c'est aussi la fille de Freddy Mc Gregor.
 


Bob Marley Tracks
" Precious World "
Judy Mowatt - Marcia Griffiths - Shema 


 


LGR : Ah oui, il y a de bons gènes.

David Cairol : (Rires) Quelque part, oui. C’est plutôt la classe d’avoir pour mère Judy Mowatt et comme père Freddy Mc Gregor!!

Donc voilà, ça a été le 1er noyau. Je suis arrivé à ce moment et donc Peter m'a proposé de chanter mais aussi d'intégrer le noyau central et réfléchir un peu à comment le développer et le faire avancer. Bien sûr, c'est quelque chose que j'ai pris avec le cœur. J'ai vraiment été honoré en fait. A la fois par Judy et par Peter. Par toutes ses demandes et de la confiance qu'il me faisait à la fois artistiquement et humainement. C’était vraiment un honneur.

LGR : Je te connais tu es humble, ça devait être un truc de dingue pour toi, pourtant c'est juste mérité en fait.

DAVID CAIROL : Je ne crois pas à la chance c’est vrai, je crois aux signes de la vie et en tout cas ce sont des signes que l’on m'offre. C’est mystique. J'espère que oui, j’espère que c'est mérité dans le sens où je donne tout ce que j'ai à chaque fois que je fais de la musique pour que ce soit le meilleur de moi.

LGR : Tu sais ce que je pense de ton talent.

DAVID CAIROL : Vraiment merci encore une fois de croire en moi. Je te le dis à chaque fois mais c'est vrai, merci.

LGR : C'est une expérience qui va te marquer à jamais, toute ta vie tu t'en souviendras. L’opportunité de travailler sur un tel projet n’est pas offerte à beaucoup de monde.

DAVID CAIROL : Pour le coup, c’est vrai qu’il n’y a qu’une seule personne, c'est un truc de fou. Ce que je dis souvent par rapport à ce projet. J’ai rêvé plein de choses, de projets dans ma vie, mais je crois que celui-là, je ne l’avais même pas rêvé. C’était au-delà de tous les rêves que j'ai pu avoir. J’avais rêvé d'aller en Jamaïque enregistrer avec plusieurs personnes. Quand je pense, aujourd’hui, être dans ce projet-là, entouré de ces musiciens que j’ai admirés pendant des années, et puis, être aussi proche de Judy Mowatt, c’est devenu vraiment comme quelqu'un de ma famille. On s'écrit très très souvent, c’est merveilleux. C’est un partage à la fois spirituel, humain et musical, tout est lié en fait. D'en parler et de le vivre, cela m'émeut vraiment, c'est trés trés fort.

LGR : Tu peux nous parler des enregistrements studios, tu y as passé du temps avec ses personnes ?

DAVID CAIROL : J'ai passé beaucoup de temps, pas avec les Wailers directement parce qu’eux, ils ont enregistré soit en Jamaïque ou aux Etats-Unis. Voilà, c'est un projet qui existe aussi grâce aux connexions numériques, on peut le faire vivre sans à avoir à se déplacer physiquement. Économiquement, je pense que cela n’aurait pas été possible autrement. Du coup, je n’ai pas rencontré ces personnes-là, en tous cas pas à cet instant-là. J’ai passé beaucoup de temps avec Peter en studio du côté d’Amsterdam pour enregistrer les voix. Il habite dans une petite ville juste à côté. C'est son studio, c'est lui le producteur du projet. C’est lui qui l’a lancé et c’est lui qui chapeaute et c'est vraiment un super musicien, un super batteur comme on peut l’entendre dans les enregistrements. C’est vraiment un excellent ingénieur du son, c'est lui qui mixe aussi. Il a vraiment une vision du groove qui m'impressionne, tu sens qu'il donne vraiment toute son âme. Aujourd'hui, on partage une amitié, une complicité dans la manière où l’on voit la musique de Bob. On a une passion commune, c’est le reggae et l’œuvre de Bob Marley. On partage beaucoup, on parle beaucoup, on échange beaucoup sur la manière dont on voit les choses. En studio, on essaie à chaque fois de capter comment les Wailers auraient joué la chose. Se sentir vraiment partie prenante de la musique et de l’âme qu’il y avait à la base de ses morceaux.

Encore plus depuis qu’on enregistre des morceaux que Bob n’a jamais sortis. Des morceaux qui n'ont jamais été commercialisés et auxquels on a eu la chance d’avoir accès. C'est énorme et là c'est encore un autre travail, dans le sens où on essaie vraiment d'imaginer au mieux et penser comment Bob et les Wailers auraient pu enregistrer et traiter le son de tels morceaux et l'interpréter, c’est vraiment un travail d’orfèvre.

LGR : Vous enregistrez avec des instruments vintages, de même pour la console de mixage, j'ai vu pour être au plus proche du son original ?

DAVID CAIROL : C’est ça. Nous avons beaucoup d’instruments d’époque. Que ce soit les guitares, les claviers, l'orgue c'est un Hammond C3 d'époque, beaucoup d'instruments vintage qui sont présents et qui du coup font sonner la chose très organiquement.




