The Offspring (+ Simple Plan + Dynamite Shakers) à La Défense Arena (Paris) 08/11/25

L'affiche de ce soir est un concert plus qu'attendu. En ce samedi 8 novembre, la Défense Arena affiche complet pour un show des légendaires Offspring, en marge de leur dernier album Supercharged. Le punk a décidé de bénir cette soirée, puisqu'ils seront aussi accompagnés des Canadiens de Simple Plan.

Dynamite Shakers

Mais pour l'heure, ce sont les Vendéens de Dynamite Shakers qui ont la lourde tâche d'ouvrir les hostilités. Déjà aperçu lors du pénultième concert de Sum 41, le groupe vient apporter un vent de rock aux sonorités british qui ne sera pas sans rappeler les Black Keys ou les Libertines.

Le quatuor, peut être encore trop timide, n'a pourtant pas grand chose à envier. Son grunge et l'énergie qu'il donne sur scène est assez extatique. C'est avec un son résolument alternatif qu'il navigue sur des titres en anglais, comme "Ticket Girl", single sorti l'année dernière, tout en ne reniant pas sa langue maternelle. "Scellé au Sol" ou encore "Équipage Ravage", se voient comme des morceaux électriques qui nous montrent tout le savoir faire du combo.

On aurait aimé avoir plus de communication avec le public de la part de Dynamite Shakers, mais les Français sauront néanmoins marquer les esprits par un son travaillé et une véritable osmose entre les membres du groupe. Si vous voulez surfer sur leur vague, retrouvez les en concert à l'Alhambra l'année prochaine !

Simple Plan

La lumière se rallume, et des classiques du répertoire français, tels "Viens je t'emmène au vent", ou encore "La tribu de Dana", se font entendre. Pas de doutes, ce sont nos "cousins québécois" qui vont débarquer, aka Simple Plan. Sur le thème de Star Wars, le groupe de pop punk monte sur scène avec une énergie communicative. Entre riffs de guitares ravageurs et un Pierre Bouvier (chant) souriant et sautant, Simple Plan démarre son set sur "I'd Do Anything" qui met tout le monde d'accord. Les jets de fumée et jeux de lumières électriques terminent de parfaire l'ambiance.

Sur des titres tirés de son deuxième album, "Shut Up" ou encore "Jump", le quatuor joue sur un son résolument rock qui nous rappellera nos plus belles années 2000. Mais c'est certainement sur l'iconique "Jet Lag" (la version française, je vous prie), que Simple Plan met la salle en apothéose, où chacun scande les paroles de ce tube. "C'est tellement cool d'être avec vous ce soir. Ça fait 25 ans que le groupe existe!" nous assène Pierre Bouvier. Nous aussi, on s'est pris une petite claque dans la figure. L'occasion pour le groupe de rappeler qu'il a sorti un documentaire relatant sa carrière sur Prime Vidéo, avec une nouvelle chanson, "Nothing Changes".

L'enthousiasme ambiant ne retombe pas, puisque le plus grand hit du combo, "Welcome To My Life", s'en suit, déchaînant la foule. Le festif "Summer Paradise", avec ses énormes ballons de plages, continue de séduire la salle. Nostalgique, Pierre nous replonge en 1992, l'époque où le groupe était baigné par la culture skate et punk, inspiré par ses désormais comparses de The Offspring.

Dans la continuité de cette adolescence (voire enfance), une invasion de "Scooby Doo" débarque sur scène, référence à la reprise que le groupe avait jouée pour le dessin animé du même nom. Quelle folie ! Pierre lance: "Cette chanson a 23 ans ! Est-ce que vous étiez né en 2002?" "I'm Just Kid" arrive. Chuck Comeau (batterie), armé de son t-shirt du PSG, en profite pour se faire un petit bain de foule, pendant que son chanteur le remplace derrière les fûts.

C'est sur la douce balade "Perfect" que Simple Plan finit de conquérir le public parisien, illuminant la Défense Arena de ses lumières de téléphones. Pas assez de pop punk? Retrouvez les québécois à l'Accor Arena en 2026 à Halloween pour une soirée qui s'annonce endiablée !

The Offspring

Il est temps de laisser place aux rois de la soirée. Les mythiques The Offpsring, papas du punk depuis bientôt ans, jouent à guichet fermé dans la plus grande salle d'Europe. Et en attendant leur venue sur scène, ils savent tenir leur public en haleine. Entre le zeppelin circulant dans la salle, et les nombreuses kiss cam, ou même les lookalike (ces jeux que l'on retrouve dans certains stades aux Etats-Unis, où sont projetées des photos de célébrités sur écran avant de trouver quelqu'un dans l'auditoire qui y ressemble plus ou moins) à pister des sosies de Will Ferrell ou Sid Vicious, on ne s'ennuie pas une seule seconde. The Offspring rassemble avec une salle pleine à craquer de familles et de personnes de tous âges.

C'est sur l'intro de "Thunderstruck" d'AC/DC, que les Californiens lancent les hostilités, avant de poursuivre sur leur tubesque "Come Out and Play" tiré de leur troisième album Smash, avec, au micro, Jason 'Blackball' McLean, qui chante le gimmick "you gotta keep 'em separated" dans la version studio et apparait dans le clip ! Entre les pétarades d'étincelles ou de fumées pour agrémenter le tout, le cadre est posé. Le public parisien est plus que réceptif, pas un téléphone en vue, extatique devant une scénographie impressionnante, colorée et électrique qui nous replonge dans la nostalgie.

Sur scène, Dexter Holland (chant) ne met personne de côté et ne cesse de se balader sur scène pour haranguer la foule. On aperçoit même un fan déguisé en Charlie se mettre debout dans le public. "All I Want", repris en choeur par la foule, retrace le punk frénétique des Offspring et en fait headbanger plus d'un, tout comme "Want You Bad" (la fameuse chanson d'American Pie 2).

Les titres s'enchaînent: "Staring At The Sun" et sa scénographie aux mosaïques presque hallucinatoires, reprise par les clappements de mains et les "Oh oh" emblématique, "Original Prankster" et "Bad Habits" retraçant cet aspect frénétique et si punk, encadrés sur scène de deux squelettes gonflables, figures de l'album Supercharged .

Les punk rockeurs nous font une aparté de covers, enchaînant des reprises de Black Sabbath ("Paranoid") et Ozzy Osbourne ("Crazy Train"). La foule, conquise, chante à tue tête. Noodles (guitare) fait même profiter Paris d'un solo qui en scotche plus d'un, reprenant "In the Hall of the Moutain King" du compositeur norvégien Edvar Grieg. Le groupe finit cet ensemble d'hommages sur les mythiques Ramones et leur "I Wnna Be Sedated", animé par son gorille fétiche, se baladant sur scène avec une pancarte "Sedated". "C'est la foule la plus bruyante qu'on n'ait jamais entendue !" nous dit Dexter, et ce n'est pas peu dire avec les quelques 40 000 personnes présentes ce soir là. The Offspring s'en amuse sur scène, nous offrant de véritables joutes verbales et de teasings entre membres du groupe.

Après un solo de batterie plus qu'efficace de Brandon Pertzborn, l'émouvant "Gone Away", se fait entendre, au milieu des flashs de téléphone, avant de partir en apothéose sur de la pyro et une foule en délire. "Hey Jude", des Beatles, conclut ce moment unique, avec ses "Lalalala" légendaires qui nous parviennent encore avant de déchaîner une ribambelle de hits.

"Why Don't You Get a Job?" et ses ballons de plage immenses et colorés se retrouvent dans la foule. Dexter scande "Do you wanna play, Paris?", et un "Fuck yeah!" est repris par une Défense Arena unanime. Puis, "Pretty Fly For A White Guy" (avec Guy Cohen, le fameux "White Guy" du clip en personne sur scène, casquette rouge visée sur la tête, t-shirt bleu immense, et chaîne en or, l'archétype des années 90), suivi de "The Kids Aren't Alright", créant des mosh pits de part et d'autres, scellent cette belle setlist.

Mais c'est sur "You're Gonna Go Far Kid" et "Self Esteem" que The Offspring termine son set, entre confettis et pyro, et de fans dansant et s'époumonant de concert sur les "Ohoh Yeaah" iconiques de la chanson. Une chose est sûre: le punk rock n'est pas mort. Les Californiens ont conquis Paris et ont prouvé que leur réputation n'est plus à faire.

Live Report: Jarbas Saint-Claire

Photos: Emma Forni



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