 

LGR : J'ai vu qu'il y a eu des morceaux dub qui avaient été mixés. Est ce que chaque titre se verra complété d'une version dub ?

DAVID CAIROL : C’est possible que oui mais peut-être pas tous les titres. A la base, Peter avait cette envie-là. Pour l'instant tous les titres n'ont pas été dubbés on va dire, mais il y en a quelques uns. On a même un dub qui vient de Russie ! C’est Peter qui a initié ça. Qui a fait faire un dub en Russie et un aux Etats-Unis sur " So Much Trouble " et quand on sait que la Russie et les Etats-Unis symbolisent la guerre froide.. En faisant ses dubs, c'est comme un traité de paix musical à cette guerre froide via la musique de Bob Marley. Et d'autant plus avec ce titre qui parle par lui-même “tant de problèmes dans le monde”. Ça avait tout un sens d’avoir un dub de ces deux pays sur ce titre.
 

Bob Marley Tracks
" So Much Trouble "
Dub version


LGR : Le projet il en est où ?

DAVID CAIROL : le projet aujourd'hui, 20 titres sont enregistrés, mixés et masterisés. On en a enregistré quelques-uns de plus, durant la session que je viens de passer avec lui la semaine dernière en Hollande. Il y aura peut-être encore quelques titres qui vont être enregistrés. L'idée, c'est de sortir en différents tomes ses morceaux. On est sur une sortie de plusieurs tomes de 10 titres et le but proche c'est de sortir un premier single, qui sortira donc en début du printemps. C'est le plan d'aujourd'hui, sortir un premier single d'un des titres.

LGR : Donc, tu as répondu à mes deux prochaines questions !!! J’allais te demander si une date de sortie était prévue et sous quel format. 

DAVID CAIROL : Le format, l’idée ce sera une sortie numérique des singles et physique sans doute, c’est encore une petite incertitude pour le moment pour le format des singles. On pense et on penche sur une sortie vinyle des albums par tome. Bien sûr CD pour ceux qui n'ont pas de platine. Pas sûr que ce soit sur toutes les plateformes, c'est Peter qui va décider sur ce point-là.

Rendez-vous sur le site officiel pour plus d'infos
 


LGR : Tu as quelque chose à rajouter sur le projet Bob Marley Tracks qui te semble judicieux dont nous n’aurions pas discuté ?

DAVID CAIROL : Oui, quelqu'un dont j'ai un peu parlé mais dont j'ai fait rejoindre le projet, mon ami Brinsley Forde qui interprétera le titre " The Heathen ", titre de l’album Exodus. il a accepté généreusement de participer au projet. On a des guitaristes Brésiliens, le guitariste du groupe Christafari, un groupe très connu au Brésil.

Et il y a une autre chose que je veux dire. Je suis très heureux et honoré de faire cette première interview au sujet de ce projet là en France avec La Grosse Radio Reggae et avec toi aussi qui suit de très près ce projet depuis que je l’ai intégré. Vous êtes vraiment les tout premiers et je vous en remercie. Pour nous, c’est une fenêtre vers le monde, vous nous permettez de parler et d’échanger sur ce que l’on aime faire.


Bob Marley Tracks
" The Healten "
David Cairol - Brinsley Forde - Judy Mowatt

 


LGR : Merci et merci à toi d'être toujours là, dès que j'ai eu besoin, tu as toujours répondu présent, pour ces échanges humains aussi. Tu sais tout le bien que je pense de toi et je suis aussi honoré de pouvoir mettre ce projet en avant. J’ai vraiment hâte de pouvoir tendre une oreille dessus.

DAVID CAIROL : C'est la moindre des choses, c’est aussi grâce à vous que l'on existe et grâce à toi et à La Grosse Radio Reggae.

LGR : Je vais changer un peu de sujet, tes projets perso, ton album, tu en est où ? Qu'est-ce que tu peux nous dire ?

DAVID CAIROL : Oui, tout se précise aussi pour moi. Vu le contexte difficile, on a finalement prévu une sortie de l'album courant 2021 et plusieurs nouveaux singles dès février. L’un d’eux sera un titre avec M. Brinsley Forde et Mr Var en featuring. Var est un des chanteurs du collectif Inna de Yard. Le titre a été enregistré à Kingston avec une partie de l’équipe de Damian Marley, notamment Winta James aux claviers, aussi producteur pour Protoje et Mortimer, et Courtney “Bam” Diedrick à la batterie. On a Roots Percussionist aux percus qui est le percussionniste et le choriste de Chronixx, on a aussi Danny Bassie qui est le bassiste de Protoje et on a Latoya HD qui était la choriste de Toots and The Maytals jusqu'à son récent et triste départ..

LGR : Ça va !!! Tu as du beau monde autour de toi

DAVID CAIROL : C’est une belle équipe et c’est produit par le très talentueux Matthieu Bost !

LGR : Merci beaucoup David

 

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